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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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  • Autre blog (photos et citations) :
www.fabulo.blogspot.com
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

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Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 21:36

 

encens-1.jpg

 

Sortez délicatement une baguette de santal, allumez-la de la main droite, éteignez-en la flamme non en soufflant dessus, mais en secouant doucement la baguette, piquez-la dans sa coupelle, asseyez-vous, faites silence. Elle est là, tremblotante, toujours près de se briser, grosse en sa gracilité de tous les miracles qu'elle va dérouler devant vous. Toute émue au seuil de l'offrande.

 

     Légère, une fumée bleutée commence à s'élever dans l'air. Elle forme de lentes volutes qui s'embrassent, se déprennent, de capricieuses arabesques, des cortèges de profils changeants, des noeuds qui se dénouent d'eux-mêmes.

 

âme

 

     La baguette de santal a pour page l'espace. Alors que jamais ne bouge sa plume de lumière, la phrase qu'elle trace n'est jamais la même.

Vous regardez monter ces arborescences maniérées qui semblent enserrer d'invisibles colonnes d'air, ou comme les fins rinceaux de cornaline escaladent de leurs courses les neiges du Tâj-Mahal.

Vous suivez l'évolution de ces flexibles déploiements, de ces subtils ballets de symboles. Et vous vous demandez quels peuvent être ces débris d'un mystère incohérent, dont vous ne saisissez pas l'évasive identité.

 

     A peine une respiration plus forte, et toute l'architecture s'effare, se cabre, s'effondre, court se recomposer ailleurs. Vous regardez errer le rêve.

 

santal 2

 

     Vous découvrez bientôt que cette danse insaisissable, toujours renouvelée, cette danse est un parfum.

Vous devinez que toutes ces formes reproduisent les lettres de l'alphabet sanskrit, et sans doute de beaucoup d'autres — il suffit d'être assez vif pour savoir les lire au vol —, les centaines d'attitudes du corps humain durant l'amour, le jeu chorégraphique, la gymnastique sacrée, toutes les espèces de feuilles, toutes les corolles de la grande forêt, toutes sortes d'animaux, et tous les ornements des chapiteaux des temples.

 

 

     Pour peu que vous observiez encore, vous vous direz que tous ces gracieux accidents de fumée miment et dansent les pensées, les songeries de l'esprit, que la tige odoriférante ressemble à un stylet tranquille ciselant le vide déroulé devant lui, dessinant dans leurs plus précis frémissements les rivages découpés, les méandres de l'imaginaire ; mais qu'elle décrit aussi les fines métamorphoses du devenir humain, et que, s'attardant en nostalgies, passant par des phases d'exaltation et d'abattement, c'est votre vie qu'elle vous raconte.

 

     Mais telle est bien aussi l'image du devenir universel.

Car, tandis qu'elle se consume lentement, vous verrez la baguette inscrire les cycles de l'éternité, qui se développent, s'harmonisent, se défont aux angles du destin, se réinventent sans cesse sous l'immobile bourrasque de l'Esprit, renaissent de leur propre évanouissement.


 

encens--1-.jpg

 

     

Jusqu'au moment où, dans l'obscurité tombée, ne brille plus devant vous qu'une goutte de lumière imperceptible comme le trou d'une serrure donnant sur l'autre monde. Le dernier soupir du santal trace un point d'interrogation au-dessus d'une traînée de cendre, et la baguette s'éteint au même instant que s'achève la dissolution cosmique.


     Il suffit d'en cueillir une autre pour y allumer un nouvel univers.

 

Jean Biès « Les chemins de la ferveur »

 

 

images (1)

 

La vie m'a toujours semblé être comme une plante

qui puise sa vitalité dans son rhizome ;

ce qui devient visible au dessus du sol

ne se maintient qu'un seul été, puis se fane...

Apparition éphémère.


Quand on pense au devenir et au disparaître infinis

de la vie et des civilisations,

on en retire une impression de vanité des vanités ;


mais personnellement je n'ai jamais perdu le sentiment

de la pérennité de la vie sous l'éternel changement.

Ce que nous voyons, c'est la floraison

- et elle disparaît - mais le rhizome persiste.

.

C-G Jung

"Ma vie"

 .

rhizome 1

 

Quelques jours avant sa mort,

alors qu'il était déjà alité et souffrant,

Jung vit en rêve cette image :


"Un carré d'arbres,

des racines toutes fibreuses

sortant de terre et l'entourant.

Et des fils d'or

scintillant parmi les racines." 

.


 

 

.

 

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