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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

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Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 14:00

La fin du rêve montre un mouvement général qui est aussi un "changement de posture"...et donc un changement d'attitude. Les femmes qui étaient couchées face contre terre, une par une, lentement, se redressent...et se mettent debout.


Le passage de la position horizontale à la position verticale est en lui-même un symbole  fort : les femmes quittent leur position recroquevillée, apeurée, soumise...et retrouvent leur dignité perdue...elles montrent enfin leur visage, leur véritable identité. Elles montrent une féminité fière et authentique.

femme africaine 2

Dans leur nudité sombre, elles sont belles, magnifiques...comme le sont en général les femmes africaines à la silhouette élégante et au port altier (j'ai toujours admiré la grâce, la souplesse de la démarche des femmes noires, leur beauté et leur sensualité, leur joie et leurs danses aussi).

 

La "blessure" est oubliée, c'est une sorte de "guérison" collective à laquelle nous assistons. Le mouvement de la première femme a entraîné celui des autres, comme si elles n'attendaient que ce signe, cet "exemple" pour se lever à leur tour.


Et là, j'ai l'impression que c'est la "terre" elle-même qui se lève, qui re-vit...c'est comme un grand printemps, une croissance, une "floraison" longtemps attendue...

(Cf Histoire de "Kirikou et la sorcière" : tout se met à refleurir quand le "Pouvoir féminin" - vu jusque-là comme "mauvais" et "sorcier" - est enfin guéri...et aimé. C'est la fin de la sécheresse et de la stérilité...les "hommes-choses" redeviennent humains...c'est le retour tant attendu de l'abondance, de la joie et...de l'amour ! )


fleurs-karaba.jpg 

A la fin du rêve, c'est comme si l'inconscient collectif (représenté par le champ), ayant longtemps gardé les graines enfouies, germait et donnait enfin son "fruit" : l'éveil et l'épanouissement du Féminin.


C'est comme si le Féminin sortait du sommeil, de l'indifférencié (materia prima) et trouvait enfin son expression, sa "forme humaine"...et sa beauté.

 

Le Principe Féminin retrouve sa liberté et sa splendeur, sa valeur spirituelle et sacrée (verticalité entre Terre et Ciel)...celle qu'il avait perdue depuis des millénaires, dans l'esprit des hommes...et des femmes aussi...puisque, pendant tout ce temps, seul le Principe masculin était honoré et respecté.


Et dans cette "guérison" et cette "ascension" du Principe féminin, c'est aussi la Nature et toute la Terre qui guérissent et qui ascensionnent...qui s'élèvent à un autre niveau.


femme-arbre.jpg

Quand la Vie féminine retrouve sa dignité, quand elle est à nouveau respectée, la Nature l'est aussi...automatiquement. On cesse de vouloir la contrôler, la dominer, l'asservir... la Terre redevient la "Terre-Mère", la Déesse antique et nourricière, la "Grande Mère universelle" qui détient les secrets de la vie et de la mort...

Elle n'est plus "ressource à exploiter", "matière obscure", "motte sans âme", elle redevient une entité "vivante" (Gaïa). 


Quand les valeurs féminines ne sont plus méprisées, ni haïes, quand elles sont reconnues, admirées, le monde redécouvre la valeur des relations humaines, du partage, de la coopération et...de l'amour.


Le Principe Féminin et le Principe Masculin ayant retrouvé chacun leur dignité et leur juste place, les hommes et les femmes retrouvent également la leur et peuvent avancer main dans la main. Leur union redevient source vivifiante, source d'eau vive, source de joie.


Kirikou et Karaba


C'est une évidence, c'est une urgence aussi... et je ne suis pas la première à l'annoncer : "la femme est l'avenir de l'homme" :

 

''Si les femmes s'unissent dans le but sublime de régénérer l'humanité,
elles gagneront l'estime des hommes. 
De nouveau, ils seront obligés de les respecter, de les admirer,
de les estimer, et d'être inspirés par elles...
L'époque qui vient sera celle de l'amour : 
cela signifie que ce sera l'époque de la femme.''

O-M AIVANHOV


En se mettant à l'écoute de soi-même, chacun, homme ou femme, peut recevoir un écho de cette réalité profonde : la femme est la dépositaire d'une dimension sacrée que des siècles d'oppression ont engloutie mais qui demande aujourd'hui à resurgir pour le plus grand bien de tous.

Paule Salomon

"La femme solaire"


Dans la grande entreprise de laminage de l'ère patriarcale, la femme n'a pas seulement été soumise et infériorisée sous le joug, la loi du masculin, elle a aussi perdu sa valeur d'initiée ou, du moins, elle l'a engloutie sous les eaux de l'inconscient. Comme Blanche Neige ou la Belle au bois dormant, elle est la princesse endormie, protégée d'un destin plus funeste par son sommeil même.

Elle dort et veille sur le possible tout à la fois comme la graine enfouie dans le sol pendant les froidures de l'hiver et elle attend le printemps de son âme. La femme se garde et a placé au plus profond de son coeur le message de l'amour, et nul ne sait qui viendra la délivrer et libérer le passage. C'est toute l'histoire du Graal et des chevaliers en quête de la coupe de la féminité, du vase sacré.

graal 

Mais les chevaliers de la Table ronde se sont évanouis à l'horizon. Ils ne reviendront pas car il n'appartient plus aux hommes de sauver l'âme malade du monde, malade d'un manque d'amourLes femmes commencent à savoir que le chevalier, le prince tant attendu, surgira en elle et que l'attente doit se convertir : d'extérieure elle doit devenir intérieure. 

Une musique très lointaine se fait entendre, plaintive encore, souffrante et discordante. Celle des femmes qui se relèvent et se réveillent dans un ballet incertain.

Comme elles sont mutilées et incomplètes, ces femmes ; comme elles se cherchent, comme elles s'auto-détruisent, comme elles s'entre-détruisent, ignorantes de leur beauté et de leur sororité. Pourtant, des mains s'élèvent, se rejoignent, esquissent la forme d'une coupe, font naître un soleil. Ce soleil pâlit et l'on peut croire qu'il va disparaître, mais à nouveau il brille au-dessus des têtes.

Les chants deviennent plus mélodieux, plus puissants. Une onde se déverse en pluie fécondante sur l'humanité assoiffée. Le chant de l'être se répand et irrigue toutes les âmes. L'espoir de ce monde est entre les mains des femmes.

 

Paule Salomon  (en 1997)

(suite du texte ici)


femme-soleil.jpg     

      La Licorne


P-S : Le film "Kirikou et la sorcière", de Michel Ocelot, peut être vu en intégralité ici (ou dans l'article suivant).

Pour voir juste la fin de l'histoire, la guérison finale, pointer directement à 58 min. 


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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 11:15

 

GEB ET NOUT, LA VOUTE ETOILEE

 

Il est bien loin le temps où Nout, la "Mère divine", la "Dame du ciel", la "Voûte étoilée" trônait dans les cieux...Il est loin le temps où elle représentait la source de tout ce qui existe...le temps où elle était invoquée comme la "grande protectrice"...

Elle ne "domine" plus Geb, couché sur le sol...la situation s'est totalement inversée !

Dans les cieux, il n'y a plus que des dieux mâles...et des "pères célestes"...

Le souvenir qu'il ait pu exister des "déesses" et des "déesses-mères" s'est estompé... on ne les voit plus guère que comme des "histoires" mythologiques, des histoires d'un temps révolu...

 Les grands monothéismes sont des religions entièrement patriarcales.


 Depuis très longtemps, c'est l'Archétype Masculin qui "brille au firmament", c'est lui qui "domine". Le Féminin, lui, a été abaissé.

.

 

Dans le rêve, la position des "femmes-mottes" est d'ailleurs éloquente : elles sont courbées,  "face contre terre"...on ne voit que leur dos. L'image est très forte.


femme recroquevillée


Qu'est-ce que cette "posture" peut bien évoquer ?


image ici

moutonnaille

- d'abord, une attitude de "protection" : elles "font le dos rond", elles sont dans la position de la "tortue" quand elle rentre tête et membres...pour se protéger de l'extérieur. C'est une position recroquevillée, fermée. C'est une attitude de peur.    

- et puis, c'est une position dans laquelle le visage est "caché"...c'est une position dans laquelle on ne peut distinguer l'individualité de chacune...elles sont comme un "grand troupeau", comme une foule anonyme et indistincte...domestiquée. C'est une position dévalorisante, non humanisée, presque animale.

- il s'agit enfin d'une position de soumission : elles s'écrasent, elles s'abaissent, elles s'aplatissent...C'est la position d'une personne abattue, découragée et même humiliée (rappelons que ce mot dérive de "humus" , la terre : être humilié, c'est, au sens premier, "être jeté à terre").

On peut y voir aussi la position de quelqu'un qui se "prosterne" devant un Dieu ou un personnage d'autorité. C'est la position d'une femme soumise (à la religion patriarcale, à son mari, au pouvoir masculin).

.

 dos femme 

 

La blessure au dos vient en confirmation de cette position d'infériorité et de dévalorisation.

Le dos, c'est dans le corps humain, la partie qu'on ne peut pas voir soi-même, c'est la partie "cachée", c'est l'"envers"... Le dos représente donc l'invisible, l'inconscient.

Il y a donc une blessure du Féminin (*) et cette blessure est inconsciente. Elle n'est pas "reconnue", elle est une souffrance sur laquelle on ne "met pas de nom"...la situation étant considérée comme "habituelle", "normale".

la blessure-copie-1


En fait, la blessure est A LA FOIS une blessure personnelle (chaque femme en souffre personnellement, à sa façon) et une blessure collective (c'est l'archétype Féminin qui est en cause).

J'ai bien réfléchi et je ne crois pas être beaucoup plus "blessée" que les autres...à première vue, je n'ai pas le profil de la femme "soumise" : j'ai fait des études, j'ai toujours travaillé, je suis d'un caractère très indépendant, j'ai pris mes distances avec la religion et mon mari est quelqu'un de très respectueux.(**)

Mais je crois que oui, c'est sûr, je porte quand même en moi cette "blessure du Féminin"...transmise par ma culture et par ma famille...je la porte dans ma chair, dans mon inconscient...comme une épine...parce qu'elle est présente depuis des générations et des générations...

 

Sculpture Rodin

            Sculpture de Rodin

 

Depuis des générations, le Féminin et les valeurs féminines doivent en effet "s'écraser" devant les valeurs masculines. Depuis des générations, le Féminin est dévalorisé. Il n'est plus vu comme "sacré" mais il est rabaissé, ramené au concret, au banal, au "terre-à-terre"...

On le tolère mais on ne le vénère plus. On l'utilise mais on ne le respecte pas.


Et cette attitude se retrouve, trait pour trait, dans l'attitude de notre civilisation vis-à-vis de la terre (et de la Terre aussi, évidemment).

Comment appelle-t-on les entreprises agricoles ? Des "exploitations" !

Voilà, tout est dit : la terre est là pour être "exploitée" !

 

On l'exploite, on la "soumet", on la saccage...On lui fait "donner" le maximum...et pour cela, tous les moyens sont bons. On veut du rendement, du chiffre, du résultat. On lui "extorque" violemment ce qu'elle donnerait volontiers d'elle-même, si les rapports étaient plus "respectueux"...

On ne la considère pas comme une "mère généreuse" qu'on doit aimer et respecter mais comme un "grand réservoir", qui est à notre disposition, qu'on peut piller selon nos besoins. Elle est soumise, "à notre service". Elle est matière inerte, sans visage.


exploitee.jpg

Ce qu'il faut comprendre, c'est que le sort qu'on réserve au Féminin en nous et le sort qu'on réserve à la Terre, à la Nature sont exactement les mêmes, puisque tous deux relèvent du même archétype. Ce qui est à l'intérieur se concrétise, se manifeste à l'extérieur. (**)

Et aujourd'hui, Féminin et Nature sont "en mauvaise posture" !

Tous deux sont blessés, abîmés, souffrants...

Mis à mal par une société qui a basculé dans une hypertrophie du Masculin.

 

cl P E    

Clarissa Pinkola Estes, conteuse et psychanalyste jungienne, auteur de "Femmes qui courent avec les loups" est une de celles qui, à mon avis, a le mieux compris et décrit ce rapport "Femme et Nature".

"L'essence sauvage qui vit dans la Nature", dit-elle,  "a reçu quantité de noms mais elle est toujours Mère, elle est la conservatrice de la Tradition Féminine." 

 

Pour cet auteur, ce n'est pas un hasard si les étendues sauvages de notre planète ont disparu en même temps que notre compréhension de notre nature profonde s'est amoindrie.

musique africaine

Son constat: "La Vie sauvage et la Femme sauvage sont toutes deux des espèces en danger.

Au fil du temps, nous avons vu la nature instinctive féminine saccagée...On l'a malmenée, au même titre que la faune, la flore et les terres sauvages.

Cela fait des milliers d'années que, sitôt que nous avons le dos tourné, on la relègue aux terres les plus arides de la psyché..."

.

La Licorne

.

(*) Cette blessure évoque aussi directement le sexe féminin, qui peut être vu comme une "entaille qui saigne" (chaque mois).


(**) Il est évident bien sûr, que ce rêve renvoie aussi à une blessure personnelle inconsciente, mais, par pudeur, je n'en parlerai pas ici.

 

(***) C'est bien le Féminin  (et non seulement la femme) qui subit ce sort, le Féminin qui existe en chacun de nous. Le "Féminin blessé" et sa souffrance existent donc aussi chez l'être masculin, en chaque homme. C'est alors son anima qui est souffrante.


 

 

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 18:02

Pour parler de ce rêve, je vais partir de ce qu'en disait Nicole, dans les commentaires :


"Ce rêve est un des plus beaux que j'aie pu lire, il y a là quelque chose de fondamental sur la souffrance et la richesse des femmes, cette terre-mère, qui nourrit." (*)


Oui, Nicole, dans ce rêve, il y a une souffrance et il y a une richesse...

Et il y a ce magnifique symbole de la terre, terre labourée, terre riche, terre fertile...qui prend toute sa dimension "maternelle", "nourricière"...la présence des rangées de blé venant encore renforcer cette notion de fécondité et de fertilité, de perspective de récolte et d'abondance (avoir du "blé" !).

 

 

terre-labouree.jpg

 

La terre du rêve est une terre très brune, presque noire.

Dans l'Antiquité et chez les anciens Egyptiens, le noir (kem) n'avait pas la connotation négative qu'il a aujourd'hui. La couleur noire était alors avant tout le symbole de la renaissance et de la fertilité.

Le  noir, couleur du limon fertile apporté par la crue annuelle du Nil, était en effet fortement lié à la symbolique de la renaissance. Le limon déposé sur les berges permettait aux cultures égyptiennes de "renaître" après une saison de sécheresse où les plantes semblaient "mourir". Ce limon, vital pour un peuple d'agriculteurs, donnera le nom ancien de l'Egypte, kmt (Kemet ou Kemit), "la (terre) noire".

Même étymologie pour le mot "alchimie" (al-khemi, khemi=noir)...

Osiris

Osiris

Les divinités égyptiennes, liées aux mythes de la mort et de la renaissance, comme Osiris, Isis et Anubis, étaient d'ailleurs souvent représentées avec la peau noire. Osiris est appelé le "grand noir" et Isis "la femme noire".

Isis et Horus

Isis et Horus


La terre, le blé évoquent aussi, dans la mythologie grecque, Démeter (Dé-meter signifie littéralement déesse-mère). Son nom latin est Cérès (qui donnera le terme "céréale"). Son culte est lié au blé.

demeter

L'épi de blé, symbole de croissance et de fructification, est universellement considéré comme la manifestation de la fécondité physique et spirituelle.

L'abondance que représente l'épi est à l'image de ce que promettent les enseignements de toutes les religions : selon les Evangiles notamment, un grain qui meurt peut rapporter au centuple.

 

L'épi de blé était l'emblème d'Osiris, de Cérès et de la constellation de la Vierge. Il jouait un rôle essentiel dans les mystères d'Eleusis (honorant Démeter en tant qu'initiatrice aux mystères de la vie).


Virgo issoire

Virgo-église d'Issoire

 

C'est donc tout naturellement vers les "Déesses-mères" que ces grands symboles nous ramènent.

 

Vénérées dès les temps préhistoriques, elles personnifient la vie universelle associée à la terre maternelle et elles comportent aussi bien l'aspect qui engendre que celui qui extermine.

C'est dans cette terre-mère que les hommes ensevelissent leurs morts pour qu'ils naissent à nouveau.

"La terre enfante tous les êtres, les nourrit, puis en reçoit à nouveau le germe fécond." (Eschyle)


deesse-mere

 

"La glèbe et la femme sont souvent assimilés dans les littératures", nous dit le "Dictionnaire des symboles" (Chevalier et Gheerbrant) :

"Sillons ensemencés, labour et pénétration sexuelle, accouchement et moisson, travail agricole et acte générateur, cueillette des fruits et allaitement, soc de la charrue et phallus de l'homme. En Afrique comme en Asie, selon certaines croyances, les femmes stériles risquent de rendre stérile la terre familiale et leur mari peut les répudier pour cette raison. Les femmes enceintes, si elles jettent les grains dans les sillons, enrichiront les récoltes; elles sont source de fécondité.

Vos femmes, dit le Coran, sont pour vous comme les champs."


GEB ET NOUT, LA VOUTE ETOILEE

image ici


L'association "Terre-Femme" est pour nous si évidente et si familière qu'on en oublierait presque qu'il n'en a pas toujours été ainsi :

Dans la cosmologie égyptienne, la déesse Nout, divinité du Ciel, était figurée courbée en deux, les mains et les pieds reposant fermement sur Geb, la Terre...(**)

En ce cas, à l'inverse de la plupart des mythologies, c'était le Ciel qui est féminin et la Terre qui est masculine !

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La Licorne

(Sources diverses)

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(*) Vous ne serez pas surpris, je pense, d'apprendre que, quand j'ai fait ce rêve, je venais d'être mère...(ma fille avait à peine quelques mois).


(**) Nout et Geb sont les parents d'Isis et d'Osiris.

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 10:27

La souris et le rat, avec leur forme longue, leur longue queue et leur faculté de se glisser dans les trous, ont souvent été mis en rapport avec le sexe masculin...Par Freud, notamment...qui expliquait ainsi l'hystérie qui pouvait s'emparer de certaines femmes à la vue de ces animaux un peu trop "sexualisés"...(*)

 

Un animal représente toujours un instinct présent dans la psyché...L'évolution classique (au fil des rêves) face à un animal onirique est la suivante : d'abord, on en a peur, on le fuit...puis peu à peu, on l'approche, mais à distance...ensuite, on l'apprivoise, il devient amical, familier, secourable.

 

Dans le rêve 19, la petite souris mâle, qui représente manifestement un aspect masculin de la rêveuse, et même sans doute son énergie masculine intérieure (animus) est apprivoisée. Elle ne fait pas peur, elle est vue comme un compagnon familier, avec lequel on peut s'entretenir et dialoguer...

 

souris-qui-parle.jpg

Son aspect de petit rongeur indique qu'il s'agit sans doute d'un "animus" actif, curieux, intelligent... (**) qui n'est pas refoulé mais qui garde une certaine discrétion...(il est peu visible, il rentre parfois dans sa cage)

.

Cet ani-mâle est qualifié de "gardien" mais vu sa taille modeste, on le sent quand même plus "complice" que "garde du corps" !!!

 

Arrive un moment où il faut justement jouer les "gardiens" et protéger les "frontières" de la personnalité : celle-ci est menacée d'envahissement par une armée "daimons" turbulents et hostiles ! (Remarquons que "daimon" , à l'origine, n'est pas synonyme de "démon" mais désigne un "génie personnel" qui peut être soit positif soit négatif).

 

Devant ce danger imminent, la "force masculine" d'affirmation doit se manifester d'urgence...la situation requiert un animus fort ! Le souriceau, qui ne manque pas de courage, se dirige droit vers le danger...en toute inconscience car, c'est une évidence, il ne "fait pas le poids"...

 

Souris héros

 

En route, sur le "pont", il se transforme en "prince hindou"...il se révèle donc sous une forme beaucoup plus différenciée, plus évoluée, sous une forme non plus animale mais humanisée...

.

On peut dire que , sous la pression du danger, l'animus se met à "grandir"...que l'énergie masculine quitte l'obscurité rassurante dans laquelle elle restait confinée (son "trou", sa cage), qu'elle s'aventure au-dehors et que là, en pleine lumière, elle montre ses plus belles qualités : beauté, noblesse, intériorité, sagesse, spiritualité.

  ("Hindou", "in-de" évoquant, comme l'a expliqué Amezeg dans les commentaires, le "dieu intérieur", le "divin en soi"... l'animus, dans son aspect le plus évolué, a ce rôle et cette capacité de nous relier au divin).

 

Malheureusement,  face à une armée de "daimons" déchaînés, on aurait aimé voir apparaître un animus plus costaud, plus "guerrier"... capable de repousser l'adversaire. Les qualités "spirituelles" et "raffinées" du prince, son "sourire aux lèvres"...ne suffiront sans doute pas à "maîtriser" une armée hostile..

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Armée Orcs 2

 

La rêveuse essaie donc de le "prévenir", de l'arrêter...en lui faisant peur, en lui disant :  "Stop ! Tu vas te faire massacrer !" (ce qui montre, en passant, qu'elle  "dialogue" facilement avec ses personnages intérieurs, qu'elle sait rentrer en contact avec eux). 

Mais l'armée lui dit qu'il ne comprend pas ce langage ! 

 

Que l'armée (l'ennemi) lui parle et lui donne des conseils est étonnant, je trouve !  L'armée se révèle plus "complice " qu'adversaire ! C'est un peu comme si tout cela n'était qu'un "jeu"...comme si la situation n'avait pour but que de faciliter la prise de conscience de la rêveuse et l'évolution de son animus...et que les deux "côtés" en présence n'étaient pas si opposés que ça...N'oublions pas qu'après tout, les "daimons" sont aussi une "part intérieure" de la rêveuse...(***)

 

Alors elle a une inspiration soudaine et crie "I love you ! I love you !"(****)...et là, tout le monde "sourit" (souris !!!) car c'est l'attitude juste...celle qui "résout" la situation et suspend le conflit. 

 

prince indien

 

L'animus, pour prendre sa pleine mesure, pour devenir "intégré", "humanisé"  et pour guérir de son attitude inadaptée... n'attendait qu'une chose: c'est qu'on l'AIME !

 

C'est l'amour qu'on lui envoie qui est facteur de guérison et de transformation !

C'est le langage de l'amour (et non celui de la peur) qui est "opératif", c'est lui qui "marche" !!!

 

Et cet amour (envoyé avec force jusqu'aux "confins de l'univers" !!!) "atteint" sans doute aussi  les aspects négatifs de la personnalité  ("daimons"-démons)...et leur permet à eux aussi de se transformer (ils ne sont plus aussi agressifs, ils ont le "sourire"). 

 

C'est une grande leçon que celle-ci :

L'Amour est la seule "force" qui peut arrêter les énergies "négatives", les monstres intérieurs qui nous assaillent...


lumiere.jpg


L'Amour est aussi la grande "force" de transformation et de métamorphose intérieure, force dont on retrouve la trace dans de nombreux contes, justement...dont celui, fort célèbre, de "La Belle et la Bête", histoire dans laquelle un "animal repoussant" devient, par la magie d'un baiser d'amour...un magnifique Prince !

 

C'est pourquoi, ce rêve, qui nous ramène, mine de rien, à cette leçon universelle et à toutes les histoires fabuleuses d'animaux devenus "princes"...est vraiment un "grand rêve" !

 

baiser crapaud

 

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La Licorne

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(*) Comme on l'a vu dans l'article précédent, en Inde, les rongeurs sont admis dans certains temples et ne font pas peur : c'est sans doute à mettre en relation avec le fait que la sexualité, dans ce pays, n'est pas refoulée mais considérée comme "sacrée"...

 

(**) Les rats sont réputés pour leur intelligence et sont souvent utilisés en ce sens pour des tests (sortir d'un labyrinthe par exemple). On les représente aussi en train de "dévorer" des livres...et on peut penser aussi aux recherches sur ordinateur (utilisation de la "souris")...

 

(***) Les "daimons" semblent  également faire partie des énergies masculines de la rêveuse...ces énergies plus "brutes"..."tenues à l'écart" de la personnalité à cause de leur caractère "peu raffiné"... reviendraient alors "en force" et chercheraient à être reconnues...(forces de l'ombre).

On peut aussi voir en eux "l'animus négatif" s'opposant à l'"animus positif" (prince).

 

(****) Remarquons au passage, que la "déclaration d'amour" se fait en anglais...la langue universelle, celle que "tout le monde" comprend !

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 15:01

Avec le rêve 19, nous entrons dans un univers assez particulier...un univers fantastique et irréel... un univers de contes de fée !


Nous croisons tout d'abord une souris familière, apprivoisée, qui nous rappelle immédiatement les sympathiques "petites souris" des histoires pour enfants et des dessins animés.


Souris (ou plutôt souriceau) qui a d'ailleurs la capacité "magique" de se transformer en être humain...puisqu'elle devient, au milieu du rêve, un beau prince hindou qui semble, lui, tout droit sorti des...contes des mille et une nuits.


Les souris, quand elles sont liées à l'enfance, sont toujours sympathiques...Qu'on pense par exemple à la petite souris qui "ramasse" les dents de lait, à Mickey, aux souris du film "Cendrillon" ou plus récemment, à Stuart Little, la "souris qui parle"...Dans les histoires de ce genre, ce sont presque toujours des personnages serviables et attachants.


Souris cendrillon

Pourtant, chez les adultes et dans la vraie vie, elles ont plutôt mauvaise réputation. Du moins en Occident. Elles "font peur" aux femmes, elles vivent dans l'ombre, elles rongent tout...elles sont souvent assimilées aux rats, qui sont vecteurs de maladie...elles sont vues comme destructrices et nuisibles.


Le fait que le souriceau, dans le rêve, se transforme en "prince hindou" montre que sa nature est positive et même assez "noble".

Or, j'ai découvert, en faisant quelques recherches sur internet, que c'est justement en Orient et en Inde, dans la religion hindoue, que les petits rongeurs ont une symbolique positive (ils représentent l'intelligence et la chance) et qu'ils sont perçus comme des animaux sacrés.


Voici ce que j'ai trouvé :

 

temple rats

 

A une trentaine de kilomètres de Bikaner, au nord du Rajasthan, se trouve l'un des lieux saints les plus étonnant d'Inde : le Temple de Karni Mata accueille des centaines de rats évoluant librement dans l'édifice. Et pas n'importe quels rats : ces rongeurs hébergent des âmes humaines. 

Le temple des Rats Sacrés de Deshnoke est dédié à Karni Mata, une femme ayant vécu au XVème siècle, qui n'était autre qu'une réincarnation de la déesse Durga, mère de Ganesh.
Cette mystique, membre d'une caste de conteurs de la région, les Charan, aurait demandé à Yama, le dieu de la Mort, de rendre la vie au fils d'un conteur affligé.

Karni-Mata-deesse.jpg

Yama refusa dans un premier temps, puis finit par accepter et autorisa Karni Mata à ramener parmi les siens non seulement l'âme du fils décédé du conteur, mais aussi celle de tous les autres conteurs et poètes, non sous la forme d'une naissance humaine, mais en se réincarnant en rats...
Aujourd'hui encore, le temple de la déesse, visité par de nombreux touristes, est la résidence des kabas, ces rats qui n'en sont pas (kabas, en langue locale, signifie "petits enfants").
Et, s'il vous plaît, ne mettez pas en doute cette histoire...les preuves "pullulent" !... :-)

Karni-Mata-Temple.jpg

Comment expliquer, en effet, que les animaux ne quittent pas le temple dont les portes sont grandes ouvertes ? Comment expliquer que ces animaux d'ordinaire peureux ne soient pas dérangés par la présence des innombrables visiteurs  ou pélerins ? Comment expliquer que l'on ne voit jamais de bébés rats et que la population n'augmente pas, comme s'il n'y avait aucune reproduction, comme si les nouveaux arrivants surgissaient de nulle part ?
Allez donc là-bas et voyez par vous-mêmes...vous devrez  ôter vos chaussures et marcher pieds nus parmi eux...
N'oubliez pas que si un kaba vous marche sur les pieds ou grimpe sur votre jambe, c'est signe de bonne fortune !  Si vous en apercevez un blanc, vous pouvez faire un voeu...
Mais attention : si, par malheur, vous en écrasez un, vous devrez le remplacer par un rat d'or pur...

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La Licorne
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P-S : Tout le monde connaît la "souris verte" qui se transforme en ... escargot. Eh bien , il semblerait que la souris, en général, soit liée à l'idée de "métamorphose"...

Dans les contes d'abord. Dans l'histoire de Cendrillon, rappelez-vous, la marraine-fée transforme une souris (ou un rat) en ... "cocher" pour le carosse qui emmènera la Belle au bal du Prince.
Le Chat Botté, lui, triomphe de l'ogre en lui demandant de se transformer... en petite souris (qu'il dévore immédiatement).

Et puis, vous le savez,  les souris et les rats sont extrêmement présents dans les fables de La Fontaine...
Je doute quand même que vous connaissiez celle-ci, que j'ai découverte hier et qui s'intitule :
Si vous la lisez, vous verrez qu'elle fait intervenir un bramin (forme vieillie du mot "brahmane") !
Nous revoilà en Inde ! Etonnant, non ?


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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 10:01

Si l'on examine maintenant l'ambiance générale du rêve 18, on s'aperçoit qu'il comporte beaucoup d'aspects positifs et encourageants :

L'opposition du bleu et du rouge dans la décoration de la jeune femme est "chaleureuse"...les opposés parviennent sinon à s'unir, du moins à cohabiter...contre toute attente, ils "vont bien ensemble"...leur mélange est réussi.

En plein tremblement de terre et de mer (donc en pleine crise existentielle et émotionnelle), la rêveuse ne s'affole pas, ne panique pas, mais garde son calme, son "sang-froid" (sang= rouge, froid= bleu !).

 

On retrouve là la nécessité et l'importance de la paix intérieure...seul "antidote" face aux dangers et aux bouleversements extérieurs. Le sujet avait déjà été longuement évoqué dans l'article "Méditation"...

 

Il semble que les rêves nous ramènent donc souvent au même thème : en plein coeur de la "crise" personnelle ou collective (représentée par l'orage, le danger nucléaire ou le tremblement de terre), la solution n'est pas dans l'action extérieure mais dans la recherche de la "paix intérieure"...


aurore-boreale.jpg

 

Cette "paix" qui est indispensable à la résolution du conflit, à la fin des turbulences est aperçue de loin, dans le rêve, sous forme de l'"aurore boréale"...

Le terme "aurore" est déjà, en lui-même,  très évocateur : une aurore, c'est un commencement (ou un re-commencement), le début d'une nouvelle journée, d'une nouvelle période.

Et chacun connaît la "féerie" des aurores boréales qui inondent le ciel de couleurs merveilleuses, incroyables, extraordinaires. Le présage est donc on ne peut plus positif : tout cela peut déboucher sur un "merveilleux" renouveau.

Ici, les couleurs décrites sont des teintes douces, rosées et bleutées...

Après la violence des "secousses", le grand "remue-ménage", on aperçoit un retour à la douceur et une union plus apaisée, en quelque sorte "aquarellisée" des couleurs bleues et rouges du début du rêve.


 

caravelle.jpg

 

Dès le début, le simple fait de "prendre le bateau" et de partir en mer suggérait déjà un "départ", une "rupture" avec les habitudes, le quotidien, la vie d'avant...le bateau annonçait un voyage "vers l'ailleurs"...

Dans un bateau (véhicule fermé), on traverse en effet la mer de l'inconscient pour accoster sur un autre rivage...

Le Yi King parlerait de "traverser les grandes eaux"...

 

Si l'on considère les aspects encourageants du rêve,  il semblerait bien que ce voyage sur l'Atlantique puisse déboucher, une fois l'autre rivage atteint, sur la découverte d'un "Nouveau Monde"  !

(autrement dit, d'une nouvelle vie...) 

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La Licorne

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 23:14

L'opposition entre le bleu et le rouge est en quelque sorte "doublée" dans le rêve par une autre opposition, une autre "tension" : celle entre les plaques tectoniques africaines et américaines. Tension qui provoque de grandes secousses.

tremblement.jpg

 

Les plaques représentent le "fondement", la "base" de chaque continent. Dans le rêve, leur rencontre provoque un "tremblement de terre"...(ou/et de mer). Ce n'est pas une tempête habituelle, c'est bien le "fond de la mer", la terre au fond de l'océan qui est en cause, donc un bouleversement des  profondeurs et non un bouleversement superficiel (surface de l'eau agitée par le vent...).


Il semble donc que les "secousses" viennent d'un niveau très profond, d'un niveau souterrain...du fin fond des océans. Le problème  s'exprime sur le plan personnel mais il relève d'une "tension" plus générale, d'une tension collective. On est sans doute en présence d'un problème ayant sa source dans l'inconscient collectif.

plaques

      image ici


Quelles sont les "forces" qui s'opposent ici ?

Manifestement, avec l'Afrique et l'Amérique, c'est encore le Yin et le Yang qui s'affrontent...L'Amérique est la "force" dominante qui s'impose au monde entier, le "yang" dominateur...l'Afrique, elle, évoque, par le mode de vie de ses habitants , la chaleur relationnelle...et une culture beaucoup plus "yin"...

C'est l'affrontement des valeurs "humaines" (en état de "sous-développement", souvent dévalorisées) et des valeurs "de performance" (très développées, sur-valorisées)...

C'est l'affrontement du coeur et de la raison...et donc pratiquement le même symbole que celui de la rencontre du rouge et du bleu.

Ying_Yang_V_1_by_Doscaras.jpg 

Les tremblements de terre font partie de ce que l'on appelle, de façon plus générale, les "rêves de catastrophe" (tornade, ouragan, tsunami, séisme, éruption volcanique, bombardements, champignon atomique...) . Or, les rêves  de "catastrophe" accompagnent  toujours les moments de grand changement.


A départ le mot grec "katastrophê" n'avait d'ailleurs pas un sens négatif, il était utilisé pour parler d'un récit théâtral et dans ce cadre littéraire, il signifiait "renversement de situation", "changement décisif", "péripétie" puis par extension, "dénouement". Ce dénouement pouvait être heureux ou malheureux. Ce n'est que plus tard que le mot, rapporté aux tragédies, prit une connotation nettement moins favorable.


Il ne s'agit donc pas forcément d'un mauvais présage...mais d'une certitude de "profond changement".


Le "tremblement de terre " évoque une "décharge de tensions accumulées" suivie d'un changement qui peut être radical et soudain. Le passé "s'écroule" subitement et le "nouveau" s'en vient...il y a à la fois déconstruction et reconstruction...fin et renouveau.


L'ambiance de "fin du monde" annonce la "fin d'un monde"...

Il peut s'agir, sur le plan personnel, d'une période de vie qui s'achève (passage de la jeunesse à l'âge mûr, par exemple)...

Ou, sur le plan collectif, d'une période historique ou d'une "ère" qui se termine... laissant la place à une nouvelle ère, différente.

Il y a de toute façon de grands bouleversements et des remises en question. Une "crise" à traverser...et des décisions à prendre.


Hexagramme 51 

Dans la première analyse de ce rêve (sur le site de Nout), l'hexagramme 51 du Yi King avait été évoqué et mis en lien avec ce rêve. Il est en effet tout à fait adapté, puisqu'il se nomme "l'ébranlement". Les autres noms donnés à cet hexagramme sont le "tonnerre", la "secousse", le "choc", "l'éveilleur"...).

 

Voici un des "commentaires" que l'on peut trouver à son sujet :

"Craindre les grondements de tonnerre n'est point honteux : l'homme prudent et prévoyant trouvera son chemin à travers les difficultés car depuis longtemps il s'y est déjà préparé matériellement et psychologiquement. Sang-froid, patience et endurance aident à surmonter les mauvaises passes et lui permettront de retrouver après coup son large sourire."

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La Licorne

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 21:47

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Dans beaucoup de croyances, nous retrouvons le phénomène de l'âme qui abandonne le corps durant le sommeil, ayant revêtu l'apparence d'un papillon (la nymphe Psyché, symbole de l'âme errante, est souvent représentée avec des ailes).

Mario Mercier - "Le monde magique des rêves"


Mes expériences m'ont mené à la conviction que la plupart des gens, si ce n'est tout le monde, quittent leur corps physique pendant le sommeil, à des degrés variés. Mes lectures m'ont prouvé que cette idée, dans l'histoire de l'humanité, est présente depuis des milliers d'années. Si cela est vrai, alors cet état est tout à fait naturel.

Robert Monroe

   

On se prépare au sommeil comme pour une grande fête, avec l'espoir de rencontrer des amis passés et à venir, de vivre des situations surprenantes, au même moment, dans le même lieu. Le rêve n'est pas enfermé dans le cerveau du dormeur. Il s'échappe, comme le vent sur la prairie, et se déplace sur de vastes étendues. Celui qui rêve ne dort pas. Il voyage.

Jean-Paul Bourre - "Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne"

 

Chez les orientaux, hindouistes et bouddhistes, l'idée commune est que l'ÂME quitte le corps pendant le sommeil et se promène à volonté dans d'autres lieux.

Sarah Diane Pomerleau -"Le secret  des Symboles et des Rêves"


Les rêves de vol sont des rêves d'élévation spirituelle, d'unité intérieure et de rencontre avec son moi supérieur.

Ce sont aussi de grands rêves, révélateurs d'une capacité particulière, celle de quitter son corps pendant le sommeil.

Tristan-Frederic Moir - "Images et symboles du rêve"

 

voyage-nocturne.jpg

 

Les Indiens d'Amérique ainsi de nombreux auteurs "modernes" (dont Mario Mercier, R.Monroe, T-F Moir, Laurent Lachance...) pensent en effet que, parfois, pendant le sommeil, nous faisons beaucoup plus que faire défiler des images dans notre tête. D'après eux, nous nous "dédoublons" et une partie de nous quitte le corps et s'en va dans ce qu'on appelle le monde "astral"...


Un des "signes" les plus évidents de ce dédoublement serait le "sursaut" ou le "soubresaut" qu'on ressent fréquemment au moment de s'endormir. Il s'agirait  en fait d'un  "brusque retour" dans le corps de notre double qui venait juste de s'en échapper...

 

D'après certains, les rêves de "vol" seraient liés à cette faculté de notre "double astral" (ou de notre "âme") de se déplacer à sa guise sans être soumis à la pesanteur.

 

La Licorne

 

Ailes d'ange


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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 16:34

 

 

Le rêve de "voler" comme un oiseau, par nos propres moyens, nous l'avons presque tous fait un jour ou l'autre. C'est un rêve qui fait partie des rêves qu'on dit "typiques".

 

Mais la fréquence de ce rêve n'en fait pas pour autant un rêve facile à interpréter. Le "vol onirique" a donné lieu à bien des débats...et à bien des hypothèses, dont celle de "voyage nocturne".

Mais il y a bien sûr de nombreuses autres "pistes"... je vais essayer d'en faire une synthèse...


Si je me réfère à mes propres rêves de vol "magique", le fait d'échapper à la pesanteur est une sensation très très agréable...on se sent léger, libre d'aller où bon nous semble, on s'élève au-dessus de notre monde habituel et on observe tout de là-haut, avec émerveillement.

 

Les mots qui nous viennent sont "espace, hauteur, élévation, légèreté, liberté enivrante...".

Le vol , les "ailes", l'ascension céleste évoquent habituellement la transcendance,  l'expérience "spirituelle".

 

Folon 15

 

Dans une première approche, ce rêve peut signifier que l'on a trouvé un moyen positif de donner libre cours à ses énergies.

On "prend son essor", on "vole de ses propres ailes"...On a gagné une nouvelle indépendance, une aisance, une maîtrise, une habileté à négocier avec les difficultés, les émotions et les peurs.

On est parvenu à un certain accomplissement, on a acquis de multiples perspectives sur sa situation et même un certain "pouvoir".


On est "libéré" de ses chaînes...On parvient à s'élever au-dessus des trivialités, on s'ouvre à d'autres sphères, on atteint une certaine "hauteur de vue" ou une certaine "élévation" spirituelle...on quitte la matérialité, le "plancher des vaches" et on s'ouvre à l'esprit, à l'infini...

 

Très souvent aussi cela signifie que l'on est sur le point de se libérer d'une situation d'enfermement physique ou psychologique...


Ce rêve peut être un fort encouragement à se dégager de son milieu ou de son contexte d'origine, vécu comme limitant, aliénant...Il nous exhorte à le faire...quitte à subir la réprobation de l'entourage, l'incompréhension (Cf histoire de Jonathan Livingston le goéland).

C'est une invitation à oser, à entreprendre...

 

Néanmoins la "légèreté" éprouvée n'est pas toujours aussi positive...

Parfois, elle révèle une certaine futilité, de la superficialité...un peu de mégalomanie (se prendre pour Superman !) ou un manque d'enracinement, une tendance à se "détacher de la terre"...c'est-à-dire à s'évader, à fuir les problèmes quotidiens. Quand la vie est ennuyeuse ou chaotique, le vol est là pour nous emmener dans une autre dimension: celle de l'imagination.


Ce rêve peut donc suggérer un besoin latent de s'enfuir du monde mais aussi d'attirer l'attention des autres sur notre valeur, sur nos talents, sur notre charme...alors que tous les autres restent liés aux choses matérielles et ne sont pas capables, eux, d'atteindre des sommets inexplorés ou de danser librement et légèrement dans l'air.


Il peut y avoir une volonté de faire émerger une partie de soi qui habituellement reste cachée, une beauté intérieure qui veut se montrer aux autres. Le vol est alors comme une "métamorphose"...

 

Voler, c'est évoluer dans l'air...Or, l'air est symboliquement relié à toutes les fonctions du mental (abstraction, conceptualisation, transmission des idées, communication).  Le rêve de vol peut donc aussi révéler les aspirations de l'individu à se relier à autrui, à échanger, à communiquer... Bien évoluer dans l'air, c'est bien communiquer.


Le vol traduit également l'intelligence, la compréhension des choses secrètes ou des vérités métaphysiques.


icare 1

 

Mais attention aux mirages et aux illusions : si se "détacher de la terre", "partir dans une autre dimension" ou vers le "sublime" est fort agréable, il faut aussi savoir "revenir sur terre", "atterrir"... pour concrétiser les idées, les imaginations, les souhaits, les intuitions...

Il n'est pas bon de rester éternellement dans les "hauteurs"...comme le "puer aeternus" (l'éternel adolescent qui "plane" au-dessus des réalités).

 

Il est important d'avoir aussi de temps en temps les "pieds sur terre", d'être "incarné" et ancré dans la réalité. 

 

Le mythe  d'Icare est d'ailleurs là pour nous rappeler ce qui arrive à ceux qui voudraient "voler trop haut"...à ceux qui s'approcheraient trop vite et trop près du soleil...et des lumières célestes.

Il y a alors danger de "chute" ou d'"accident".


"Ceux qui manquent de réalisme, disait Jung, ou qui ont une trop bonne opinion d'eux-mêmes, ou qui font des projets grandioses sans rapport avec leurs capacités réelles, rêvent qu'ils volent et qu'ils tombent."

 

Ce sont les détails du rêve (mauvais atterrissage, par exemple)  et le contexte général (vie actuelle du rêveur) qui pourront orienter l'interprétation vers la notion de progrès spirituel, de libération...ou vers l'idée de "refus d'incarnation", de difficulté à accepter la vie concrète de tous les jours. 

 

En résumé, la légèreté acquise peut être dépassement (atteindre de nouvelles possibilités)  ou... évasion (fuite devant les obstacles)...


Au terme de cette analyse, il apparaît donc clairement que le "vol onirique" a plusieurs significations, plusieurs facettes...


Mais, à l'occasion, il peut arriver aussi que ces facettes ne s'excluent pas les unes les autres, qu'elles se complètent...


Le poème de Baudelaire "Elévation" nous en fournit une splendide illustration "poétique". 


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La Licorne

 

icare.jpeg

    

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,

Des  montagnes, des bois, des nuages, des mers,

Par-delà le soleil, par-delà les éthers,

Par-delà les confins des sphères étoilées,

 

Mon esprit, tu te meus avec agilité,

Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,

Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde

Avec une indicible et mâle volupté.

 

Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides

Va te purifier dans l'air supérieur,

Et bois, comme une pure et divine liqueur,

Le feu clair qui remplit les espaces limpides.

 

Derrière les ennuis et les sombres chagrins

Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,

Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse

S'élancer vers les champs lumineux et sereins ;

 

Celui dont les pensers, comme des alouettes,

Vers les cieux le matin prennent un libre essor,

Qui plane sur la vie, et comprend sans effort

Le langage des fleurs et des choses muettes !

   
   .

Charles Baudelaire

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 21:23

Après quelques jours de réflexion sur le rêve 13...j'ai encore beaucoup d'interrogations quant à sa signification...(surtout sur la partie concernant la civilisation "sous-marine").

 

Mais il est très probable, en tout cas, qu'il nous parle de l'avenir du monde et de cette "angoisse" plus ou moins diffuse que nous ressentons tous à ce sujet...angoisse qui n'a fait que s'accentuer, ces derniers temps, avec les catastrophes sismiques, climatiques et le drame de Fukushima.


Vitrail.jpg

 

Je suis persuadée que l'image centrale du rêve, l'oiseau de lumière qui "médite"...peut nous orienter vers une issue... une issue qui ne se trouve non pas à l'extérieur mais à l'intérieur de nous.

 

J'ai déjà cité, un peu plus bas, Etienne Perrot et son livre sur le Péril nucléaire.

A la fin du livre, p 184, l'auteur cite un rêve qu'on lui a confié et qui peut, me semble-t-il, éclairer celui de Mingingi et faire comprendre la valeur du travail intérieur et de la "méditation"...


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Voici ce rêve :


"Un cataclysme vient de s'abattre sur la terre, on ne précise pas lequel, peut-être est-ce une guerre, un séisme. L'humanité est plongée dans la souffrance et dans l'angoisse. Les grands s'agitent, les décisions pleuvent, mais la situation demeure sans issue. Dans un coin retiré, trois simples d'esprit sont accablés d'entendre les pleurs autour d'eux. Ils souffrent comme les autres, d'une souffrance qui dépasse leurs personnes, comme s'ils portaient sur leurs pauvres épaules le poids du monde en désarroi; mais que faire ? Ils sont tellement impuissants...


"Venez, dit l'un d'eux, entrons et asseyons-nous autour de la table, l'inspiration nous sera peut-être donnée." Les voilà tous les trois assis autour de la pauvre table d'une pièce sombre. Une faible ampoule projette leurs ombres immobiles sur les murs. Ils restent là, la tête dans les mains, le front plissé, les coudes enfoncés dans la table, tous les trois serrés l'un contre l'autre et fondus en un seul par l'ardeur de la foi qui est dans leurs coeurs. Ils souffrent, ils cherchent sans parole, sans penser, à l'intérieur d'eux-mêmes, sans que rien de ce qui se passe à l'extérieur ne vienne troubler leur méditation silencieuse.


  Cela a duré un très long temps et voilà qu'un matin, un jeune homme jaillit plein d'enthousiasme. il crie, il chante, il embrasse les trois innocents étonnés et les entraîne dans une danse folle : "C'est fini ! Comment ? C'est grâce à vous et vous ne le saviez pas ? C'était de chaleur et uniquement de chaleur que les hommes avaient besoin pour que la paix revienne. Et c'est de cette concentration innocente, de cette immobilité active qui était la vôtre que cette chaleur est née. D'abord imperceptible, elle s'est intensifiée et rayonne maintenant par-delà les frontières, activée au fur et à mesure que votre recueillement se faisait plus intense."


 

meditation-3.jpg

 

Ceux qui connaissent l'anecdote du "faiseur de pluie" seront d'accord, je crois, pour dire qu'il s'agit pratiquement de la même histoire...


Etienne Perrot conclut de façon plus générale que l'oeuvre intérieure, le travail sur l'énergie centrale qui est en nous...est toujours montrée dans les rêves, comme l'antidote de la désintégration extérieure et de la désintégration nucléaire. 

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