L’homme moderne a voulu occuper le centre du cercle.
Une situation illégitime qui le contraint au désordre,
à la confusion et au déséquilibre
– c’est cela sa véritable chute, ne plus être à sa place.
Car l’équilibre et l’harmonie d’un être ou d’une collectivité
résultent de la conformité de son action avec sa nature essentielle
et les lois qui y sont inhérentes.
Or nos actions aujourd’hui sont adharma selon la perspective indienne :
en opposition avec les lois du Vivant.
Le bilan est consternant ; en France selon les données officielles,
toutes les dix minutes un adulte de moins de vingt-cinq ans
essaye de mettre fin à ses jours. Quel désastre !
Placé ainsi au sommet de la pyramide du Vivant,
l’homme est dans une solitude extrême,
il n’a plus l’humilité de se relier à la nature qui l’entoure
et la force d’assumer l’Esprit qui est en lui.
En vérité, l’être humain n’est pas fait pour vivre dans un tel esseulement.
Il a perdu la valeur même de son existence :
être le fils du Ciel et de la Terre.
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Philippe Demaison
"Une vision spirituelle de la crise économique"
Texte complet ici
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On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne
si l'on ne comprend pas tout d'abord
qu'elle est une conspiration universelle
contre toute espèce de vie intérieure.
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Georges Bernanos
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Vidéo de Jean Biès (décédé très récemment) :
Nous sommes à la fin d'une époque.
Toute la question est de savoir comment traverser
cette "crise" apocalyptique et en atténuer les effets.
La vraie solution ne peut être que spirituelle.
Une nature ravagée, une société déstructurée, un totalitarisme massif ou feutré :
il s'agit de recréer des cadres de vie, des modes d'existence,
des attitudes intérieures susceptibles de sauver le meilleur de l'homme.
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Jean Biès
"Vie spirituelle et modernité"
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Image ci-dessus : Roger Dautais
"Le chemin des grands jardins"
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