Dominant le monde des hommes et s'élevant jusqu'au ciel, la montagne symbolise, pour tous les peuples, la transcendance.
La montagne est plus précisément le point de rencontre entre le ciel et la terre et symbolise de ce fait le centre du monde, apparaissant comme telle dans de nombreuses traditions. Elle est demeure des dieux et terme de l'ascension humaine.
La montagne est donc symbole cosmique : elle est à la fois le centre et l'axe du monde.
Vue d'en haut, elle est perçue comme la pointe d'une verticale, au centre du monde. Vue d'en bas, elle est aussi comme la ligne d'une verticale, l'axe du monde, mais dans le sens d'une échelle, d'une pente à gravir.
Presque tous les peuples ont leur montagne sacrée. Les pélérinages en direction de montagnes sacrées symbolisent le détachement progressif de la sphère quotidienne de l'homme et son élévation spirituelle.
La montagne est aussi parfois image du cosmos tout entier :tel une montagne en terrasses, il est alors concrètement représenté par des pyramides en escalier (comme à Borobodur à Java) . Les ziggourats de Mésopotamie étaient la transposition architecturales de montagnes divines. Les pyramides à degrés précolombiennes symbolisaient aussi l'univers, constitué de neuf mondes souterrains et de treize cieux.
La montagne offre habituellement à ses visiteurs le silence et la solitude et exige de celui qui veut atteindre ses sommets dépouillement, effort, persévérance.
L'ascension d'une montagne évoque un progrès dans la connaissance de soi-même. Sans doute la montée est-elle avant tout une intériorisation. Le sommet de la montagne symbolise les qualités supérieures de l'âme.
Gravir sa propre montagne intérieure, c'est concilier les principes opposés en soi-même (sa terre et son ciel) , c'est parvenir à ce que l'historien des religions Mircea Eliade appelait la coïncidence des opposés, à savoir faire des principes opposés de réels complémentaires, en vue de l'union ultime avec soi-même, avec les autres et avec l'univers.
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Sources diverses
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