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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

DSCF3866

Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 15:49

 

puer

 

C ’est le psychologue Carl Gustav Jung qui remit au grand jour la notion du « puer aeternus », le nom latin donné à l’archétype de l’enfant intérieur. (*)


On retrouve des figures archétypales d’enfant à travers les grands mythes de l’humanité. Ainsi, l’enfant divin peut-il prendre les traits du Divin Enfant dans la crèche de Bethléem, mais tout aussi bien celui d’un enfant joueur, comme Krishna jouant de la flûte.

Ou encore il peut s’exprimer dans des figures de héros littéraires promus au rang de mythes comme le malicieux Till Eulenspiegel de la culture flamande.


Quoiqu’il en soit, selon Jung, l’énergie archétypale de l’enfant intérieur est présente en chacun de nous, l’archétype étant un héritage psychique transmis par l’inconscient collectif.

Pour Jung, l’énergie archétypale de l’enfant intérieur génère une démarche où la personne tend à être de plus en plus en accord avec elle-même. Ceci implique une intégration des différents éléments qui composent l’ensemble de sa propre personnalité. L’archétype de l’enfant unifie les éléments conscients et inconscients de la personne.

 

Se prendre en charge soi-même 

Bien que l’on doive à Jung la notion d’enfant intérieur, c’est à partir des années 60 dans les écrits de psychothérapeutes fameux comme Winnicott, Alice Miller, Charles Whitfield, qu’elle fait fortune. Ce qui est à noter, c’est que la notion d’enfant intérieur est utilisée dans de nombreux ouvrages psychologiques destinés à un large public comme les ouvrages de John Bradshaw, Hal et Sidra Stone, Eric Berne avec l’analyse transactionnelle, comme ceux faisant référence à la PNL, ou à l’hypnose, et plus généralement dans tous les groupes de self-help.

  

Ces ouvrages se vendent très bien. Et pour cause. Se relier à son enfant intérieur est une façon de se guérir soi-même en devenant son propre psychothérapeute. Or, dans la culture contemporaine, se prendre en charge soi-même est une valeur forte. De plus, et c’est peut-être cela qui est le plus important, il semble que la grosse majorité des adultes soit concernée.


enfant-interieur2.jpg 

 

L’enfant blessé 

En effet, qui n’a jamais réagi de façon démesurée à l’un ou l’autre petit évènement ? Qui n’a jamais réagi de façon disproportionnée à l’une ou l’autre parole ? Ce sont parfois des pleurs, parfois des rages, parfois des cris. Et ces pleurs, ces rages, ces cris, sont le fait non d’un adulte équilibré et fort qui, par ailleurs, peut mener une vie active et responsable, mais de l’enfant blessé qui continue à vivre intérieurement en lui. Cet enfant blessé n’a pas eu l’attention dont il avait besoin et devenu adulte, il continue à réclamer cette attention. Le problème est que ses demandes sont impérieuses et demandent satisfaction immédiate. D’où cris et grincements de dents. Sanglots et pleurs. Ou alors abattement, retrait, coupure avec autrui. Tous les cas de figures sont possibles.


enfantInterieur-copie-1.jpg 

 

Notre personnalité est composée de multiples facettes. Il se peut même que nous ressentions la présence en nous de plusieurs personnages et points de vue. D’un instant à l’autre, les points de vues peuvent changer, ou pire, s’exprimer simultanément. On est tiraillé entre plusieurs voix. La voix de la raison, la voix du coeur, la voix de l’intuition, celle du devoir. Et ainsi de suite. D’où l’utilité de se référer à la notion d’enfant intérieur.


En effet, lorsque la rage, la honte, la culpabilité et autres émotions du même acabit prennent la direction de la situation, la personne peut identifier que c’est l’enfant blessé et vulnérable qui est en train de pleurer, de crier, de tempêter. Il importe alors, l’ayant identifié, de s’en occuper. S’en occuper, c’est d’abord renouer avec lui. Un autre concept intéressant entre alors en ligne de compte, c’est la notion d’adulte intérieur.

 

S’il y a un enfant blessé en chacun de nous, il y a aussi un adulte qui, tout au long de la vie, tire des leçons de l’expérience qu’il fait, réussit à accomplir certaines choses avec succès, trouve les ressources pour faire face aux situations qui le mettent en péril. Bref, il y a un adulte intérieur qui est doté d’une force que l’enfant blessé n’a pas. Et cette force est une ressource… à partir du moment où c’est une force aimante.


Autrement dit, il est possible de confier son enfant intérieur à l’adulte intérieur, pourvu que celui-ci le protège, l’aime et lui donne la permission de vivre tel qu’il est. Prendre soin de son enfant intérieur, c’est tout simplement l’aimer. Bref, nous devenons ainsi notre propre parent intérieur.


enfant int

 

L’enfant intérieur, un élan vital 

Ceci dit, le concept d’enfant intérieur doit vraiment être bien intégré avant d’y avoir recours méthodologiquement. L’enfant intérieur, ce n’est évidemment pas que la partie blessée en nous.

 

Il y a aussi un élan créatif et joyeux vers la vie en chacun de nous. L’enfant intérieur, il s’émerveille, il éprouve la faculté de s’étonner, de jouer dans l’instant présent, de se faire plaisir, de ressentir toutes les émotions. Et il est habité par un élan vital. Cet élan vital, c’est le besoin de se développer, de croître, de s’exprimer.


Chacun a un élan vital, mais il s’exprime chaque fois à travers un corps et une nature singulière. Les forces ne sont pas distribuées de la même façon en chacun de nous. Une personne ayant une résistance à la fatigue relativement limitée est bâtie tout autrement qu’une personne ayant une grande résistance à la fatigue. L’élan qui poussera chacune d’elles à se développer et à croître est une manifestation de l’enfant intérieur… mais celui-ci s’exprimera dans leur vie avec des qualités et une puissance différentes.

 


Enfant-interieur-Evian 

 

Le Farceur 

Autre figure de l’enfant intérieur : le «farceur», que l’on traduit par «trickster», notion mise en évidence par l’anthropologue Paul Radin, dans son travail avec Jung. Le farceur, c’est l’enfant dionysiaque, qui remet en cause les structures anciennes et s’en moque, qui les détruit et les renouvelle, dans une dérision et une autodérision relativement déstabilisante. Ce mythe du Farceur divin se retrouve évidemment dans toutes les cultures. Il s’agit d’un enfant intérieur indiscipliné, frondeur et moqueur, doué d’une énergie débordante.



enfant 

Un mélange 

Lorsque l’enfant intérieur s’exprime en nous et dans nos vies, il se peut que les différentes facettes de l’enfant blessé, l’enfant créatif et le farceur dionysiaque se mélangent de façon inégales, selon qui l’on est, ce que l’on a vécu et ce que l’on vit.


Par ailleurs, qui dit croissance ne dit pas perfection. Certaines personnes pensent qu’en contactant leur enfant intérieur, et en le laissant s’exprimer, elles vont devenir peu à peu fluides et créatives, ceci sans ombre. Elles aspirent à un enfant intérieur idéalisé… un enfant intérieur lumineux. Elles aspirent à une lumière sans ombre.


Mais voilà, dans la réalité terrestre, il n’existe pas de lumière sans ombre. Même Jésus, même Bouddha, même Lao Tseu n’éliminent pas l’ombre. Ils l’intègrent, ce qui est bien différent. Il n’y a donc pas d’enfant intérieur «parfait» ayant des qualités de fluidité, de créativité, auxquelles ces personnes pourraient avoir recours de façon omniprésente et omnipuissante, ceci, pensent-elles, après avoir guéri l’enfant blessé. La perfection n’est pas la plénitude.


Et peut-être est-il bon de prendre conscience qu’un processus de développement est loin d’être linéaire. Tout ne va pas se dérouler sagement, étape après étape, tel qu’on le souhaiterait. Non, tout est bien plus mélangé que cela, même s’il arrive que certains caps soient franchis et que la route apparaisse limpide pour quelques temps.


enfant-joyeux.jpg    

 

Une explosion de créativité personnelle 

Des artistes comme Victor Hugo, Franz Kafka, Proust, Beethoven, Mozart, ou plus près de nous Pablo Picasso, Henri Michaux, Marguerite Duras, Stanley Kubrick, et bien d’autres artistes anonymes, sont des personnes complexes, paradoxales et bien souvent tourmentées.


Et pourtant, tout leur art manifeste une connexion puissante avec l’enfant intérieur. Car l’enfant intérieur nous fait essentiellement ressentir le désir puissant de nous réaliser nous-mêmes, en dépit des blessures. Ou peut-être même grâce aux blessures, celles-ci étant tellement profondes qu’il semble alors que la vie ne puisse se manifester que dans une explosion de créativité personnelle.

 

Un artiste, qu’il soit reconnu ou non, a besoin de créer, étant ouvert à l’énergie vitale de l’enfant intérieur. Les blessures de l’enfance peuvent même devenir inspirantes. La différence avec les personnes ordinaires, c’est qu’un artiste ne s’arrête pas à la dimension historique de sa souffrance d’enfant. Il ne reste pas rivé en elle. Il va au-delà, ce qui, notons-le, ne signifie pas qu’il ne la ressent pas. Il alchimise sa souffrance d’enfant par l’art.

 

      Texte de Marie-Andrée Delhamende

Suite ici


Enfant-Interieur.jpg

 

Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants,

mais peu d'entre elles s'en souviennent...

.

Antoine de Saint-Exupéry

"Le petit prince"

.


(*) Sur le "Problème du puer aeternus" (difficulté - à l'inverse - à quitter psychologiquement l'enfance, l'adolescence...et à assumer pleinement les contraintes de l'âge adulte), Marie-Louise Von Franz a donné une série de cinq conférences dont on  peut lire le texte intégral  ICI :

 1, 2 , 3, 4, 5 .

.

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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 23:00

Peinture de Jane Adams 

impression-of-jungs-philemon-dream.jpg

 

Juste après avoir fait le rêve de "Philémon", il arriva à Jung un événement qu'on peut qualifier de synchronistique...

 

Voilà ce qu'il en dit dans son autobiographie, "Ma vie" : 

"Comme je ne comprenais pas l'image du rêve, je la peignis pour mieux me la représenter. Durant les jours où ce rêve me préoccupa, je trouvai, dans mon jardin, sur le bord du lac, un martin-pêcheur mort !

Ce fut comme si la foudre  m'avait frappé. Car il est fort rare que l'on aperçoive des martins-pêcheurs dans les environs du lac de Zürich. C'est pourquoi j'étais tellement ému par cette coïncidence qui semblait ne relever que du hasard. Le corps de l'oiseau était encore frais ; la mort ne devait pas remonter à plus de deux, trois jours, et on ne voyait aucune blessure extérieure."

 

Martin-pecheur-1.jpg

 

Au sujet du martin-pêcheur et son symbolisme, voici ce que j'ai trouvé : 


Comme son nom l'indique, c'est un pêcheur de premier ordre qui raffole des petits poissons.


Ainsi, on le voit survoler les rivières et les fleuves aux eaux pures et transparentes -  qui hélas, se font de plus en plus rares en France -, lançant son chant distinctif qui ressemble d'ailleurs plus à un long sifflement, et plongeant son très long bec dans l'eau pour attraper un poisson avec une habileté rare. 

 

martin-pecheur-7.jpg

 

Quand il n'en fait pas son déjeuner ou son dîner, le mâle l'offre à la femelle en guise de cadeau nuptial.

Le couple creuse son nid dans les rives de la rivière ou du fleuve qu'il fréquente.

Durant trois semaines environ, ils couvent ensemble leurs 6 à 8 oeufs, mais il leur arrive d'avoir jusqu'à trois nichées par saison. 

Il n'est pas vraiment rare de voir ces oiseaux voler en couple. C'est sans nul doute ce qui a amené nos ancêtres à faire du martin-pêcheur un symbole de fidélité conjugale, de bonheur amoureux, de joie de vivre à deux, mais aussi de beauté. 

 

En effet, on a surnommé le martin-pêcheur le joyau volant, à cause de ses ailes d'un bleu vert éclatant, contrastant avec le plumage roux de son torse.


Ainsi, au Moyen Age, en France comme en Angleterre, pensait-on que porter quelques plumes de martin-pêcheur était un gage de protection providentielle. On voit donc que les Indiens ne furent pas les seuls à croire aux pouvoirs bénéfiques et protecteurs des plumes de certains oiseaux.


On le nommait primitivement halcyon, emprunté au latin "alcyon", lui-même dérivé du mot grec,"alkuôn" désignant un oiseau mythique. 

Alcyoné ou Alkuôn était, selon la légende grecque, la fille d'Eole, le roi des vents, qui fut transformée en cet oiseau fabuleux.

 


 

 

Rapport avec Saint-Martin :

"En 371 à Tours, l’évêque en place, Lidoire, vient de mourir ; les habitants veulent choisir (Saint) Martin mais celui-ci s’est choisi une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament évêque le 4 juillet 371 sans son consentement ; Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine."

Martin évangélisa, avec ses moines, les campagnes, christianisant les anciens lieux de cultes païens (mot signifiant paysans) Les chapelles et églises furent construites sur ces lieux. Il fit abattre et détruire nombre de mégalithes !

"Un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens. Et les oiseaux prirent ainsi le nom de l'évêque ; ce sont les martins-pêcheurs."  (Wikipedia)

Sources ici et

Martin_Pecheur_8.jpg
Doué d'un grand talent pour plonger dans les eaux vives et y  pêcher avec une rapidité et une dextérité folle les petits "poissons" (contenus de l'inconscient), oiseau lié au couple, à l'amour, oiseau évoquant la faculté d'aller "chercher les âmes humaines"...oiseau "rare" et "mythique" , le martin-pêcheur a finalement, quand on y regarde de près, bien des points communs avec la vie de Jung...et cela n'a rien d'un "hasard" si la figure de Philémon arbore, dans le rêve, ses ailes "hautes en couleurs"...d'un bleu inimitable.

On peut remarquer, d'autre part, que le nom de cet oiseau, en anglais, est "kingfischer" , king signifiant "roi" et fisher = "pêcheur"...
Le "Roi pêcheur" ou "Roi blessé", est une figure mythique liée à Perceval et à la quête du Graal...quête dont Jung dit, dans "Ma vie" :
"Depuis ma jeunesse, les histoires du Graal jouèrent chez moi un grand rôle. A quinze ans je lus pour la première fois ces histoires et ce fut un événement inoubliable, une impression qui ne disparut jamais plus ! Je soupçonnais qu'un mystère y était caché."

voir ici
le-roi-pecheur.jpg

Le martin-pêcheur apparaît aussi dans un rêve qu'il fit peu après la mort de Toni Wolff :

"...(Il vit) Toni apparaître dans un rêve qu’il reçut la nuit de Pâques :
elle paraissait beaucoup plus grande et jeune qu’au moment de sa mort, elle était très belle; elle portait une robe chatoyant des multiples couleurs d’un oiseau du paradis, avec, pour dominante, le merveilleux bleu du martin-pêcheur." 

La Licorne

martin-pecheur-2.jpg

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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 19:52

dariusz klimczak 10

 

On répond à une impulsion intérieure...

on commence un travail sur soi

et on entre alors dans une quête de "vérité"...

Mais au bout d'un moment, on se rend compte

que  le désir de quête de vérité

est lui-même obstacle à l'acquisition de la vérité...

 

Donc, finalement, on ne peut que se mettre

dans une position d'accueil, d'ouverture, d'acceptation,

de pure présence,

puisque ce qu'on peut imaginer

comme étant un chemin vers la vérité

est lui-même une illusion.

 

Alors on en arrive à cette grande idée

qui est de percevoir que l'univers est accueillant,

que l'univers est bon,

et qu'il va nous donner des signes, des expériences,

qui vont nous rapprocher de l' "Inconnu"...

(plus encore que de la "Vérité",

car il n'y a pas de vérité absolue)

 

questions

 

La visée finale de l'approche symbolique

 étant la question :

"Qu'est-ce que l'homme ?

Qu'est-ce que la vie ?"...

car ce qui est spécifique à l'être humain,

bien plus que ses compétences technologiques,

c'est sa capacité à se poser la question du "sens"...

sa capacité à se demander

"Qu'est-ce que je fais dans cet univers ?

Quelle est la nature profonde de la vie ?

et

Quelle est la fonction de l'homme

par rapport aux autres êtres de la nature?"

 

L'homme est le seul parmi tous les animaux,

à pouvoir s'asseoir et méditer en silence

ou à pouvoir danser et transformer sa danse en transe

pour contacter les autres mondes...

 

mediter.jpg

 

Mais la visée finale de la voie symbolique

n'est pas seulement une connaissance,

c'est avant tout une expérience,

une expérience qui transforme.

 

La "connaissance" symbolique est à prendre

au sens étymologique de "naître avec"...

("Con-naître" = "naître avec")

 

Dès que l'on rencontre un symbole,

celui-ci a le pouvoir de nous transformer

si l'on sait s'ouvrir à lui.

.

D'après Luc Bigé

(émission radio sur France Culture)

.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 12:52

 

visage amérindien

 

"Toutes les tribus indiennes d'Amérique ont attribué au rêve

  une importance particulière.

Les façons d'utiliser les rêves variaient selon les cultures indiennes.

Souvent intégrés aux croyances religieuses,

les rêves permettaient d'entrer en relation avec les esprits surnaturels

  et d'acquérir un pouvoir par leur intermédiaire. 

Presque partout, on les employait pour prédire l'avenir

et on pratiquait des rituels

afin d'éliminer les mauvais rêves et  favoriser les bons

 

capteur rêves

 

Les Amérindiens avaient une façon très pratique d'utiliser leur rêve.

Bon nombre de danses indiennes, de chants

mais aussi d'objets façonnés,

tels que les tambours, les pipes et les coiffures

proviendraient des rêves." 

.

peau calumet

 

La spiritualité était omniprésente chez les indiens des plaines.

C'était à la fois une préoccupation individuelle et un processus social.

Ils honoraient la nature  dans son entier,

y compris la terre et les rochers, les animaux et les plantes, les éclairs et le tonnerre,

et ils pensaient que toute perturbation dans l’environnement

provoquerait une rupture de l'harmonie sociale.


Ils étaient  convaincus que ces connexions avec la terre

et toutes ses créatures étaient absolument vitales,

non seulement pour la perpétuation de leurs pratiques religieuses,

mais également pour leur intégrité culturelle elle-même.

 

amérindien à cheval

 

"Nous autres Sioux passons beaucoup de temps

à penser aux choses de chaque jour,

qui à nos yeux sont mêlées au spirituel.

Nous voyons dans le monde alentour de nombreux symboles

  qui nous enseignent le sens de la vie.

De la naissance à la mort,

nous Indiens sommes pris dans les plis des symboles

comme dans une couverture.

nouveau-né

Les planches du berceau d'un nouveau-né sont recouvertes de dessins

  qui doivent veiller à la vie heureuse et saine de l'enfant.

Les mocassins des morts ont leurs semelles perlées d'une certaine façon

pour faciliter le voyage vers l'au-delà.

 

mocassins verts

      Pour la même raison, la plupart d'entre nous ont des tatouages au poignet

— pas de tatouages comme ceux de vos marins, poignards, cœurs ou filles nues —

rien qu'un nom avec des lettres ou des dessins.

La femme Hibou qui veille à l'entrée de l'antichambre des esprits

regarde ces tatouages et nous laisse entrer.

Ils sont comme un passeport.


Chaque jour de ma vie, je vois des symboles

dans la forme de certaines racines ou certaines branches.

Je lis des messages dans les pierres.

Je leur accorde une attention spéciale parce que je suis un yuwipi

et que les pierres c'est mon affaire.

Mais je ne suis pas le seul.

Beaucoup d'Indiens en font autant."


amérindien rivière                    

 

"Nous autres Sioux passons beaucoup de temps

à penser aux choses de chaque jour,

qui à nos yeux sont mêlées au spirituel.

Nous voyons dans le monde alentour de nombreux symboles

qui nous enseignent le sens de la vie.


Nous avons un dicton d'après lequel si l'homme blanc voit si peu,

c'est qu'il ne doit avoir qu'un œil.

Nous voyons beaucoup de choses que vous ne remarquez pas.

Vous les remarqueriez si vous en aviez envie,

mais vous êtes tellement pressés, en général.

Nous autres Indiens vivons dans un monde de symboles et d'images

où le spirituel et l'ordinaire des jours ne font qu'un.


Pour vous les symboles ne sont que des mots

qu'on dit ou bien qu'on écrit dans les livres.

Pour nous, ils sont une partie de la nature, une partie de nous-mêmes :

la terre, le soleil, le vent et la pluie, les pierres, les arbres, les animaux,

même les petits insectes comme les fourmis ou les sauterelles.

Nous essayons de les comprendre,

pas avec la tête mais avec le cœur,

et une simple indication suffit à nous en révéler le sens.

 

MedicineWheel-Big-Horn.jpg

      Ce qui vous semble banal,

à nous, apparaît merveilleux ,

grâce au symbolisme.

C'est drôle parce que pour « symbo­lisme »

nous n'avons même pas de mot,

et pourtant le symbolisme nous imprègne au plus intime de notre être.

Vous, vous avez le mot, mais c'est tout."


"Le cercle est le symbole des hommes et femmes

rassemblés autour du feu de camp

, parents et amis réunis en paix

pendant que le calumet passe de main en main.

Le camp dans lequel chaque tipi avait sa place forme aussi un cercle.


Circle


Le tipi est un cercle où l'on s'assoit en cercle ;

toutes les familles du village sont également des cercles dans ce cercle,

lui-même partie de la plus grande boucle

que forment les sept feux de camp des Sioux,

représentant la nation sioux.

La nation est seulement une partie de l'univers,

en lui-même circulaire et fait de la terre, qui est ronde,

du soleil, qui est rond, des étoiles qui sont rondes ;

et la lune, l'horizon, l'arc-en-ciel sont aussi des cercles

insérés dans des cercles insérés dans des cercles,

sans commencement ni fin.


rituels-amerindiens.jpg    

 

A nos yeux, cela est beau et tout à fait approprié,

symbole et réalité en même temps,

expression de l'harmonie et de la nature.

Notre cercle se répand, sans fin, éternelle­ment ;

il est la vie émergeant de la mort — la vie qui apprivoise la mort.

 

amérindien gros plan


Le symbole de l'homme blanc est le cadre.

Le cadre de sa maison, des buildings où sont ses bureaux,

avec des murs de séparation.

Partout des angles et des rectangles :

la porte qui interdit l'entrée aux étrangers,

le dollar en billet de banque, la prison.

Le rectangle, ses angles, un cadre.

De même pour les gadgets de l'homme blanc

— boîtes, boîtes, boîtes et encore des boîtes —

téléviseurs, radios, machines à laver, ordinateurs, automobiles.

Toutes ces boîtes ont des coins, des angles abrupts —

des arêtes dans le temps, le temps de l'homme blanc,

ses rendez-vous, le temps de ses pendules, ses heures de pointe

— c'est ce que les coins signifient à mes yeux.

Vous êtes devenus les prisonniers de toutes ces boîtes."

 

Tahca Ushte ou "Lame Deer" ("cerf boîteux")

"De mémoire indienne"


tahca-ushte-au-sommet-d-un-gratte-ciel.jpg 

Tahca Ushte au sommet d'un gratte-ciel de New-York

. 

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 13:20

 

roue-medecine

 

Une roue médecine n'est pas un objet aux mystérieuses propriétés médicinales, comme certains ont tendance à le croire . Dans la tradition amérindienne, le terme "médecine" n'a pas le même sens que nous lui accordons en français, car il tire son origine d' un terme Algonquin, le mot mediwiwin , qui désigne la "force" ou la "puissance" .

 

Ainsi, la roue médecine est d'abord un symbole que les anciens ont choisi pour évoquer  le  pouvoir du Grand Esprit qui s' exprime toujours à travers la forme d'un cercle :

" Toute chose qui fait le Pouvoir de l ' Univers, Il ( le Grand Esprit ) le fait en forme de cercle. Le ciel est circulaire , et  j' ai entendu dire que la Terre est ronde...nos tentes étaient circulaires comme les nids des oiseaux , et elles étaient toujours disposées dans un cercle , - le cercle de la nation , un nid fait de beaucoup de nids, où le Grand Esprit voulait que nous couvions nos enfants ". (Paroles d 'Elan Noir, Black Elk)

 

La roue de médecine est un schéma autour duquel s'organise l' univers tout entier,

comme la vie de chacun d'entre nous.

 

Roue Cercle de vie 

 

Les Amérindiens y positionnent les quatre points cardinaux qui représentent beaucoup plus que de simples directions données par la boussole . Ils incarnent les quatre voies que nous sommes invités à expérimenter dans notre vie , les quatre étapes de tout développement psycho spirituel .

 

En rapport avec la nuit et l'hiver, le Nord est un lieu d' introspection où nous apprenons à sonder notre âme , et son animal totem est la Tortue.

Lieu du jour naissant et du printemps, l'Est est la source de toute lumière et de tout développement . Il est associé à la grenouille qui a le pouvoir d'appeler les pluies bienfaisantes, source de la fécondité.    

Quant au Sud, il est un lieu de rayonnement correspondant au milieu du jour et à l'été . Son animal emblématique est le papillon qui évoque un état de  réalisation plénière.

Enfin, l'Ouest est un espace de remise en question associé au crépuscule et à l'automne, dont l'animal totem est le faucon, un oiseau qui s'élève très haut dans le ciel , plus haut que n'importe quel autre être vivant, jusqu'à la demeure du Grand Esprit.

 

animaux roue

 

Note de La Licorne:

Les animaux cités ci-dessus ne sont pas ceux qu'on rencontre le plus fréquemment. En général, on associe : le Nord au Bison, le Sud au Coyote, l'Est à l'Aigle, et l'Ouest à l'Ours (voir article précédent).

Mais les animaux cités ci-dessus ont l'avantage de correspondre parfaitement aux éléments associés à chaque point cardinal (Tortue-Terre, Grenouille-Eau, Papillon-Air, Faucon ou "Oiseau tonnerre" -Feu).          

 

Ces quatre points cardinaux sont également en relation avec les quatre dimensions structurant la nature humaine .

Max Gros Louis (grand chef de la Nation huronne Wendate) affirme à ce sujet :

"Cette structure du bonheur est constituée par l' équilibre entre notre corps physique qui doit être en forme et en santé, des émotions bien vécues et constamment alimentées par le fait d' aimer et d' être aimé , un intellect satisfaisant nos besoins de connaissances et de raisons , et enfin une spiritualité épanouie et mature qui permet à notre âme de comprendre le sens profond de la vie et d'unifier les autres composantes."

 

roue-medecine--1-.jpg    

 

Dans cette perspective, le Nord correspond au plan physique et à l'élément terre ;

l'Est est associé au plan émotionnel et à l' élément eau ;

le Sud est en rapport avec le plan mental et l' élément air ,

tandis que l'Ouest est relié au plan spirituel et à l'élément feu .

 

Ainsi la roue médecine nous révèle que pour accéder au bonheur , nous devons contribuer au développement et à l' épanouissement de chacune de ces quatre dimensions qui nous constituent . 

 

4elements          


La tradition Amérindienne associe également à ces quatre points cardinaux les quatre grandes phases de la vie .

 

Le Nord correspond alors à l' époque de la conception et de la gestation . c'est un lieu privilégié d'écoute et d'attente où l'homme apprend à discerner les signes qui lui révèlent ce que le Grand Esprit attend de lui .

L' Est incarne le moment de la naissance et les années de croissance . C'est là que les attributs d'un animal totem s'introduisent dans l'esprit de l'enfant et forment une partie de son nom, lui permettant de développer sa médecine personnelle et de marcher vers la maturité " .

Quant au Sud , il correspond à l'âge adulte pendant lequel l'homme concrétise pleinement ses ambitions, plaçant ses aptitudes au service de la communauté.C'est le moment de la reconnaissance sociale et du développement d'un certain sens des responsabilités face aux autres membres du clan .

Enfin, l'Ouest incarne l'époque de la vieillesse, une période de méditation au cours de laquelle les aînés se retirent de la vie active pour fumer, pour entrer en relation plus intime avec le Grand Esprit .

 

Texte de "Brume" trouvé ici

 

roue peinte

 

P-S : Les connaisseurs de Jung et de ses travaux y verront sans doute aussi certaines analogies avec la notion de quaternité et les couleurs  des phases alchimiques.

Il semble bien qu'il existe un "symbolisme universel" qu'on retrouve dans toutes les traditions ...

quatre types psychologiques

 

"Les symboles traditionnels se recoupent tous entre eux,

en raison de l’unité fondamentale de toute chose

que l’on retrouve dans le mot même d’univers."

.

Henry Normand

"Dictionnaire des symboles universels"

.

alchimie 1

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19 février 2014 3 19 /02 /février /2014 18:09

 

"Je savais que j'avais atteint, avec le mandala, l'expression du Soi,

la découverte ultime à laquelle il me serait donné de parvenir."

.

Livre rouge p 124-125


Jung-livre-rouge.jpg

"J'espère que le lecteur a senti qu'il y a du Soi au Moi

la même distance qu'il y a du soleil à la terre.

On ne peut confondre l'un avec l'autre..."

.

C-G Jung 

. 

 

Pour Jung, le moi est un complexe formé d’un certain nombre de tendances variables au cours du temps. L’enfant a pour tâche de construire cette instance afin d’asseoir les bases de sa personnalité.


Avec l’individuation, l’individu doit en réaliser le caractère imaginaire. Notre moi existe, et en même temps, n’existe pas.


Le moi renonce à la toute-puissance pour se mettre à l'écoute d'une puissance supérieure, d'un guide inconscient, le SOI   (...)


Le processus d'individuation permet la réalisation d'une personnalité plus authentique.


Il faut construire sa  persona  - le "moi social"-  puis y renoncer.


 Le moi existe dans notre réalité ordinaire, mais n’existe pas au niveau de l’absolu.

De la même façon que la physique classique décrit le monde tandis que la physique quantique pose le vide comme réalité première.

 

Texte complet ici

 

 

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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 18:51

"Graphiquement, on pourrait représenter le complexe du Moi par un Cercle, dont le centre, point purement abstrait et inétendu, représenterait le Moi du Moi, c'est-à-dire le Moi transcendental, non-sensoriel, dont l'existence n'est qu'un postulat de la raison."

 

"On peut représenter graphiquement la structure de la conscience comme une espèce de tétractys pythagorique : une croix entourée par un cercle symbolisant l'unité de la conscience.

 

De cette façon, nous arrivons à un symbole, qui, de tout temps a joué un rôle important dans l'histoire du mysticisme."

Carl-Gustav Jung "La structure de l'âme"

 

Mandala 6

  Mandala de sable réalisé

  par des moines tibétains


rosace-cathedrale-embrun.jpg

Rosace de la cathédrale d'Embrun

 

Mosquee-bleue.jpg

Plafond mosquée bleue

 

pierre-gravee-mandala-jung.jpg

      Pierre gravée par C-G Jung

 

sri yantra

Sri yantra

 

croixceltique.jpg

      Croix celtique 

 

mandala-galets.jpg

      Mandala de galets (Land Art)

 

rosace-de-la-cathedrale-de-pag.jpg

Cathédrale de Pag

 

mandala-navajo.jpeg

      Mandala indiens navajos

 

mandala-bouddhiste.jpg

  Mandala bouddhiste

 

.

La transcendance est le berceau de toutes les religions

mais elle n'appartient à aucune religion.

.

K.G. Dürckheim

.

 

Vidéo (time lapse): 

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 18:32

jung_photo_portrait_mandala.jpg

 

Tous, tant que nous sommes, nous épions ce "miroir dépoli" sur lequel défilent les figures d'un mythe obscur, cherchant à en extraire l'invisible vérité.

 

Tout ce que je puis dire c'est que regardant pour mon compte dans le dit miroir, l'oeil de mon esprit y a discerné une forme ; je l'ai appelée le Soi, tout en restant parfaitement conscient du fait qu'il s'agit là d'une image anthropomorphe ; nommée par cette expression, cette forme n'est pas pour autant expliquée.

 

Certes, par ce terme de Soi, nous voulons désigner  la totalité psychique.

Mais nous ne savons,  et ne saurions savoir, quelles sont les réalités qui se cimentent dans cette notion.

 

Car les contenus psychiques ne peuvent pas être observés dans leur état inconscient, et en outre la psyché ne peut connaître sa propre entité. L'inconscient n'est connu du conscient que dans la mesure où il est devenu conscient. 

 

C-G Jung  « Un mythe moderne»

 

mandala 11       

 

Dans le dernier chapitre du livre  « Dialectique du Moi et de l’inconcient",  Jung donne aussi, sans trop le définir, un aperçu du Soi :

 

"Ce quelque chose qui est  tout  nous-même, nous est à la fois si étranger et si proche qu'il nous reste inconnaissable ; tel un centre virtuel d'une complexion si mystérieuse qu'il est en droit de revendiquer les exigences les plus contradictoires, la parenté avec les animaux comme avec les dieux, avec les minéraux comme avec les étoiles, sans même provoquer notre étonnement ni notre réprobation.

Ce fameux quelque chose exige tout cela et nous n'avons rien en main qui nous permettrait de nous opposer légitimement à ses exigences, dont il est même salutaire d'écouter la voix.

 

J'ai appelé ce fameux centre de la personnalité le Soi.

 

Intellectuellement, le Soi n'est qu'un concept psychologique, une construction qui doit exprimer une entité qui nous demeure inconnaissable, une essence qu'il ne nous est pas donné de saisir parce qu'elle dépasse, comme on le pressent dans sa définition, nos possibilités de compréhension." 

 

boule de verre       

. 

Les représentations du Soi :


Dans les rêves, le Soi apparaît le plus souvent sous une forme géométrique : carré ou rond (cercle, disque, sphère), mandala...

...et parfois sous la forme d'un "grand homme", d'une pierre...ou d'un arbre.

 

Le Moi, projection du Soi


Les soucoupes volantes, se présentent comme des projections du Soi collectif, mais Jung émet l'hypothèse que c'est peut-être nous qui en sommes les projections. (...)

Le Soi, centre réel de l'individu, projetterait le Moi dans le temps et dans l'espace.

le Moi, plongé dans un contexte spatio-temporel, a une connaissance expérimentale et fragmentaire du temps et de l'espace, alors que le Soi en a une connaissance contractée et globale. (...)"

 

Laurent Lachance "Les rêves ne mentent pas"

 

Mandala-galaxie.jpg

 

Petite "définition" quand même....  ;-)  :


Le but du processus d'individuation est la mise en place, au sein de la psyché, d'un ordre, symbole d'unité et de totalité, représenté par le SOI.

Ce dernier englobe le conscient et l'inconscient, et constitue un nouveau centre de gravité de l'être.

Le SOI symbolise le retour à l'unité à travers l'union des contraires, et représente un archétype du divin en l'homme.

 

Paradoxalement, le Soi est donc à la fois notre totalité et notre centre.

. 

"Outre l'ombre, l'animus et l'anima, les rêves nous font parvenir une autre image différenciée de l'inconscient que Jung appelle le Soi.

Il lui donne ce nom pour le différencier du Moi conscient et parce que le Soi semble distinct du Moi devant lequel il apparaît comme objectif, constituant une sorte d'instance supérieure de l'individu."

 

 

Laurent Lachance "Les rêves ne mentent pas"

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8 janvier 2014 3 08 /01 /janvier /2014 11:57

Il n’y a pas un grand nombre de vérités, seulement quelques-unes.

Leur signification est trop profonde

pour qu’on les saisisse autrement que sous forme de symboles...

.

C.G. Jung

.

Il devient maintenant courant en psychologie de considérer que langage et contenu des grands rêves possèdent une analogie extrême avec le langage et le contenu des mythes et des légendes;

ceux-ci d'ailleurs ne sont pas autre chose qu'une expérience humaine formée et transmise par les siècles.La seule différence avec le rêve, c’est que celui-ci ne possède pas un semblant de coordination qui le rend immédiatement accessible comme les histoires d’Hercule, les mythes de Loki et de Balder, le conte du nain qui ne voulait pas dire son nom ou celui de la Belle au Bois dormant.

 

C'est la même force créatrice qui est à l'oeuvre dans le rêve et dans le mythe.

 

livre-de-contes.jpg

 

Le langage par lequel ils s’expriment est identique bien que la causalité de ces phénomènes apparaisse différente. On comprendra d’ailleurs mieux le langage étonnant et inactuel des grands rêves lorsqu’on connaît les mythologies des peuples, comme par exemple les sagas grecques et germaniques, les contes européens et asiatiques et lorsqu’on pénètre un peu le monde magique dans lequel vivent les peuples primitifs.

 

Il convient aussi de ne pas omettre la lecture de la vie des Saints, qu’ils appartiennent à l’hémisphère psychique occidental ou oriental. De même le langage du rêve sera rendu compréhensible à celui qui connaît bien les oeuvres des grands poètes. Car celles-ci ne représentent pas autre chose que le destin humain dont la figure individuelle du héros est une incarnation. La poésie raconte ce qui peut nous arriver entre la naissance et la mort.

 

On n’estimera jamais assez haut la signification et l’importance du monde des archétypes ; cette immense collection renferme toutes les situations essentielles de notre existence. Car cette mémoire humaine vivante qui oriente et dispense de l’énergie est un organe intégrant du psychisme. On ne peut par aucun moyen se défaire de ce fond de l’âme ; et même si on le pouvait, on n’en tirerait aucun avantage.

 

Car il resterait un moi réduit à sa petite réserve de souvenirs personnels. Chaque être ne serait plus qu’une minuscule unité, un îlot définitivement séparé de ses semblables. Nous vivrions détachés du passé et désarmés devant un avenir hostile. Il resterait une petite créature qui a répudié l’héritage des ancêtres et qui s’est exclue de la grande communauté vivante.

 

 Dictionnaire-Des-Symboles-.jpg

 

La nature du symbole


C'est le mythologue J.J. Bachofen qui, dans un traité sur le symbolisme sépulcral, a si remarquablement étudié la nature des symboles, nature difficilement accessible à la raison :

 

"Le symbole fait naître le pressentiment ; le langage, lui, ne peut qu'expliquer.

          Le symbole fait vibrer à la fois toutes les cordes de l'esprit humain, tandis que 

          le langage se trouve obligé de ne s'adresser à la fois qu'à une seule pensée. 

          Le symbole a des ramifications jusque dans les profondeurs les plus intimes 

          de l'âme; le langage ne fait qu'effleurer la surface de l'entendement. 

          L'un est orienté vers l'intérieur, l'autre vers l'extérieur.

  Seul le symbole réussit  à coordonner un amas d'impressions hétéroclites;

  le langage aligne des faits isolés et n'apporte à la conscience que des parcelles

  qui, pour être exprimées dans leur ensemble, nécessiteraient

  le concours d'un organe plus complexe.      Les mots limitent l'infini ;

  les symboles conduisent l'esprit par-delà les frontières du fini et du devenu

 dans le monde de l'infini et de l'existant." 

 

[...] Par le fait même que c'est l'expérience archaïque qui a donné naissance au symbole - d'une manière inconsciente bien sûr-, toute l'énergie, toute la puissance propre à cette expérience a passé dans le symbole. [...]

 

roi-midas.jpeg 

 

le Roi Midas

 

Fusion des symboles


Chaque symbole est l'expression particulière d'un contenu du psychisme qui sans lui resterait insaisissable.

Dans son fond le plus secret, la vie ne pourra être vécue et ne pourra s'exprimer qu'au moyen d'un symbole, d'une allégorie.

Jamais elle ne consentira à se mettre entièrement sous la coupe de l'intellect; bien que la partie puisse concevoir le tout, jamais elle ne sera elle-même le tout.

 

Mais le symbole a aussi ses limites; il peut embrasser un contenu substantiel et multiple, mais non figurer toute la gamme des possibles; c'est pour cela que dans les rêves, les symboles se fondent les uns dans les autres.

Le premier des symboles qui apparaît en rêve ne suffit souvent bientôt plus à exprimer un autre aspect du psychisme. Il est tour à tour remplacé selon les besoins. [...]

Bien qu'il en soit la meilleure expression possible, le symbole se situe au-dessous du niveau du mystère signifié.

 

Ernst AEPPLI (1892-1954) : Les rêves et leur interprétation

 

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 00:31

couronne-or.jpg

L'inconscient rapproche symboliquement  l'or,  roi des métaux, du soleil , roi des astres et du lion, roi des animaux.

L'or inaltérable ne s'oxyde pas en noircissant ou en verdissant et résiste aux éléments corrosifs. Lors de fouilles, on retrouve des objets d'or intacts, même après qu'ils soient restés en terre durant un millénaire ou davantage, ce qui n'est le cas ni du cuivre ni du fer.

 

chaîne d'or

 

Il fait donc figure d'immortel : c'est un élément transcendant, car il survit à l'existence éphémère...C'est pourquoi l'anneau de mariage est traditionnellement  en or : il est fait pour durer toujours...

Les pierres précieuses renforcent ce sens : elles représentent, en général, des valeurs psychologiques indestructibles.


Au figuré, l'or évoque ce qu'il y a de plus précieux: on parlera de "l'or du Rhin", de "poule aux oeufs d'or", de "livre d'or", du "nombre d'or", on aura un "coeur d'or" et saint Jean de Constantinople, brillant orateur grec du IIIème siècle, est qualifié de "chrysostome", c'est-à-dire de "bouche d'or".

 

Assimilé au feu et à la clarté solaire, l'or est associé à la clairvoyance, à la connaissance.

 

Cependant, l'or est aussi l'image de la concupiscence, c'est-à-dire du désir effréné de puissance et de jouissance des biens de ce monde : Virgile parle de "l'exécrable soif d'or", Jahvé fulmine contre l'érection d'un "veau d'or" et le roi Midas  fut menacé de mourir de faim pour avoir obtenu de Dyonisos le pouvoir de changer en or tout ce qu'il touchait.

 

roi_midas.jpg

 

Les alchimistes spécifiaient bien que leur or n'était pas l'or vulgaire, mais l'or du "secret philosophique" obtenu par transmutation de métaux imparfaits en or.

 

"C'est effectivement, dit Jung, un Aurum non vulgi, une sorte d'Or vivant, qui correspond au Lapis. car il faut distinguer cet or symbolique spirituel de l'or monnayé, objet de passions avides de jouissance et de puissance de l'ego.

Alchimie_de_Flamel.jpeg 

Dans les  mythes, l'or est fréquemment la matière qui compose le "Trésor inestimable" ou "Trésor difficile à atteindre" que le héros doit conquérir  après avoir, le plus souvent, vaincu le dragon ou le monstre qui le gardait : la Toison d'Or, les Pommes d'or des Hespérides, par exemple.

 

On peut aussi, chez les chinois taoïstes (Tao= le "droit chemin", la "Voie") chercher à percer le secret de la "Fleur d'or". Cette "Fleur d'or" comme le "Trésor inestimable", correspond au Soi de Jung.

 

fleur d or

 

Chez les Celtes, c'est avec une serpe d'or que, chaque année, les druides cueillaient le gui sacré sur les chênes.

 

Rappelons enfin que l'or est universellement associé aux excréments car la vie spirituelle se réalise à partir de la décomposition de la vie purement charnelle.

 

Dans les songes, l'or est l'expression de la "réalisation intérieure", du Soi jungien.

 

Plus rarement, les pièces d'or font allusion à la cupidité, à l'avarice.

 

Jacques de La Rocheterie "La symbologie des rêves- La nature"



pièces d'or

 

Le plus noble et le plus précieux des métaux a de tout temps été assimilé au divin, au royal, à l'immortalité, à la perfection. La conquête de l'or, sa recherche, sa fabrication ont été source d'espoir, d'entreprise , de sagesse (dans la quête de l'or alchimique, par exemple) mais aussi d'avidité, d'avarice , de cupidité (d'où l'interprétation négative du rêve d'or dans la majorité de clés des songes).

 

Dans les rêves, c'est généralement l'idée de richesse qui domine : vous êtes plus riche que vous ne le croyez, vous possédez une richesse intérieure, vous êtes capable de faire des merveilles. Pour toute personne doutant de soi, ayant dans l'enfance été dévalorisée, rabaissée, se croyant minable ou bonne à rien, voilà un rêve réconfortant.

 

D'où le grand nombre de rêves de trésor, de bijoux, de pièces d'or, de décorations dorées...etc. L'or évoque toujours ce qu'il y a de plus précieux : qu'avons-nous de plus précieux en nous-mêmes si ce n'est notre Soi, cette "Fleur d'or", notre personne profonde, notre vérité ?

 

L'or exprime donc la réalisation intérieure. mais qu'il est difficile de conquérir ce trésor-là, au moins autant que la Toison d'or de Jason !

 

Hélène Renard -Dictionnaire des rêves


      soleil or

 

L'or est un symbole solaire de connaissance, de richesse intérieure, celle qui rayonne autour de nous. Il est inaltérable et il est traditionnellement associé au sacré.

 

L'or est le but de la transmutation alchimique, l'accès au monde divin, éternel, opposé au monde profane, temporel.

 

pharaons    

 

C'est cette notion qu'il représente souvent en rêve. La connaissance s'acquiert lentement, difficilement, jusqu'à la lumière intérieure, celle qui demeurera après notre mort.

L'or se trouve à l'intérieur de la terre comme il se trouve à l'intérieur de nous-mêmes.

 

L'or du rêve est le fruit d'un long travail et d'une épuration. Il faut accepter nos défauts, les choses laides qu'il y a en nous pour pouvoir les transformer. pour cette raison, l'or est parfois associé, dans nos rêves, à des endroits glauques comme les égouts, des caves obscures ou le caniveau.

 

Posséder de l'or en rêve, c'est avoir atteint un état intérieur de richesse et de plénitude.

 

Tristan-Frédéric Moir "Images et symboles du rêve"



L'or, considéré dans la tradition comme le plus précieux des métaux, est le métal parfait. En chinois, le même carctère  kin désigne or et métal. Il a l'éclat de la lumière; l'or, dit-on dans l'Inde, est la lumière minérale. Il a le caractère igné, solaire et royal, voire divin.

 

En certaines pays, la chair des Dieux est faite d'or; celle des pharaons égyptiens l'était également. les icônes du Bouddha sont dorées, signe de l'illumination et de l'absolue perfection.

 

boudha_or.jpg

 

Le fond des icônes byzantines -celui aussi, parfois, des images bouddhiques - est doré : reflet de la lumière céleste.

En diverses régions, et notamment en Extrême-Orient, l'or est censé naître de la terre.

Dans "Psychologie et alchimie", Jung nous dit que (d'après Michel Maier), le soleil a, par ses millions de révolutions, "filé l'or dans la terre". Le soleil a peu à peu imprimé son image dans la terre. C'est l'or.

Le soleil est l'image de Dieu, le coeur est l'image du soleil dans l'homme, de même l'or est l'image du soleil dans la terre et on peut discerner Dieu dans l'or.

 

paillettes-d-or.jpg

 

Le caractère kin primitif évoque des pépites souterraines. Il serait le produit de la gestation lente d'un embryon, ou de la transformation, du perfectionnement de métaux vulgaires. C'est l'enfant des désirs de la nature.


L'alchimie se contente d'achever, d'accélérer la transformation naturelle : elle ne crée pas la matière originelle.

 

Il va de soi que l'obtention du métal précieux n'est pas le but recherché par les vrais alchimistes, car si l'argile peut, selon Nagarjûna, être transmutée en or, Shri Râmakrishna sait bien qu'or et argile ne font qu'un.


La couleur symbolique chinoise de l'or est le blanc, non le jaune, qui correspond, lui, à la terre.

 

La transmutation est une rédemption; celle du plomb en or, dirait Silesius, c'est la transformation de l'homme par Dieu en Dieu. Tel est le but mystique de l'alchimie spirituelle.


alchimie

 

Dans les légendes de L'Oural, le Grand serpent mythique, le Grand Rampant , est le maître de l'or. Il apparaît tantôt comme un serpent (ou vouivre) couronné d'or, tantôt sous la forme d'un homme aux yeux et aux cheveux noirs, très brun de peau et vêtu de jaune. (F. Bajov -Contes-récits de l'Oural).

On dit que là où il passe,  l'or se dépose...

 



Dictionnaire des symboles -Jean Chevalier-Alain Gheerbrant

 

 


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