Quand on commence à sortir de la bouillie mentale,
quand ça s'éclaircit un peu au-dessus et tout autour,
on commence à vivre dans un émerveillement toujours renouvelé,
jusque dans le moindre détail renouvelé :
de connaissances qu'on ne savait pas avoir,
de précisions impensables, de distances abolies,
comme si quelqu'un, ou quelque chose,
se souciait - vraiment se souciait -
de vous faire connaître tout ce qui est nécessaire
et dans les détails les plus inattendus,
et vous faire connaître non seulement mentalement,
mais concrètement, dans la vie,
par des sortes de réponses vivantes,
de microscopiques scènes "banales"
où l'exemple de toute une tranche de monde
vous est donné avec un sourire … un peu humoristique.
Comme si la vie entière, dans cette éclaircie mentale,
venait vous donner la réponse.
Tout répond.
C'est une étrange complicité entre soi et les mille choses qu'on croise,
comme si tout ça vivait d'une vie unique
et se reconnaissait et se faisait des petits signes :
tu vois, c'est comme ça.
Sans en avoir l'air, sans embarras.
La vie est UNE.
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On est dans un déluge de connaissance infinie
pour laquelle il n'y a pas de "détail'":
tout compte, totalement, absolument.
Et tout se tient.
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Satprem,
"Mère" Tome 2
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