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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

DSCF3866

Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 16:34

 

 

Le rêve de "voler" comme un oiseau, par nos propres moyens, nous l'avons presque tous fait un jour ou l'autre. C'est un rêve qui fait partie des rêves qu'on dit "typiques".

 

Mais la fréquence de ce rêve n'en fait pas pour autant un rêve facile à interpréter. Le "vol onirique" a donné lieu à bien des débats...et à bien des hypothèses, dont celle de "voyage nocturne".

Mais il y a bien sûr de nombreuses autres "pistes"... je vais essayer d'en faire une synthèse...


Si je me réfère à mes propres rêves de vol "magique", le fait d'échapper à la pesanteur est une sensation très très agréable...on se sent léger, libre d'aller où bon nous semble, on s'élève au-dessus de notre monde habituel et on observe tout de là-haut, avec émerveillement.

 

Les mots qui nous viennent sont "espace, hauteur, élévation, légèreté, liberté enivrante...".

Le vol , les "ailes", l'ascension céleste évoquent habituellement la transcendance,  l'expérience "spirituelle".

 

Folon 15

 

Dans une première approche, ce rêve peut signifier que l'on a trouvé un moyen positif de donner libre cours à ses énergies.

On "prend son essor", on "vole de ses propres ailes"...On a gagné une nouvelle indépendance, une aisance, une maîtrise, une habileté à négocier avec les difficultés, les émotions et les peurs.

On est parvenu à un certain accomplissement, on a acquis de multiples perspectives sur sa situation et même un certain "pouvoir".


On est "libéré" de ses chaînes...On parvient à s'élever au-dessus des trivialités, on s'ouvre à d'autres sphères, on atteint une certaine "hauteur de vue" ou une certaine "élévation" spirituelle...on quitte la matérialité, le "plancher des vaches" et on s'ouvre à l'esprit, à l'infini...

 

Très souvent aussi cela signifie que l'on est sur le point de se libérer d'une situation d'enfermement physique ou psychologique...


Ce rêve peut être un fort encouragement à se dégager de son milieu ou de son contexte d'origine, vécu comme limitant, aliénant...Il nous exhorte à le faire...quitte à subir la réprobation de l'entourage, l'incompréhension (Cf histoire de Jonathan Livingston le goéland).

C'est une invitation à oser, à entreprendre...

 

Néanmoins la "légèreté" éprouvée n'est pas toujours aussi positive...

Parfois, elle révèle une certaine futilité, de la superficialité...un peu de mégalomanie (se prendre pour Superman !) ou un manque d'enracinement, une tendance à se "détacher de la terre"...c'est-à-dire à s'évader, à fuir les problèmes quotidiens. Quand la vie est ennuyeuse ou chaotique, le vol est là pour nous emmener dans une autre dimension: celle de l'imagination.


Ce rêve peut donc suggérer un besoin latent de s'enfuir du monde mais aussi d'attirer l'attention des autres sur notre valeur, sur nos talents, sur notre charme...alors que tous les autres restent liés aux choses matérielles et ne sont pas capables, eux, d'atteindre des sommets inexplorés ou de danser librement et légèrement dans l'air.


Il peut y avoir une volonté de faire émerger une partie de soi qui habituellement reste cachée, une beauté intérieure qui veut se montrer aux autres. Le vol est alors comme une "métamorphose"...

 

Voler, c'est évoluer dans l'air...Or, l'air est symboliquement relié à toutes les fonctions du mental (abstraction, conceptualisation, transmission des idées, communication).  Le rêve de vol peut donc aussi révéler les aspirations de l'individu à se relier à autrui, à échanger, à communiquer... Bien évoluer dans l'air, c'est bien communiquer.


Le vol traduit également l'intelligence, la compréhension des choses secrètes ou des vérités métaphysiques.


icare 1

 

Mais attention aux mirages et aux illusions : si se "détacher de la terre", "partir dans une autre dimension" ou vers le "sublime" est fort agréable, il faut aussi savoir "revenir sur terre", "atterrir"... pour concrétiser les idées, les imaginations, les souhaits, les intuitions...

Il n'est pas bon de rester éternellement dans les "hauteurs"...comme le "puer aeternus" (l'éternel adolescent qui "plane" au-dessus des réalités).

 

Il est important d'avoir aussi de temps en temps les "pieds sur terre", d'être "incarné" et ancré dans la réalité. 

 

Le mythe  d'Icare est d'ailleurs là pour nous rappeler ce qui arrive à ceux qui voudraient "voler trop haut"...à ceux qui s'approcheraient trop vite et trop près du soleil...et des lumières célestes.

Il y a alors danger de "chute" ou d'"accident".


"Ceux qui manquent de réalisme, disait Jung, ou qui ont une trop bonne opinion d'eux-mêmes, ou qui font des projets grandioses sans rapport avec leurs capacités réelles, rêvent qu'ils volent et qu'ils tombent."

 

Ce sont les détails du rêve (mauvais atterrissage, par exemple)  et le contexte général (vie actuelle du rêveur) qui pourront orienter l'interprétation vers la notion de progrès spirituel, de libération...ou vers l'idée de "refus d'incarnation", de difficulté à accepter la vie concrète de tous les jours. 

 

En résumé, la légèreté acquise peut être dépassement (atteindre de nouvelles possibilités)  ou... évasion (fuite devant les obstacles)...


Au terme de cette analyse, il apparaît donc clairement que le "vol onirique" a plusieurs significations, plusieurs facettes...


Mais, à l'occasion, il peut arriver aussi que ces facettes ne s'excluent pas les unes les autres, qu'elles se complètent...


Le poème de Baudelaire "Elévation" nous en fournit une splendide illustration "poétique". 


.

La Licorne

 

icare.jpeg

    

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,

Des  montagnes, des bois, des nuages, des mers,

Par-delà le soleil, par-delà les éthers,

Par-delà les confins des sphères étoilées,

 

Mon esprit, tu te meus avec agilité,

Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,

Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde

Avec une indicible et mâle volupté.

 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides

Va te purifier dans l'air supérieur,

Et bois, comme une pure et divine liqueur,

Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

 

Derrière les ennuis et les sombres chagrins

Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes !

   
   .

Charles Baudelaire

.

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 17:28

apesanteur.jpg

 

J'étais au milieu de la piste d'un cirque.

Il y avait plein de monde sur les gradins.

J'allais exécuter un numéro de trapéziste

mais il n'y avait pas de trapèze.

J'ai tapé du pied et me suis envolé en l'air.

J'étais léger et me déplaçais dans une liberté totale.

J'avais l'impression d'être comme un avion.

J'avais les bras écartés

et pouvais faire des loopings dans tous les sens.

Les spectateurs me regardaient émerveillés et applaudissaient.

J'étais très fier de ce que je faisais.

. 

Rêve de Daniel

Mars 2012

.

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 13:52

rêve 5-copie-1

 

Rêver n'est pas dormir,

mais veiller, se déplacer, agir, vivre autrement.

Considère le monde des rêves comme un second monde,

avec ses lois, ses personnages, sa réalité.

Ton esprit n'est pas enfermé dans ta conscience de tous les jours. 

Il s'étend sur deux mondes à la fois,

au même moment, à chacun des instants de ta vie.

.

Sagesse amérindienne

.

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 17:24

 

Eh oui...ne soyez pas surpris par la photo...

Après tous ces rêves numineux et archétypiques,

après ces "envols vers les hauteurs",

j'ai pensé qu'un retour aux réalités "triviales" s'imposait...

 

visiteurs-en-amerique-1.jpg

 

Je suppose que vous connaissez le film "Les visiteurs", film qui eut un certain succès (comique) il y a vingt ans.

 

Dans ce film, deux personnages hauts en couleurs, le comte Godefroy de Montmirail et son valet Jacquouille, quittent, à cause d'un sortilège, le Moyen-Âge et "atterrissent" dans notre époque. Plongés dans la vie actuelle, ils sont bien sûr abasourdis par tout ce qu'ils voient... et tous les objets courants du vingtième siècle leur paraissent extrêmement étranges .

Ainsi, à peine arrivés, ils commencent par démolir une automobile (une "chariotte" disent-ils) qu'ils prennent pour un objet diabolique...

Dans une autre scène désopilante, on les voit découvrir les toilettes "modernes"...et comme ils ne pouvent pas comprendre l'usage de la cuvette des WC... on les voit s'en servir immédiatement... pour se désaltérer et se laver.

(Vous pouvez visionner la scène en question  ici )

 

Pourquoi est-ce que je vous raconte ce film ? Eh bien, parce que je crois sincèrement que nous sommes des "visiteurs" de l'inconscient...et que face à celui-ci, nous nous comportons exactement de la même façon !

 

Je m'explique : le contenu de l'inconscient est l'inconnu. Il est ce dont notre conscient n'a aucune idée. Les rêves nous font faire une incursion dans cet inconnu et tentent de nous en communiquer une bribe de la façon la plus "claire" possible...en utilisant un langage imagé qui peut nous mettre sur la voie. L'inconscient se trouve donc, face à notre conscient, plus ou moins dans la situation d'une personne du 20ème ou 21ème siècle qui voudrait "expliquer" un objet inconnu à quelqu'un qui, venant du Moyen-Âge, n'en aurait aucune "représentation".

 

Mais, malheureusement, nous et notre mental, sommes affublés d'une fâcheuse tendance : celle de tout "ramener" à ce que nous connaissons déjà. Donc, face à une image qui vient de l'inconscient, nous allons presque toujours essayer de la faire "rentrer" dans nos catégories connues.

Si l'inconscient veut nous parler de "WC" (d'une notion étrangère à notre conscient)... nous disons tout de suite: "Ah, mais oui, je connais, c'est une cuvette d'eau..." (concept familier).

Et plouf ! ...nous nous retrouvons à "barboter"...dans le trop connu. 

 

Je crois donc qu'il est important d'en prendre conscience ...afin qu'au lieu de "réduire" le message de l'inconscient à des choses ou des faits déjà connus, nous arrivions peu à peu, lentement... à comprendre le "plus" qui nous est donné là...ce "plus", ce "tout nouveau"  pouvant ensuite venir "élargir" notre conscient...

 

Je dirais que la seule façon de "découvrir" de quoi il s'agit vraiment est :

- premièrement, d'accepter le fait, que, selon toute probabilité, nous ne le "savons" pas encore...

- deuxièmement, de ne pas se précipiter et d'observer le plus longtemps possible l'objet "sous toutes ses facettes"...(peut-être alors, découvrirons-nous le "tuyau" ou le "bouton"...qui fait la différence avec une "simple" cuvette et qui nous mettra sur la voie) ...

- troisièmement, d'avoir la patience d'attendre...de plus amples informations...car il est rare qu'un autre rêve ou une lecture ou une synchronicité ne vienne pas, tôt ou tard, nous éclairer.

 

C'est pourquoi je prône personnellement une "méthode" d'interprétation faite d'examen attentif, de patience et de circonspection...et c'est aussi la raison pour laquelle j'insiste autant, vous l'aurez remarqué, sur l'idée d'inconscient "mystérieux" et "inconnu"...

 

les-visiteurs-2.jpg

 

"Visiteurs et visiteuses de l'inconscient", vous qui fréquentez ce blog, que vous soyez nobles ou rustres...gentes dames, messires, damoiseaux ou fillottes...laissez-moi vous saluer bien bas et vous souhaiter à tous et à toutes... de beaux rêves...c'est-à-dire de beaux voyages...en terre inconnue  ! 

.

La Licorne

(tout droit sortie du Moyen-Âge, elle aussi !)

.

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 11:57

imagination

 

On peut difficilement penser,

quand on s'est fait une idée de la variabilité infinie des rêves,

qu'il puisse jamais exister dans ce domaine une méthode,

c'est-à-dire une marche à suivre, techniquement précise,

capable de conduire à un résultat infaillible.


Le mieux que l'on puisse faire est de traiter le rêve

comme un objet totalement inconnu :

on l'examine sous toutes ses faces, 

On le prend en quelque sorte en main et on le soupèse,

on le porte avec soi, on laisse courir son imagination,

on le confie à d'autres personnes.

 

Les primitifs racontent toujours les rêves qui les ont impressionnés,

si possible devant la tribu assemblée :

cet usage était encore accrédité à la fin de l'antiquité,

tous les anciens accordant au rêve une signification auguste.

.

C-G Jung

.

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21 mars 2012 3 21 /03 /mars /2012 21:38

foudre-1.jpg

 

Foudre : En général, l'éclair des rêves "foudroie" la suprématie abusive de l'ego conscient sur l'ensemble psychique.

Le moi conscient est touché au plus profond de lui-même. La lumière naît subitement, la vérité frappe de toute son évidence et rend possible la communication entre toutes les régions de la psyché.

Ce coup d'arrêt à l'inconscience permet de mettre de l'ordre dans son chaos.

(Jacques de la Rocheterie)

.

gouttes.jpg

Gouttes de pluie :

"Dieu envoie son ange avec chaque goutte de pluie..." disent les ésotéristes de l'islam.

("Dictionnaire des symboles" Chevalier-Gheerbrant)

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rocher

Rocher : La pierre, qui résiste au temps destructeur est depuis toujours associée à l'idée de sacré, de durée, d'éternité.

Le mot "rocher" a inspiré des expressions telles que "dur, ferme, solide comme un roc." Le rocher paraissant indéfectible et d'une résistance à toute épreuve, l'homme va le ressentir comme étant le squelette de la terre. Il évoque l'aspect inébranlable et immuable de Mère-Nature et par extension symbolique, les lois du destin inscrites dans l'inconscient.

Le rocher, dans les songes, apparaît aussi comme support d'ascension ou de descente dont le symbolisme est exposé dans les rêves d'ascension de montagne.

(Jacques de la Rocheterie)

Ange1.jpg

Ange : Les anges jouent le rôle d'avertisseurs du Sacré.

Ils forment l'armée de Dieu, sa cour, sa maison.

En tant que messager, l'ange est toujours porteur d'une bonne nouvelle pour l'âme.

L'Ecriture Sainte ne fait aucune allusion aux anges gardiens. Mais Basile dira que chaque fidèle est assisté d'un ange...cet ange guide sa vie, il est à la fois son pédagogue et son protecteur.

("Dictionnaire des symboles" Chevalier-Gheerbrant)



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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 23:50

chapelle-de-Rochegude.jpg

 

Un orage violent éclate.

Il y a des éclairs, tout proches.

Une pluie forte se met à tomber.

J'escalade à mains nues

un gros rocher très abrupt et très glissant.

C'est difficile mais je parviens jusqu'en haut.

Là, je découvre une petite chapelle.

J'y entre. Dans le choeur,

je vois un homme ailé (ange?),

debout, qui lit un livre.

Près de lui, de chaque côté,

 il y a des soldats ou des gardiens

(ils sont deux ou plus, je ne sais plus).

Ces personnages (y compris l'"ange")

me donnent l'impression d'être "descendus"

des vitraux de la chapelle.

.

Rêve de La Licorne

reçu le 2/11/2002

.

Ce rêve m'a fait une très forte impression car, en plus de son contenu "marquant", il était différent de mes rêves habituels. Les images étaient colorées et très nettes,  beaucoup plus que dans mes autres rêves...cela donnait une impression de "réalité"...

 

Saint-Jean-Vitrail-2.JPG

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 14:49

De façon universelle, la pluie, agent fécondateur de la terre, est symbole des influences célestes reçues par la terre. Les rites pour déclencher la pluie sont innombrables. Mais ce qui descend du ciel en terre, c'est aussi la fertilité de l'esprit, la lumière, les influences célestes.

Dans l'union sacrée ciel-terre, la pluie est le sperme fécondant. 

La pluie, fille des nuées et de l'orage, réunit les symboles du feu (éclair) et de l'eau. Elle a donc une double signification : fertilisation spirituelle et matérielle. Tombant du ciel, elle exprime aussi une faveur des dieux, tout aussi spirituelle que matérielle.

 

Chez les Aztèques, le dieu de la pluie, Tlaloc est aussi le dieu de la foudre et de l'éclair, pluie de feu. Tout comme la pluie, l'éclair a valeur de semence céleste.

Pour les Amérindiens, la pluie est la semence du dieu de l'orage.

En Inde, on dit que la femme féconde est la pluie. Elle est source de toute prospérité.

.

D'après le "Dictionnaire des symboles"

Jean Chevalier et Alain Gheerbrant

.

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 20:37

 

street_art_64.jpeg

 

Le faiseur de pluie


Dans son introduction au Yi King (traduction française d’Etienne Perrot),

Jung rapporte un témoignage de son ami sinologue Richard Wilhelm :

la région de Chine où il séjournait fut frappée d’une sécheresse catastrophique.


Au comble du désespoir, les chinois firent appel aux services «paranormaux»

d’un faiseur de pluie : un vieil  homme émacié,

qui ne souhaita qu’une chose pour accomplir son office :

qu’on mette à sa disposition une maison isolée et tranquille.

Il s’y enferma trois jours, et le quatrième, les nuages se firent denses, 

et il y eut une forte chute de neige, en grande quantité,

à une saison qui n’était pas pourtant celle de la neige.


Emerveillé et fortement impressionné, Richard Wilhelm demanda au vieil homme

comment il avait ‘‘fait’’ la neige.

Celui-ci lui répondit contre toute attente qu’il n’en était pas responsable.

Il avait simplement constaté que le pays tout entier était en désordre intérieur

et qu’il se retrouvait dés lors lui-même affecté par ce désordre.


‘‘Aussi la seule chose que  j’avais à faire était d’attendre trois jours

jusqu’à ce que je me retrouve en Tao,

et alors, naturellement, le Tao fit la neige’’.

.

C-G Jung

. 

Comprenez que, pour Jung, cette histoire qu’il nous raconte n’est pas une jolie fable, mais un fait réel dont son ami sinologue, Richard Wilhelm a été le témoin objectif, dans la Chine encore traditionnelle du début du XX ème siècle, bien que notre science rationnelle occidentale n’y puisse rien comprendre. Et c’est la réalité, pour Jung, de cette histoire qui fait précisément à ses yeux, toute son importance, au point qu’il conseillait toujours à ses élèves de commencer par son récit lorsqu’ils devaient faire des conférences pour présenter la voie des profondeurs.


Jung découvre en effet dans cette histoire un témoignage saisissant de la synchronicité qu’il définit comme  une relation a-causale entre des phénomènes qui n’appartiennent pas au même registre du réel. 

 vieil-homme-chinois

 

Le faiseur de pluie – figure haute en couleur de la Chine taoïste traditionnelle que la chape de plomb rationaliste du maoïsme a fait totalement disparaître – vit manifestement l’univers (y compris dans sa réalité physique) comme un ‘‘unus mundus’’, comme disent les alchimistes, c’est-à-dire comme un monde un.


Il y a un seul monde : tous les registres du réel sont en synchronicité, c’est à dire les uns AVEC les autres, la sécheresse qui est un état physique de la matière, AVEC le désordre du pays qui ici est manifestement pour le faiseur de pluie un état psychique. Mais qu’est-ce que l’ordre ? C’est précisément la situation dans laquelle le monde et les êtres sont dans l’AVEC. 

 

Le Tao est en effet fondamentalement le principe de l’Avec selon la pensée chinoise : il est le Yin, le féminin, avec le Yang, masculin, le Yang avec le Yin. Toutes les relations sont harmonieuses lorsque les deux énergies féminine et masculine sont dans l’Avec, en communion. Le Tao est analogue à la notion jungienne du Soi, conjonction du féminin et du masculin, centre de l’être à partir duquel tout se réunit et s’harmonise.


Tao terre  

 

Notre civilisation moderniste occidentale qui sépare radicalement les registres extérieur et intérieur, la matière et la psyché ne peut tout simplement pas penser ce principe. Et dès lors celui-ci ne peut lui apparaître dans son opérationnalité. Lorsque le terrible tsunami est venu frapper l’Asie en décembre 2004, le moins que l’on puisse dire est que les discours occidentaux n’ont pu  spontanément l’associer à un désordre dans le psychisme de nos contemporains. 

Certes, on a pu très vite comprendre qu’il existait un rapport physique de cause à effet entre ce phénomène naturel et le réchauffement climatique de la planète, et reconnaître que celui-ci est lui-même  l’effet écologique désastreux du développement économique exponentiel du capitalisme mondialisé.

 

Mais la science occidentale répugnerait à lier cet évènement avec le désordre psychique qui affecterait l’humanité, car la psyché et les problèmes psychologiques des individus relève d’un autre registre du réel que celui de l’écologie. Le logos scientifique occidental ne peut en effet approcher le réel que sur le mode d’un principe de causalité linéaire selon lequel un phénomène serait toujours mécaniquement produit par un enchaînement d’autres qui sont tous sur le même registre que lui : dans l’exemple que j’ai choisi le registre est écologique, concerne la façon dont la «matière» en quelque sorte écologique de la Terre est affectée.


Tao-neige.gif

 

‘‘Comment avez-vous produit la neige ?’’, demande ainsi Richard Wilhelm en bon européen causaliste ! Le Chinois répond qu’il ne peut pas être responsable de la neige, mais seulement de l’ordre qui existe à l’intérieur de lui-même : si, dans un univers en désordre, je me mets en ordre à l’intérieur de moi (en me centrant sur le Tao, le Soi), synchronistiquement, c’est à dire sans lien causal, cela peut favoriser l’émergence d’un ordre harmonieux dans ma réalité extérieure.


Entendons bien ce que signifie «sans lien causal» : quoique je fasse, je ne suis pas maître de cette évolution ; ce n’est pas moi qui la produit, qui la contrôle ou qui peut la programmer. Elle est le fait du Tout Autre, du Tao qui lui seul, pour ainsi dire, sait le chemin que je dois suivre pour approcher de l’harmonisation de toute chose.

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Pierre Trigano et Agnès Vincent

"Le réel est synchronicité"

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 21:23

Après quelques jours de réflexion sur le rêve 13...j'ai encore beaucoup d'interrogations quant à sa signification...(surtout sur la partie concernant la civilisation "sous-marine").

 

Mais il est très probable, en tout cas, qu'il nous parle de l'avenir du monde et de cette "angoisse" plus ou moins diffuse que nous ressentons tous à ce sujet...angoisse qui n'a fait que s'accentuer, ces derniers temps, avec les catastrophes sismiques, climatiques et le drame de Fukushima.


Vitrail.jpg

 

Je suis persuadée que l'image centrale du rêve, l'oiseau de lumière qui "médite"...peut nous orienter vers une issue... une issue qui ne se trouve non pas à l'extérieur mais à l'intérieur de nous.

 

J'ai déjà cité, un peu plus bas, Etienne Perrot et son livre sur le Péril nucléaire.

A la fin du livre, p 184, l'auteur cite un rêve qu'on lui a confié et qui peut, me semble-t-il, éclairer celui de Mingingi et faire comprendre la valeur du travail intérieur et de la "méditation"...


meditation.jpg

 

Voici ce rêve :


"Un cataclysme vient de s'abattre sur la terre, on ne précise pas lequel, peut-être est-ce une guerre, un séisme. L'humanité est plongée dans la souffrance et dans l'angoisse. Les grands s'agitent, les décisions pleuvent, mais la situation demeure sans issue. Dans un coin retiré, trois simples d'esprit sont accablés d'entendre les pleurs autour d'eux. Ils souffrent comme les autres, d'une souffrance qui dépasse leurs personnes, comme s'ils portaient sur leurs pauvres épaules le poids du monde en désarroi; mais que faire ? Ils sont tellement impuissants...


"Venez, dit l'un d'eux, entrons et asseyons-nous autour de la table, l'inspiration nous sera peut-être donnée." Les voilà tous les trois assis autour de la pauvre table d'une pièce sombre. Une faible ampoule projette leurs ombres immobiles sur les murs. Ils restent là, la tête dans les mains, le front plissé, les coudes enfoncés dans la table, tous les trois serrés l'un contre l'autre et fondus en un seul par l'ardeur de la foi qui est dans leurs coeurs. Ils souffrent, ils cherchent sans parole, sans penser, à l'intérieur d'eux-mêmes, sans que rien de ce qui se passe à l'extérieur ne vienne troubler leur méditation silencieuse.


  Cela a duré un très long temps et voilà qu'un matin, un jeune homme jaillit plein d'enthousiasme. il crie, il chante, il embrasse les trois innocents étonnés et les entraîne dans une danse folle : "C'est fini ! Comment ? C'est grâce à vous et vous ne le saviez pas ? C'était de chaleur et uniquement de chaleur que les hommes avaient besoin pour que la paix revienne. Et c'est de cette concentration innocente, de cette immobilité active qui était la vôtre que cette chaleur est née. D'abord imperceptible, elle s'est intensifiée et rayonne maintenant par-delà les frontières, activée au fur et à mesure que votre recueillement se faisait plus intense."


 

meditation-3.jpg

 

Ceux qui connaissent l'anecdote du "faiseur de pluie" seront d'accord, je crois, pour dire qu'il s'agit pratiquement de la même histoire...


Etienne Perrot conclut de façon plus générale que l'oeuvre intérieure, le travail sur l'énergie centrale qui est en nous...est toujours montrée dans les rêves, comme l'antidote de la désintégration extérieure et de la désintégration nucléaire. 

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