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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

DSCF3866

Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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10 février 2014 1 10 /02 /février /2014 18:32

jung_photo_portrait_mandala.jpg

 

Tous, tant que nous sommes, nous épions ce "miroir dépoli" sur lequel défilent les figures d'un mythe obscur, cherchant à en extraire l'invisible vérité.

 

Tout ce que je puis dire c'est que regardant pour mon compte dans le dit miroir, l'oeil de mon esprit y a discerné une forme ; je l'ai appelée le Soi, tout en restant parfaitement conscient du fait qu'il s'agit là d'une image anthropomorphe ; nommée par cette expression, cette forme n'est pas pour autant expliquée.

 

Certes, par ce terme de Soi, nous voulons désigner  la totalité psychique.

Mais nous ne savons,  et ne saurions savoir, quelles sont les réalités qui se cimentent dans cette notion.

 

Car les contenus psychiques ne peuvent pas être observés dans leur état inconscient, et en outre la psyché ne peut connaître sa propre entité. L'inconscient n'est connu du conscient que dans la mesure où il est devenu conscient. 

 

C-G Jung  « Un mythe moderne»

 

mandala 11       

 

Dans le dernier chapitre du livre  « Dialectique du Moi et de l’inconcient",  Jung donne aussi, sans trop le définir, un aperçu du Soi :

 

"Ce quelque chose qui est  tout  nous-même, nous est à la fois si étranger et si proche qu'il nous reste inconnaissable ; tel un centre virtuel d'une complexion si mystérieuse qu'il est en droit de revendiquer les exigences les plus contradictoires, la parenté avec les animaux comme avec les dieux, avec les minéraux comme avec les étoiles, sans même provoquer notre étonnement ni notre réprobation.

Ce fameux quelque chose exige tout cela et nous n'avons rien en main qui nous permettrait de nous opposer légitimement à ses exigences, dont il est même salutaire d'écouter la voix.

 

J'ai appelé ce fameux centre de la personnalité le Soi.

 

Intellectuellement, le Soi n'est qu'un concept psychologique, une construction qui doit exprimer une entité qui nous demeure inconnaissable, une essence qu'il ne nous est pas donné de saisir parce qu'elle dépasse, comme on le pressent dans sa définition, nos possibilités de compréhension." 

 

boule de verre       

. 

Les représentations du Soi :


Dans les rêves, le Soi apparaît le plus souvent sous une forme géométrique : carré ou rond (cercle, disque, sphère), mandala...

...et parfois sous la forme d'un "grand homme", d'une pierre...ou d'un arbre.

 

Le Moi, projection du Soi


Les soucoupes volantes, se présentent comme des projections du Soi collectif, mais Jung émet l'hypothèse que c'est peut-être nous qui en sommes les projections. (...)

Le Soi, centre réel de l'individu, projetterait le Moi dans le temps et dans l'espace.

le Moi, plongé dans un contexte spatio-temporel, a une connaissance expérimentale et fragmentaire du temps et de l'espace, alors que le Soi en a une connaissance contractée et globale. (...)"

 

Laurent Lachance "Les rêves ne mentent pas"

 

Mandala-galaxie.jpg

 

Petite "définition" quand même....  ;-)  :


Le but du processus d'individuation est la mise en place, au sein de la psyché, d'un ordre, symbole d'unité et de totalité, représenté par le SOI.

Ce dernier englobe le conscient et l'inconscient, et constitue un nouveau centre de gravité de l'être.

Le SOI symbolise le retour à l'unité à travers l'union des contraires, et représente un archétype du divin en l'homme.

 

Paradoxalement, le Soi est donc à la fois notre totalité et notre centre.

. 

"Outre l'ombre, l'animus et l'anima, les rêves nous font parvenir une autre image différenciée de l'inconscient que Jung appelle le Soi.

Il lui donne ce nom pour le différencier du Moi conscient et parce que le Soi semble distinct du Moi devant lequel il apparaît comme objectif, constituant une sorte d'instance supérieure de l'individu."

 

 

Laurent Lachance "Les rêves ne mentent pas"

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9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 11:25

Le problème des relations entre "l'homme intemporel",

le Soi,

et l'homme terrestre dans le temps et l'espace

soulève les questions les plus diffciles. 

Deux rêves sont venus les éclairer.

 

ovni--1-.jpg

 

Dans un rêve que j'eus en octobre 1958,

j'aperçus de chez moi deux disques de métal brillant en forme de lentilles;

ils filaient vers le lac, au-dessus de la maison en décrivant un arc de faible rayon.

C'étaient deux U.F.O (Unidentified Flying Objects = OVNI ou soucoupes volantes).

Puis un autre corps sembla se diriger directement vers moi.

C'était une lentille circulaire comme l'objectif d'un télescope.

 

A une distance de quatre à cinq cents mètres environ,

l'objet s'immobilisa un instant puis fila au loin.

Immédiatement après, un autre corps arriva en traversant les airs :

une lentille d'objectif avec un prolongement métallique aboutissant à une boîte,

sorte de lanterne magique.

A soixante ou soixante-dix mètres de distance, il s'arrêta dans l'air et me visa.

 

Je me réveillai , en proie à un sentiment d'étonnement.

Encore à moitié dans mon rêve une idée me traversa l'esprit :

"Nous croyons toujours que les U.F.O seraient nos projections,

or il semble bien que c'est nous qui sommes les leurs.

La lanterne magique me projette sous forme de C-G Jung,

mais qui manipule l'appareil ?"

 

faisceaux.jpg

 

J'avais déjà rêvé une fois à propos du problème des relations entre le Soi et le moi.


Dans ce rêve d'autrefois, je me trouvais en excursion sur une petite route;

je traversais un site vallonné, le soleil brillait

et j'avais sous les yeux, tout autour de moi, un vaste panorama.

Puis j'arrivai près d'une petite chapelle, au bord de la route.

La porte était entrebaillée et j'entrai.

A mon grand étonnement, il n'y avait ni statue de la Vierge, ni crucifix sur l'autel,

mais simplement un arrangement floral magnifique.

Devant l'autel, sur le sol, je vis, tourné vers moi, un yogi dans la position du lotus,

profondément recueilli. En le regardant de plus près, je vis qu'il avait mon visage;

j'en fus stupéfait et effrayé et je me réveillai en pensant :

"Ah ! Par exemple ! Voilà celui qui me médite. Il a un rêve et ce rêve, c'est moi."

Je savais que quand il se réveillerait, je n'existerais plus.

 

yogi méditant

 

J'eus ce rêve après ma maladie de 1944.

C'est une parabole : mon Soi entre en méditation,

pour ainsi dire comme un yogi, et médite sur ma forme terrestre.

On pourrait dire aussi :

il prend la forme humaine pour venir dans l'existence à trois dimensions,

comme quelqu'un revêt un costume de plongeur pour se jeter dans la mer.

 

Le Soi renonçant à l'existence dans l'au-delà assume une attitude religieuse,

ainsi que l'indique aussi la chapelle dans l'image du rêve;

dans sa forme terrestre il peut faire les expériences du monde à trois dimensions

et par une conscience accrue, progresser vers sa réalisation. 

(.........) 

 

image ici    

Envers

 

Les deux rêves tendent au renversement total des rapports entre la conscience du moi et l'inconscient, pour faire de l'inconscient le créateur de la personne empirique.


Le renversement indique que, de l'avis de "l'autre côté en nous ", notre existence inconsciente est l'existence réelle et que notre monde conscient est une espèce d'illusion ou de réalité apparente fabriquée en vue d'un certain but, un peu comme un rêve qui, lui aussi, semble être la réalité tant qu'on s'y trouve plongé.

 

Il est clair que cette vue des choses a beaucoup de ressemblances avec la conception du monde oriental, dans la mesure où celle-ci croit à la Maya.

 

La totalité inconsciente (Soi) me paraît donc être le véritable spiritus rector , l'esprit directeur, de tout phénomène biologique et psychique.

Elle tend à la réalisation totale, donc, en ce qui concerne l'homme, à la prise de conscience totale. La prise de conscience est culture au sens le plus large  et par conséquent la connaissance de soi est l'essence et le coeur du processus. (...)

 

Soi mystère

 

Pour l'homme la question décisive est celle-ci : te réfères-tu ou non à l'infini ? Tel est le critère de sa vie. C'est uniquement si je sais que l'illimité est l'essentiel que je n'attache pas mon intérêt à des futilités et à des choses qui n'ont pas une importance décisive.

 

Si je l'ignore, j'insiste pour que le monde me reconnaisse une certaine valeur pour telle ou telle qualité, que je conçois comme propriété personnelle : "mes dons" ou "ma beauté" peut-être. 

 

Plus l'homme met l'accent sur une fausse possession, moins il peut sentir l'essentiel, et plus il manque de satisfaction dans la vie. Il se sent limité, parce que ses intentions sont bornées, et il en résulte envie et jalousie. Si nous comprenons et sentons que, dans cette vie déjà, nous sommes rattachés à l'infini, désirs et attitudes se modifient.

 

Finalement, nous ne valons que par l'essentiel, et si on n'y a pas trouvé accès, la vie est gaspillée. Dans nos rapports avec autrui, il est, de même, décisif de savoir si l'infini s'y exprime ou non. 

 

C-G Jung  "Ma vie" Chapitre XI



cosmos mandala

      mandala cosmique

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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 09:03

carl-gustav-jung-eau.jpg

 

« Mon âme, où es tu ? M’entends tu ?

Je parle, je t’appelle... es-tu là ?

Je suis revenu, je suis rentré.

J’ai secoué de mes pieds la poussière de tous les pays

et je suis venu à toi, je suis avec toi ;

après de si longues années de longue marche je suis à nouveau venu vers toi.

Veux-tu que je te raconte tout ce que j’ai regardé, vécu, ingurgité ?

Ou bien ne veux-tu rien entendre de tous ces bruits de la vie et du monde ?

Mais il faut que tu saches une chose, il y a une chose que j’ai apprise :

Que l’on doit vivre cette vie.

 

Cette vie est le chemin, le chemin que l’on cherche depuis si longtemps

et qui mène à l’inconcevable que nous qualifions de divin.

Il n’y a pas d’autre chemin.

Tous les autres chemins sont de mauvais chemins.

J’ai trouvé le bon chemin ; il m’a conduit jusqu’à toi jusqu’à mon âme.

Je reviens, calciné et purifié.

 

Me reconnais-tu ? Comme la séparation fut longue !

Tout a tellement changé. Et comment t’ai-je trouvée ?

Comme mon voyage fut étrange !

Par quels mots te décrire par quels sentiers tortueux

une bonne étoile m’a conduit jusqu’à toi ?

Donne-moi ta main, mon âme presque oubliée.

Quelle chaleur me procure la joie de te revoir,

toi mon âme si longtemps désavouée.

La vie m’a ramené à toi.

 

Remercions la vie que j’ai vécue,

pour toutes les heures sereines et pour toutes les heures tristes,

pour chaque joie et pour chaque douleur.

Mon âme, c’est avec toi que mon voyage doit continuer.

Avec toi je veux cheminer et monter jusqu’à ma solitude. »

 

      Jung-livre rouge- symboles

 

Voilà ce que l’esprit des profondeurs m’obligea à dire et en même temps à vivre contre ma volonté, car je ne m’y attendais pas.

 

J’étais alors entièrement  prisonnier de l' esprit de ce temps et avais une autre opinion de l’âme humaine.

 

Je réfléchissais et parlais beaucoup de l’âme, je connaissais beaucoup de mots savants la concernant, je l’ai jugée et en ai fait un objet de science.

 

Je n’ai pas songé que mon âme ne peut pas être l’objet de mon jugement et de mon savoir ;

mon jugement et mon savoir sont bien plus l’objet de mon âme.

 

C’est pourquoi l’esprit des profondeurs m’obligea à parler à mon âme, à l’invoquer en tant qu’être vivant et existant par lui-même et il contredit ainsi l’esprit de ce temps pour qui l’âme est une chose qui dépend de l’homme, qui peut être jugée et classifiée, et dont nous pouvons saisir l’ampleur.

 

J’ai dû reconnaitre que ce que j’appelais autrefois mon âme, n’avait absolument pas été mon âme, mais une construction doctrinale sans vie.

 

Il a donc fallu que je parle à mon âme comme à quelque chose de lointain et d’inconnu  qui n’existe pas par moi mais par qui j’existe.

 

C.G. Jung « Le livre rouge » (extrait)

 

jung-livre-rouge-philemon.jpg

Philémon

.


La vraie misère est celle des vies sans mystère

où l’on cherche à l’extérieur de soi la richesse qui est à l’intérieur. 

 

La modernité tardive n’est rien d’autre que la fascination des apparences

et la haine du mystère où elles s’originent. 

 

La tragédie de l’homme moderne consiste à vouloir expliquer  l’ineffable et à mesurer l’infini. 

 

 La pensée abstraite trahit toujours l’immensité.

 

Et pourtant, la vérité est enfouie sous ce « tremblement de taire » qu’est le mystère. 

.

Olivier Breteau

.

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5 février 2014 3 05 /02 /février /2014 19:50

Troisième partie : "Le rêve, guide intérieur"

 

Dans cet état mental particulier que les mystiques de l'Orient ont appelé "illumination", il se produit une curieuse série de phénomènes : nos "cerveaux" multiples se convertissent en un seul cerveau.

 

cerveau-femme-activite

 

Le néocortex (dont relève la pensée intellectuelle), le système limbique et le thalamus (dont relèvent les sentiments et émotions) et le bulbe rachidien (partie intuitive-inconsciente) parviennent à un mode de communication intercellulaire qui n'existait pas auparavant, bien qu'ayant toujours été possible.

 

illumination-2.jpg

 

L'illumination est le stade le plus haut de la conscience ; il se caractérise par une profonde paix avec les autres, par l'harmonie avec le monde et par la compréhension de l'Univers : ce qu'on appelle la "Conscience cosmique".

L'être s'intègre à l'Esprit universel. Il devient alors désintéressé, l'ego semble une illusion et son jeu se termine.

 

Qu'est-ce qui limite notre conscience ? Notre mental, notre peur, notre propre obscurité.

Ceux qui étudient la perception humaine ont appris que nos sens étaient aveugles de multiples façons ; phénomène qu'on a appelé "répression sensorielle" et qu'on trouve également chez les animaux, servant à s'adapter et à survivre dans le milieu ambiant. De là vient la sélection des données sensorielles arrivant à notre mental qui admet certaines choses, en filtre d'autres et ignore consciemment ou inconsciemment les autres.

Cette conscience restrictive est nécessaire à l'évolution de la race et à la survie à certains moments. Actuellement elle n'est plus nécessaire et on suppose, au contraire, que c'est la cause principale de notre acheminement vers l'extinction puisqu' elle nous empêche de voir des choses et des faits que nous devons reconnaître pour changer et nous transmuter.

 

Les peuples de l'Antiquité comparaient le sommeil à la mort et l'appelaient son petit frère.

Pour eux, le jour et la nuit reflétaient en petit le grand cycle de la vie et de la mort et celui, plus grand encore, de la Création ou de la manifestation de l'Esprit dans la matière et de sa réabsorption dans le Principe Premier.

 

 astral.jpg

 

Bien que, selon les traditions ésotériques, il se produise une profonde activité astrale durant le sommeil, il se peut qu'on ne se souvienne de rien de ce que l'on a vécu au réveil, ou de très peu, et qu'on ne sache pas d'où l'on a extrait la solution à ses problèmes ou l'inspiration reçue.

 

Dans le plan astral, on est capable de se souvenir de ses expériences de veille, mais dans le plan physique, la majorité des gens ne sont pas capables de se rappeler ce qu'ils ont vécu dans l'astral . Cela semble dû au fait que le lien entre le corps physique, le cerveau et le véhicule astral n'est pas bien forgé ou travaillé. Ce "pont éthérique" est faible et se rompt quand le mental essaie de "poser le pied physique" dessus ; ce qui fait que plus l'on s'efforce de se souvenir et plus l'on oublie ce qu'on a vécu.

 

Dans les temples de l'Antiquité qui donnaient une formation initiatique, on recommandait au disciple de s'exercer à faire passer sa conscience d'un plan à l'autre. Il devait aussi apprendre à se réveiller quand il rêvait, non pour ne pas rêver, mais pour démontrer l'empire qu'il avait sur lui-même.

 

Il était nécessaire de dominer le mental et l'émotionnel pour ne pas être un pantin aux mains des forces astrales. Avant qu'il n'ouvre les yeux sur le plan astral, on demandait au disciple une grande pureté et une moralité bien établie, ainsi que du bon sens pour ne pas sombrer dans la folie.

 

"Je suis un Dieu et je l'avais oublié", s'exclamait  Platon il y a plus de deux mille ans.

Triste condition que celle de l'homme qui, immortel, se perçoit comme mortel et vit, abusé et miné, d'ombres qui dévorent son existence, sans oser prendre la liberté de crever la fausse porte de papier qui le limite.

 

A l'intérieur de nous il y a une lumière, la conscience, qui peut nous guider  hors de la caverne des erreurs où nous vivons et nous débattons, prenant des ombres chinoises pour la réalité. 

 

caverne de Platon

 

Le travail d'illumination de notre conscience consiste, d'une certaine façon, à assimiler la partie sombre, à la connaître, à l'accepter et à la transmuter. Traverser les "mers intérieures","descendre aux enfers", aux "sous-mondes".

Mourir en tant que vieille personnalité et renaître en tant qu'homme nouveau, passer par mille épreuves et difficultés qui développent nos potentialités et les confirment.

Transformer le dragon en oiseau capable de voler dans les cieux les plus hauts.

Renaître de ses cendres en Esprit conscient de son immortalité. 

 

A travers le sommeil comme la mort, nous traversons le pont existant entre le matériel concret et le spirituel subtil. Toutes les nuits, on meurt un peu et on renaît aussi, comme après la mort qui ouvre passage peut-être à une nouvelle vie. On pourrait et on devrait profiter de ce voyage pour prendre conscience de sa propre continuité au-delà de la séparation d'avec le corps et apprendre à se connaître en entier.

Vaincre la mort, l'inconscience.

 

renaissance

 

S'éveiller, vivre ! Pouvoir être maître et seigneur de soi-même.

Servir avec efficacité le plan divin de l'Evolution, pour atteindre ainsi l'Unité, le Bien Suprême.

 

D'après Dolorès VILLEGAS

Revue Acropolis, numéro 130

Traduit de l'espagnol par Nicole Lévy

 

(1) écriture simplifiée des anciens Egyptiens

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 18:32

Deuxième partie : Le rêve selon Freud et Jung

 

Depuis cet obscurantisme, les premiers penseurs capables de mener des investigations dans l'univers nocturne virent en lui tout ce que l'Eglise avait condamné. Là, les désirs de l'homme et la morale artificielle créée par ses institutions entrèrent en conflit. Les nécessités médicales et historiques ont joué et il a fallu peu à peu rendre sa valeur à ce monde caché qui se reflétait dans les rêves : l'inconscient.

 

freud.jpg

 

Freud nous a fait retrouver la valeur significative des rêves et des processus psychiques. Bien qu'au début la seule interprétation qu'il ait donné aux symboles oniriques fût de type sexuel, en raison de la névrose dont souffrait à ce moment la société.

Plus tard, des disciples de Freud proposèrent d'autres significations, arrivant à la conclusion que le patient et les circonstances de sa vie avaient une grande importance, puisque le même symbole n'avait pas la même signification pour tous.

 

Dans l'antiquité, on parlait de trois états de conscience : animale, humaine et divine.

Freud se réfère au Ca, au Moi et au Surmoi.

Jung parle d'inconscient, de conscient, de supraconscient ou encore d'anima, de persona et d'ombre.

 

Cela rappelle le modèle archétypal qui réclame à son ombre terrestre une plus grande perfection, afin qu'elle lui ressemble le plus possible, selon un processus que Jung décrit comme "l'individuation".

Ces images archétypales, de caractère universel, dont parle aussi Platon, entre autres, apparaîtraient en rêve, jalonnant les grandes étapes de l'évolution de l'âme humaine vers sa totalité.


Au début de chaque grande vocation scientifique, artistique, mystique ou politique, il se produit généralement une succession de rêves qui guident le sujet le long d'une route pour lui surprenante...

Les symboles oniriques - dont Jung a démontré qu'ils sont similaires à ceux qui apparaissent dans la mythologie -, constituent un message de l'inconscient au conscient, destiné à l'aider et à l'orienter.

Poursuivant la réalisation du destin historique en gestation, ils informent le rêveur de sa situation interne et montrent la sortie, l'avenir.

 

jung1.JPG 

 

Le rêve serait comme une photographie de l'inconscient ; par lui nous apprendrions à connaître ce que l'autre - notre double - pense de nous et pour nous.

C'est durant le repos que les couches les plus profondes de notre psychisme - vers le haut et vers le bas - peuvent arriver à la surface comme un archipel qui affleure entre les eaux, ou comme des stalagmites formées par des stalactites au long du temps.

 

On voit généralement le rêve comme une sorte de compensation et de préparation.

Compensation parce que nous y trouvons tout ce qu'oublie, rejette ou ignore la conscience éveillée.

Préparation, parce qu'il cherche ce qui peut nous permettre de nous réaliser. En ce sens, il est fondamental de traduire son message, et le seul qui puisse le faire avec certitude est le rêveur lui-même.

 

jung-et-freud.jpg 

 

A la différence de Freud, son disciple Jung explique que la "voix de la conscience" n'est pas un simple attribut culturel imposé par la civilisation extérieure, mais bien une loi intériorisée que chaque homme porte en lui et qu'il ne peut transgresser sans le payer d'une certaine manière. Cette "voix" ne prétend à aucun moment nous réprimer, en utilisant la peur comme outil, mais bien plutôt nous faire approcher la véritable connaissance des réalités supérieures.

 

Il est nécessaire pour notre organisme, non seulement de dormir, mais encore de rêver. La finalité du rêve est le rétablissement. Ne pas rêver, comme ne pas dormir, peut conduire à la folie et à la mort.

 

Laissons de côté les théories physiologiques et psychologiques qui ne font pas l'objet de notre présente étude, pour aborder les théories occultes.

Différents auteurs les ont rapportées, dont Hereward Carrington qui dit : "Nous n'arriverons jamais à une théorie satisfaisante sur le sommeil sans admettre la présence d'une force vitale et l'existence d'un esprit humain individuel qui se retire plus ou moins complètement du corps pendant les heures de sommeil, recevant nourriture et vigueur durant son séjour dans le monde spirituel."

.

D'après Dolores Villegas (traduction en français)

 

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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 22:35

Un peu d'Histoire :

 

le-songe-de-poliphile.jpeg

      Le songe de Poliphile

 

Les rêves ont toujours passionné, ou effrayé les hommes.

 

Dans l'antiquité, par exemple, à l'heure de livrer bataille, une armée sans oniromancien - interprète des songes - se serait sentie aussi dépourvue qu'une armée d'aujourd'hui privée de radio.

 

A l'époque, le rêve servait de guide quotidien dans tous les actes de la vie : c'est grâce aux songes que les dieux et les génies transmettaient des messages aux hommes.

 

Toutefois à une certaine époque de la Rome Antique, il pouvait être dangereux pour un particulier, de trop raconter ses rêves.

En effet, il existait des fonctionnaires publics chargés d'espionner les bavards et de contrôler qu'aucun rêve ne puisse être un sinistre présage pour l'empereur, et, éventuellement, pousser le rêveur à commettre un attentat.

 

bucher.jpg 

Tout comme en Espagne au temps de l'inquisition, où l'interprétation des rêves valait quelquefois le bûcher.

 

En France, une loi, qui ne fut abrogée qu'en 1873 permettait d'infliger des amendes à toux ceux qui se targuaient de posséder la clef des songes et en faisaient ouvertement commerce...

 

Cle_des_songes_jeu_P.gif 

 

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 09:20

porte-entrouverte.jpg

 

Le rêve est une porte étroite,

dissimulée dans ce que l’âme

a de plus obscur et de plus intime ;

elle ouvre sur cette nuit originelle et cosmique

qui préformait l’âme bien avant l’existence de la conscience du moi

et qui la perpétuera bien au-delà

de ce qu’une conscience individuelle aura jamais atteint. 


C-G  Jung

« L’âme et la vie »

 

.


J'ai trouvé sur internet un texte sur les rêves qui correspond bien

à ma propre vision et à mon ressenti...

Cette approche-là n'est pas à proprement parler  "junguienne"

et comporte quelques approximations,

mais elle rencontre un profond écho en moi et j'ai décidé de vous la partager...

 

Ce texte s'appelle "Le rêve, porte ouverte sur le mystère"

  et il comporte trois parties. Voici la première :

 

Première partie : "Le rêve dans la tradition"


 

pont-vers-le-ciel

 

Dans l'Antiquité, le rêve fut considéré principalement comme un "pont" entre les hommes et les dieux.

A travers les rêves, l'homme recevait les messages des dieux qui entraient en contact avec lui par l'intermédiaire de ce langage symbolique. (On affirme que ce furent les dieux qui enseignèrent ce langage aux hommes pour qu'ils puissent se comprendre mutuellement).

 

Le rêve servait aussi à guérir. Les malades avaient recours à certains temples comme celui de Séraphis, en Egypte, ou celui d'Asclépios (Esculape) en Grèce. Dans le rêve provoqué en ces lieux, le patient voyait la divinité protectrice qui lui indiquait la cause et le remède de ses maux, ou le guérissait par sa simple présence.

 

Le rêve était également un moyen de prophétiser car, dans l'état de conscience qu'il représente, certains êtres étaient capables de voir le futur.

 

Un texte démotique (1) dit : "Dieu a créé le rêve pour indiquer le chemin au dormeur dont les yeux étaient dans les ténèbres".

Au Kurdistan iranien, on dit : "Le rêve permet une nouvelle prise de conscience ; par lui on peut se transformer en une autre personne".

Et le bouddhisme : "Il y a des rêves provoqués qui permettent de connaître les replis les plus cachés de l'âme".

Platon affirme : "Les génies répandus dans les régions de l'éther viennent se poser près de nous pour imprimer en nos âmes des idées détachées des sentiments et nous transmettre les ordres de Dieu".

"Rêver, dit Artémidore d'Ephèse, est un mouvement et une conformation de l'âme qui, sous les aspects les plus divers, annonce les heurs ou les malheurs" et affirme par là même qu'il n'existe pas de clés d'interprétation immuables. 

Dans l'Islam, "Le rêve est une conversation entre l'homme et son Dieu".

Pour Philon d'Alexandrie, "il existe des rêves dont les images sont envoyées par la Divinité... ; il y en a d'autres qui naissent d'une collaboration entre l'âme de l'Univers et notre pensée, de telle sorte que celle-ci devienne capable de prédire le futur".

Et Homère dit du rêve "qu'Apollon, Zeus ou Chronos l'envoient".

 

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Depuis les cultures les plus anciennes, le rêve s'est incorporé à tout le symbolisme magico-religieux de l'Humanité. Les papyrus égyptiens, les tablettes cunéiformes, les textes bibliques, nous parlent de rêves prophétiques dans lesquels l'esprit humain, libre des attaches du corps physique et des limitations du cerveau, se connecte avec cet autre monde, plus subtil, pouvant ainsi lire et capter la Réalité de la Nature.

 

Ainsi Zoroastre a reçu en rêve diverses révélations. Brutus a appris en rêve la nouvelle de sa propre défaite. Calpurnus a vu la mort de César. C'est un rêve qui a inspiré à Dante La Divine Comédie. Apollon est apparu en rêve à Galien et lui a appris qu'il devait se dédier à la médecine. Les rêves d'Edison sont fameux puisque, comme il le raconte lui-même, chaque fois qu'il était confronté à un problème insoluble, il allait dormir et trouvait ainsi la réponse. Jung affirme que c'est une série de rêves surprenants qui l'amenèrent à chercher la relation entre la psychologie et l'alchimie.

 

Selon les sciences hermétiques, les rêves guidèrent l'homme dans ses premiers pas sur la Terre. L'esprit vierge qu'était l'homme, au développement encore inexistant mais plein de potentialités, a engendré, les âges passant, une âme, une conscience, une histoire ; cette même âme expérimentée est celle qui conseille son double physique depuis le monde des rêves.

L'âme éternelle dialogue ainsi avec l'être passager  et l'avertit des dangers où le conduisent ses erreurs de vision.

 

La psychologie antique nous dit que la veille et le sommeil ne sont autres que des états mentaux distincts qui se rapportent à des modalités d'existence différentes.

 

De là vient qu'en Orient, on parle du Grand Eveil comme de la libération de l'illusion qui nous enchaîne.

Le sommeil ferait pénétrer notre conscience dans une autre dimension, astrale, mentale ou spirituelle, grâce à laquelle nous pourrions connaître ce monde obscur pour nous à l'état de veille. Certains philosophes ésotériques et certains psychologues vont jusqu'à affirmer que l'avenir se conquiert grâce aux rêves puisque le sommeil de l'homme est un sommeil cosmique.

 

      Dali : Le pont brisé du rêve

Salvador-Dali Pont brisé du rêve

 

Le temps s'écoulant, le cordon ombilical qui unissait l'homme physique à sa partie transcendante s'est coupé. Le christianisme a fait de l'art de la divination un art maudit, à tel point qu'il relève depuis de la sorcellerie.

L'obscurité s'étant apesantie sur ces domaines, l'homme s'est éloigné et a perdu des connaissances naturelles alors, devenues ésotériques aujourd'hui.

      .

D'après Dolores Villegas (traduction en français)

 

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 11:05

jour nuit jour

 

Deux moi


Tous les soirs, quand je me mets au lit,

une moitié de moi s’efface pour faire place à une autre.

Le moi du jour s’endort. Le moi de la nuit s’éveille.

Ce n’est pas un rendez-vous : c’est une relève.

Le veilleur diurne passe la main au veilleur nocturne

sans qu’ils se soient dit un mot.

L’un retourne, à travers la nuit, vers un jour oublié.

L’autre se tourne vers un jour qui doit naître.

Les deux sentinelles qui gardent un même destin et se relaient,

ne veulent pas se connaître.

Elles se tournent le dos.

.

 

Roger Bodart

 

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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 12:01

Saint-Aubert-et-l-archange.jpg

 

Aubert, originaire de Genêts, était évêque d'Avranches

lorsque, selon la tradition, l'archange Saint Michel lui-même

serait venu lui faire en songe la demande

de fonder un lieu de culte sur le Mont Tombe.

 

LeMontSaint-Michel-Mont-Tombe

 

Ce n'était pas un lieu commode que cette pointe rocheuse

à peine rattachée au continent,

couverte de broussailles et seulement habitée,

outre les bêtes sauvages, par quelques ermites.

Aubert, une fois réveillé,

préféra penser que ce rêve venait du Malin...

 

Et quand, quelques nuits plus tard, le rêve se répéta,

l'évêque Aubert, campant sur ses positions,

redoubla de prières et de jeûnes

pour faire disparaître cette idée désastreuse....

 

L'Archange alors se fâcha :

il apparut une troisième fois à Aubert,

lui réitérant sa demande, en la lui enfonçant dans le crâne,

au sens propre puisque, une fois réveillé,

l'évêque portait sur son os pariétal cette marque en creux

que l'on peut encore constater sur ses reliques.

 

crane-de-st-aubert

 

Aubert comprit alors qu'il fallait s'exécuter.

Il entreprit aussitôt de faire bâtir un petit sanctuaire dédié à Saint Michel.

Des événements providentiels le guidèrent dans sa tâche :

un rond de rosée, un matin de septembre,

lui indiqua la forme de l'oratoire,

un taureau attaché en montra l'emplacement.

Une source fut trouvée, un puits creusé.

Il fallut encore arracher une pierre cultuelle païenne.

.

En 708 environ, Aubert envoya des moines

chercher au sanctuaire du Mont Gargano en Italie,

dédié à saint Michel, des reliques du lieu.

Puis, le 16 octobre 709, l'évêque fit la dédicace de l'église

et y installa un chapitre de douze chanoines.

 

Le Mont Saint-Michel était né.

 

mont-st-michel-aerien.jpg

 

De cette histoire, Frédéric Lenoir a fait un livre (passionnant) :

"La promesse de l'ange"

.

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 18:25

 

Juste pour le "fun"...

...un petit tour d'horizon de l'actualité pour nous montrer

comment les "songes" finissent parfois par rejoindre la réalité...

de façon étonnante !

.

 

Rêve 24  du 22/12/2012

"Le jeune pape" :


Quelques semaines après, le 11 février 2013 :

démission inattendue de Benoît XVI...

et élection du nouveau pape François !

 

nouveau-pape.jpg

.

 

 

Rêve 22  du 16/2/2013 

"La pyramide lumineuse" :


Un an après, le 27 janvier 2014,

des scientifiques annoncent

que, partout dans le monde,

des pyramides se "réveillent"

et émettent de la lumière

.

 

pyramides.jpg

.

???

.

 

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