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Présentation

  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

DSCF3866

Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 13:25

 

Dans le volume d'autobiographie qu'il a intitulé "Rain upon Godshill" l'écrivain J.B. Priestley nous fournit un merveilleux exemple de la manière dont peut se présenter à la conscience (l)e revirement d'attitude vers le milieu de la vie, en relatant un rêve qu'il eut à quarante-deux ans.


L'auteur commence par quelques réflexions sur ce qu'il appelle le "rêve de sagesse" qui "semble offrir un type d'expérience nouveau et plus élevé" et nous donne l'impression que "pour un court instant nous avons été en contact avec un esprit infiniment plus grand et plus riche que le nôtre."

(C'est là une paraphrase de ce que la psychologie analytique appellerait l'inconscient collectif.).

Puis il continue :

 

le-temps.jpg

"Juste avant mon dernier voyage en Amérique,

pendant ces épuisantes semaines où j'étais absorbé

par mes pièces sur le Temps,

j'eus un rêve de ce genre, et j'en conservai une impression plus profonde

que de n'importe quelle expérience vécue jusque-là,

que ce fût à l'état de veille ou en rêve ;

et ce songe m'en apprit plus sur la vie que n'importe quel livre.

 

Le cadre du rêve était simple et devait quelque chose au fait

que peu de temps auparavant ma femme s'était rendue

au phare de Sainte-Catherine, près d'ici, pour y baguer des oiseaux.

 

tour (1)

      Je rêvai que j'étais au sommet d'une très grande tour, seul,

regardant au-dessous de moi des myriades d'oiseaux

volant tous dans la même direction ;

il y avait des oiseaux de toutes les espèces, tous les oiseaux du monde,

et c'était un noble spectacle que ce fleuve aérien d'oiseaux.

 

vol d'oiseaux peinture

 

Mais tout à coup, de façon mystérieuse,

la vitesse changea, le temps s'accéléra,

et je vis des générations et des générations d'oiseaux ;

je les voyais briser leur coquille, prendre leur vol dans la vie,

s'accoupler, faiblir, vaciller et mourir.

Les ailes ne naissaient que pour se désagréger ;

les corps étaient lisses, puis, dans un éclair, saignaient et s'étiolaient;

et la mort frappait partout à chaque instant.

A quoi bon cette aveugle aspiration à la vie,

cet ardent bruissement d'ailes, ces accouplements hâtifs,

ce vol et cet élan, tout ce gigantesque effort biologique

dépourvu de signification ?

 

oiseaux flou

Tandis que je regardais, il me semblait que j'embrassais d'un coup d'oeil

la médiocre petite histoire de chaque créature,

et j'en avais le coeur malade.

Il eût mieux valu pour chacun d'eux,

qu'aucun de nous ne fût né, que cette lutte cessât pour toujours.


Et je me tenais dans la tour, toujours seul, et me sentant désespéré.

Mais de nouveau la vitesse changea,

et le temps se mit à passer plus vite, toujours plus vite,

avec une telle rapidité que je ne pouvais plus distinguer

aucun mouvement des oiseaux,

qui n'étaient plus qu'une immense plaine semée de plumes.

 

AlainDelorme Murmuration07

      Et voilà que tout le long de cette plaine, voltigeant à travers les corps mêmes,

passa une sorte de flamme blanche, tremblant, dansant, courant de l'avant;

et dès que je l'aperçus, je compris que cette flamme blanche,

c'était la vie, la quintessence même de l'être ;

et il m'apparut, dans un déchirement d'extase,

que rien ne pouvait jamais importer,

parce que rien n'était vrai que ce frissonnement,

ce flamboiement rapide de la vie.


flamme blanche

Oiseaux, hommes, êtres de toutes sortes,

sans forme et sans couleur encore, aucun ne comptait,

tant que cette flamme de vie n'avait pas passé en eux.

Elle ne laissait derrière elle rien à déplorer ;

ce que j'avais pris pour une tragédie

n'était que du vide ou un spectacle d'ombres chinoises;

car maintenant tout sentiment vrai était saisi et purifié

par la blanche flamme de vie

et dansait avec elle en extase."

.

Gerhard Adler  "Le moi et le cycle de la vie"

"Etudes de psychologie jungienne"

.

 

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