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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

DSCF3866

Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 12:02

ego eco

 

L’homme moderne a voulu occuper le centre du cercle.

Une situation illégitime qui le contraint au désordre,

à la confusion et au déséquilibre

– c’est cela sa véritable chute, ne plus être à sa place.

 

Car l’équilibre et l’harmonie d’un être ou d’une collectivité

résultent de la conformité de son action avec sa nature essentielle

et les lois qui y sont inhérentes.

Or nos actions aujourd’hui sont adharma selon la perspective indienne :

en opposition avec les lois du Vivant.

 

absurdité modernité

            Le bilan est consternant ; en France selon les données officielles,

toutes les dix minutes un adulte de moins de vingt-cinq ans

essaye de mettre fin à ses jours. Quel désastre !

celebration-de-la-personne-au-sommet-de-la-pyramide


Placé ainsi au  sommet de la pyramide du Vivant,

l’homme est dans une solitude extrême,

il n’a plus l’humilité de se relier à la nature  qui l’entoure

et la force d’assumer l’Esprit qui est  en lui.

 

seul dans le cosmos

 

En vérité, l’être humain n’est pas fait pour vivre dans un tel esseulement.

Il a perdu la valeur même de son existence :

être le  fils du Ciel et de la Terre. 

.

Philippe Demaison

"Une vision spirituelle de la crise économique"

Texte complet ici

.

la foule

 

On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne

si l'on ne comprend pas tout d'abord

qu'elle est une conspiration universelle

contre toute espèce de vie intérieure.

.

Georges Bernanos

.


 Vidéo de Jean Biès (décédé très récemment) : 

 

Nous sommes à la fin d'une époque.

Toute la question est de savoir comment traverser

cette "crise" apocalyptique et en atténuer les effets.

La vraie solution ne peut être que spirituelle.


Une nature ravagée, une société déstructurée, un totalitarisme massif ou feutré :

il s'agit de recréer des cadres de vie, des modes d'existence,

des attitudes intérieures susceptibles de sauver le meilleur de l'homme.

.

Jean Biès

"Vie spirituelle et modernité"

.

 

artenvy.jpg

 

Image ci-dessus : Roger Dautais

"Le chemin des grands jardins"

.

mandala naturel

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 12:52

 

visage amérindien

 

"Toutes les tribus indiennes d'Amérique ont attribué au rêve

  une importance particulière.

Les façons d'utiliser les rêves variaient selon les cultures indiennes.

Souvent intégrés aux croyances religieuses,

les rêves permettaient d'entrer en relation avec les esprits surnaturels

  et d'acquérir un pouvoir par leur intermédiaire. 

Presque partout, on les employait pour prédire l'avenir

et on pratiquait des rituels

afin d'éliminer les mauvais rêves et  favoriser les bons

 

capteur rêves

 

Les Amérindiens avaient une façon très pratique d'utiliser leur rêve.

Bon nombre de danses indiennes, de chants

mais aussi d'objets façonnés,

tels que les tambours, les pipes et les coiffures

proviendraient des rêves." 

.

peau calumet

 

La spiritualité était omniprésente chez les indiens des plaines.

C'était à la fois une préoccupation individuelle et un processus social.

Ils honoraient la nature  dans son entier,

y compris la terre et les rochers, les animaux et les plantes, les éclairs et le tonnerre,

et ils pensaient que toute perturbation dans l’environnement

provoquerait une rupture de l'harmonie sociale.


Ils étaient  convaincus que ces connexions avec la terre

et toutes ses créatures étaient absolument vitales,

non seulement pour la perpétuation de leurs pratiques religieuses,

mais également pour leur intégrité culturelle elle-même.

 

amérindien à cheval

 

"Nous autres Sioux passons beaucoup de temps

à penser aux choses de chaque jour,

qui à nos yeux sont mêlées au spirituel.

Nous voyons dans le monde alentour de nombreux symboles

  qui nous enseignent le sens de la vie.

De la naissance à la mort,

nous Indiens sommes pris dans les plis des symboles

comme dans une couverture.

nouveau-né

Les planches du berceau d'un nouveau-né sont recouvertes de dessins

  qui doivent veiller à la vie heureuse et saine de l'enfant.

Les mocassins des morts ont leurs semelles perlées d'une certaine façon

pour faciliter le voyage vers l'au-delà.

 

mocassins verts

      Pour la même raison, la plupart d'entre nous ont des tatouages au poignet

— pas de tatouages comme ceux de vos marins, poignards, cœurs ou filles nues —

rien qu'un nom avec des lettres ou des dessins.

La femme Hibou qui veille à l'entrée de l'antichambre des esprits

regarde ces tatouages et nous laisse entrer.

Ils sont comme un passeport.


Chaque jour de ma vie, je vois des symboles

dans la forme de certaines racines ou certaines branches.

Je lis des messages dans les pierres.

Je leur accorde une attention spéciale parce que je suis un yuwipi

et que les pierres c'est mon affaire.

Mais je ne suis pas le seul.

Beaucoup d'Indiens en font autant."


amérindien rivière                    

 

"Nous autres Sioux passons beaucoup de temps

à penser aux choses de chaque jour,

qui à nos yeux sont mêlées au spirituel.

Nous voyons dans le monde alentour de nombreux symboles

qui nous enseignent le sens de la vie.


Nous avons un dicton d'après lequel si l'homme blanc voit si peu,

c'est qu'il ne doit avoir qu'un œil.

Nous voyons beaucoup de choses que vous ne remarquez pas.

Vous les remarqueriez si vous en aviez envie,

mais vous êtes tellement pressés, en général.

Nous autres Indiens vivons dans un monde de symboles et d'images

où le spirituel et l'ordinaire des jours ne font qu'un.


Pour vous les symboles ne sont que des mots

qu'on dit ou bien qu'on écrit dans les livres.

Pour nous, ils sont une partie de la nature, une partie de nous-mêmes :

la terre, le soleil, le vent et la pluie, les pierres, les arbres, les animaux,

même les petits insectes comme les fourmis ou les sauterelles.

Nous essayons de les comprendre,

pas avec la tête mais avec le cœur,

et une simple indication suffit à nous en révéler le sens.

 

MedicineWheel-Big-Horn.jpg

      Ce qui vous semble banal,

à nous, apparaît merveilleux ,

grâce au symbolisme.

C'est drôle parce que pour « symbo­lisme »

nous n'avons même pas de mot,

et pourtant le symbolisme nous imprègne au plus intime de notre être.

Vous, vous avez le mot, mais c'est tout."


"Le cercle est le symbole des hommes et femmes

rassemblés autour du feu de camp

, parents et amis réunis en paix

pendant que le calumet passe de main en main.

Le camp dans lequel chaque tipi avait sa place forme aussi un cercle.


Circle


Le tipi est un cercle où l'on s'assoit en cercle ;

toutes les familles du village sont également des cercles dans ce cercle,

lui-même partie de la plus grande boucle

que forment les sept feux de camp des Sioux,

représentant la nation sioux.

La nation est seulement une partie de l'univers,

en lui-même circulaire et fait de la terre, qui est ronde,

du soleil, qui est rond, des étoiles qui sont rondes ;

et la lune, l'horizon, l'arc-en-ciel sont aussi des cercles

insérés dans des cercles insérés dans des cercles,

sans commencement ni fin.


rituels-amerindiens.jpg    

 

A nos yeux, cela est beau et tout à fait approprié,

symbole et réalité en même temps,

expression de l'harmonie et de la nature.

Notre cercle se répand, sans fin, éternelle­ment ;

il est la vie émergeant de la mort — la vie qui apprivoise la mort.

 

amérindien gros plan


Le symbole de l'homme blanc est le cadre.

Le cadre de sa maison, des buildings où sont ses bureaux,

avec des murs de séparation.

Partout des angles et des rectangles :

la porte qui interdit l'entrée aux étrangers,

le dollar en billet de banque, la prison.

Le rectangle, ses angles, un cadre.

De même pour les gadgets de l'homme blanc

— boîtes, boîtes, boîtes et encore des boîtes —

téléviseurs, radios, machines à laver, ordinateurs, automobiles.

Toutes ces boîtes ont des coins, des angles abrupts —

des arêtes dans le temps, le temps de l'homme blanc,

ses rendez-vous, le temps de ses pendules, ses heures de pointe

— c'est ce que les coins signifient à mes yeux.

Vous êtes devenus les prisonniers de toutes ces boîtes."

 

Tahca Ushte ou "Lame Deer" ("cerf boîteux")

"De mémoire indienne"


tahca-ushte-au-sommet-d-un-gratte-ciel.jpg 

Tahca Ushte au sommet d'un gratte-ciel de New-York

. 

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 13:20

 

roue-medecine

 

Une roue médecine n'est pas un objet aux mystérieuses propriétés médicinales, comme certains ont tendance à le croire . Dans la tradition amérindienne, le terme "médecine" n'a pas le même sens que nous lui accordons en français, car il tire son origine d' un terme Algonquin, le mot mediwiwin , qui désigne la "force" ou la "puissance" .

 

Ainsi, la roue médecine est d'abord un symbole que les anciens ont choisi pour évoquer  le  pouvoir du Grand Esprit qui s' exprime toujours à travers la forme d'un cercle :

" Toute chose qui fait le Pouvoir de l ' Univers, Il ( le Grand Esprit ) le fait en forme de cercle. Le ciel est circulaire , et  j' ai entendu dire que la Terre est ronde...nos tentes étaient circulaires comme les nids des oiseaux , et elles étaient toujours disposées dans un cercle , - le cercle de la nation , un nid fait de beaucoup de nids, où le Grand Esprit voulait que nous couvions nos enfants ". (Paroles d 'Elan Noir, Black Elk)

 

La roue de médecine est un schéma autour duquel s'organise l' univers tout entier,

comme la vie de chacun d'entre nous.

 

Roue Cercle de vie 

 

Les Amérindiens y positionnent les quatre points cardinaux qui représentent beaucoup plus que de simples directions données par la boussole . Ils incarnent les quatre voies que nous sommes invités à expérimenter dans notre vie , les quatre étapes de tout développement psycho spirituel .

 

En rapport avec la nuit et l'hiver, le Nord est un lieu d' introspection où nous apprenons à sonder notre âme , et son animal totem est la Tortue.

Lieu du jour naissant et du printemps, l'Est est la source de toute lumière et de tout développement . Il est associé à la grenouille qui a le pouvoir d'appeler les pluies bienfaisantes, source de la fécondité.    

Quant au Sud, il est un lieu de rayonnement correspondant au milieu du jour et à l'été . Son animal emblématique est le papillon qui évoque un état de  réalisation plénière.

Enfin, l'Ouest est un espace de remise en question associé au crépuscule et à l'automne, dont l'animal totem est le faucon, un oiseau qui s'élève très haut dans le ciel , plus haut que n'importe quel autre être vivant, jusqu'à la demeure du Grand Esprit.

 

animaux roue

 

Note de La Licorne:

Les animaux cités ci-dessus ne sont pas ceux qu'on rencontre le plus fréquemment. En général, on associe : le Nord au Bison, le Sud au Coyote, l'Est à l'Aigle, et l'Ouest à l'Ours (voir article précédent).

Mais les animaux cités ci-dessus ont l'avantage de correspondre parfaitement aux éléments associés à chaque point cardinal (Tortue-Terre, Grenouille-Eau, Papillon-Air, Faucon ou "Oiseau tonnerre" -Feu).          

 

Ces quatre points cardinaux sont également en relation avec les quatre dimensions structurant la nature humaine .

Max Gros Louis (grand chef de la Nation huronne Wendate) affirme à ce sujet :

"Cette structure du bonheur est constituée par l' équilibre entre notre corps physique qui doit être en forme et en santé, des émotions bien vécues et constamment alimentées par le fait d' aimer et d' être aimé , un intellect satisfaisant nos besoins de connaissances et de raisons , et enfin une spiritualité épanouie et mature qui permet à notre âme de comprendre le sens profond de la vie et d'unifier les autres composantes."

 

roue-medecine--1-.jpg    

 

Dans cette perspective, le Nord correspond au plan physique et à l'élément terre ;

l'Est est associé au plan émotionnel et à l' élément eau ;

le Sud est en rapport avec le plan mental et l' élément air ,

tandis que l'Ouest est relié au plan spirituel et à l'élément feu .

 

Ainsi la roue médecine nous révèle que pour accéder au bonheur , nous devons contribuer au développement et à l' épanouissement de chacune de ces quatre dimensions qui nous constituent . 

 

4elements          


La tradition Amérindienne associe également à ces quatre points cardinaux les quatre grandes phases de la vie .

 

Le Nord correspond alors à l' époque de la conception et de la gestation . c'est un lieu privilégié d'écoute et d'attente où l'homme apprend à discerner les signes qui lui révèlent ce que le Grand Esprit attend de lui .

L' Est incarne le moment de la naissance et les années de croissance . C'est là que les attributs d'un animal totem s'introduisent dans l'esprit de l'enfant et forment une partie de son nom, lui permettant de développer sa médecine personnelle et de marcher vers la maturité " .

Quant au Sud , il correspond à l'âge adulte pendant lequel l'homme concrétise pleinement ses ambitions, plaçant ses aptitudes au service de la communauté.C'est le moment de la reconnaissance sociale et du développement d'un certain sens des responsabilités face aux autres membres du clan .

Enfin, l'Ouest incarne l'époque de la vieillesse, une période de méditation au cours de laquelle les aînés se retirent de la vie active pour fumer, pour entrer en relation plus intime avec le Grand Esprit .

 

Texte de "Brume" trouvé ici

 

roue peinte

 

P-S : Les connaisseurs de Jung et de ses travaux y verront sans doute aussi certaines analogies avec la notion de quaternité et les couleurs  des phases alchimiques.

Il semble bien qu'il existe un "symbolisme universel" qu'on retrouve dans toutes les traditions ...

quatre types psychologiques

 

"Les symboles traditionnels se recoupent tous entre eux,

en raison de l’unité fondamentale de toute chose

que l’on retrouve dans le mot même d’univers."

.

Henry Normand

"Dictionnaire des symboles universels"

.

alchimie 1

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 21:01

 

Les-Amerindiens

 

Vous avez remarqué que toute chose faite par un indien

est dans un cercle.

Nos tipis étaient ronds comme des nids d'oiseaux

et toujours disposés en cercle.

 

DSCF3866

 

Il en est ainsi parce que le pouvoir de l'univers agit selon des cercles

et que toute chose tend à être ronde.

Dans l'ancien temps, lorsque nous étions un peuple fort et heureux,

tout notre pouvoir venait du cercle sacré de la nation,

et tant qu'il ne fut pas brisé, notre peuple  a prospéré.


 

Roue de médecine- Medicine wheel 

rouemedecine1

 

 

L'arbre florissant était le centre vivant du cercle

et le cercle des quatre quartiers le nourrissait.


L'Est donnait la paix et la lumière,

le Sud donnait la chaleur, l'Ouest donnait la pluie

et le Nord, par ses vents froids et puissants,

donnait force et endurance.

Cette connaissance nous vint  de l'outre-monde

avec notre religion.

 

roue-de-medecine-amer.jpg    

 

Tout ce que fait le pouvoir de l'Univers se fait dans un cercle.

Le Ciel est rond et j'ai entendu dire que la Terre est ronde comme une balle

et que toutes les étoiles le sont aussi.

Le vent, au sommet de sa fureur, tourbillonne.

 

nils-udo-nid.jpg    

 

Les oiseaux font leur nid en cercle

parce qu'ils ont la même religion que nous.

Le soleil s'élève et redescend dans un cercle,

la lune fait de même, et tous deux sont ronds.

 

roue 3D

 

roue-de-medecine-copie-1.jpg

 

Même les saisons forment un grand cercle dans leurs changements

et reviennent toujours là où elles étaient.

 

La vie de l'homme est dans un cercle de l'enfance jusqu'à l'enfance,

et ainsi en est-il pour chaque chose où l'énergie se meut. 

.

Black Elk, indien Oglala (Sioux)

"Pieds nus sur la terre sacrée"

.

amérindiens

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 20:38

Ce qu’on appelle la vie n’est qu’un bref épisode

entre deux grands mystères,

qui n’en font en fait qu’un seul.

.

C-G Jung

.

      Moi.jpg

 

Pendant la première partie de la vie, il s'agit de développer le moi, de le dégager de l'arrière-plan des images collectives originelles, jusqu'à ce qu'au milieu de la vie, il ait acquis une complète indépendance.

Pendant toute cette période, intéressés que nous sommes à l'affirmation de notre personnalité individuelle, nous vivons comme si c'était nous qui faisions la vie, comme si l'expérience de la vie était notre propre invention. Et il faut bien que nous vivions de cette manière, parce que ce n'est qu'ainsi que nous pouvons prendre conscience de notre individualité et devenir des êtres autonomes.

C'est précisément parce qu'au moment de notre naissance notre existence n'est pas du tout différenciée de celle de la matrice psychique collective, qu'il est de notre devoir d'effectuer un redressement en nous attachant à la formation et à l'expression de notre moi individuel.

 

les âges de l'homme

 

 

Mais dès que notre moi est assez fort, la nécessité d'une autre sorte de redressement se fait sentiret c'est alors que nous faisons l'expérience de la couche supra-individuelle de notre personnalité.


Dans la phase antérieure, celle du développement du moi, toute notre expérience était subjective, c'est-à-dire créée et formée par notre moi subjectif.

Plus tard, il nous faut apprendre qu'au sens profond du terme, nous ne "créons" rien subjectivement, mais que le moi individuel, en vertu de sa fonction d'organe percepteur, ne fait que prendre conscience d'un arrière-plan éternel de faits objectifs.

 

Le moment où un enfant parle de lui-même pour la première fois en disant "je", est d'une importance capitale, car c'est l'instant où il fait spontanément l'expérience  qu'il n'est pas simplement identique au monde des objets qui l'entourent.


Quand le moi pleinement développé prend concience des images de l'inconscient collectif objectif, c'est là un moment également décisif; le moi comprend alors que toute expérience n'est pas subjective, qu'il existe un vaste arrière-plan dont il peut appréhender la nature, mais qu'il n'a en aucun sens créé.

On s'aperçoit alors que cet arrière-plan psychique détient la clé du sens réel de la vie.


5-ages-vie


Ceci explique la nature prodigieuse de toutes ces visions de Dieu, de toutes ces "apparitions célestes" si fréquentes, par exemple, chez les prophètes de l'Ancien testament. Ceux-ci commençaient par leur opposer une forte résistance, justement parce que, à première vue, ces irruptions de l'invisible leur semblaient une attaque à l'intégrité de leur moi.

Le danger est en effet très réel, car si le moi, mis en face de ces éléments de l'arrière-plan collectif, est submergé par eux, il ne peut plus faire fonction d'organe récepteur, éclate et se perd dans une psychose.

 

Mais si l'individu, grâce à la force et à la cohésion de son moi subjectif, est capable d'affronter l'apparition du non-moi objectif, il n'y a pas dissolution de sa personnalité. Au contraire, se rendant compte des limites de son moi subjectif, il peut faire l'expérience de l'inépuisable richesse du monde intérieur objectif qui existe au-delà.

 

vieillesse-jeunesse.jpg

 

Le développement humain évolue donc  de la manière suivante : l'être humain passe du stade d'avant le moi, dans lequel il est encore identifié avec la matrice collective psychique, à l'étape du moi qui s'est séparé de cet arrière-plan collectif, et finalement aboutit à un stade situé au-delà du moi;

en d'autres termes, l'évolution se fait d'un non-moi par un moi vers un non-moi, ce dernier différant du premier en ce que la personnalité est capable, à ce stade, de prendre conscience de la matrice collective.

On peut dire que notre chemin nous conduit d'un anonymat inconscient à un anonymat conscient.


C'est à ce dernier stade que Jung applique le terme de "Soi" par opposition au "Moi".

 

chemin-de-vie


Le chemin de la vie conduit donc à la fois en avant et en arrière :

- en avant vers le maximum de conscience du moi;

- en arrière vers le retour à l'unité originelle, mais qui est cette fois consciente.

La figure géométrique décrivant à la fois un mouvement en avant et un mouvement en arrière est le cercle; celui qui progresse selon un cercle retourne à son point de départ.


C'est pourquoi le cercle est le symbole de la vie humaine et de l'éternité.

 

 

Gerhard Adler "Le moi et le cycle de la vie"

"Etudes de psychologie jungienne"

 

cercle-de-zen.jpg 

 

A vrai dire, les petits enfants sont très vieux ;

ce n’est que par la suite qu’ils deviennent plus jeunes. 


En fait, c’est à l’âge mûr que nous sommes les plus jeunes,

précisément à l’époque où nous avons – complètement ou presque –

perdu le contact avec l’inconscient collectif, avec les samskara.


Et nous vieillissons à nouveau

lorsque nous nous remémorons ces samskara

avec les années qui passent. 

.

C-G Jung

"Psychologie du yoga de la kundalini"

.

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1 mars 2014 6 01 /03 /mars /2014 20:49

crise-milieu-vie-copie-1.jpg 

La crise

 

Vers la quarantaine chaque homme se pose certaines questions existentielles qui viennent semer le trouble dans la conception qu'il avait de la vie jusqu'alors...

Pourquoi est-ce que je travaille tant ? Pourquoi est-ce que je continue de m'épuiser sans même trouver du temps pour moi ? Pourquoi, comment, dans quel but, pour quoi, pour qui ? Autant de questions qui ouvrent une crise du sens, une crise spirituelle...

 

Cette crise du "tournant de la vie" peut avoir des conséquences douloureuses pour soi et son entourage : séparations, divorces, dépressions nerveuses, affections psychosomatiques variées...

 40-ans

 

Dans un petit livre de 70 pages ("La crise du milieu de la vie"), le père Anselm Grün nous rappelle que cette crise existe depuis Mathusalem, qu'elle touche aussi bien les religieux que les laïcs et... qu'elle peut être salutaire : en permettant à l'homme de renaître spirituellement !

 

la-crise-du-milieu-de-vie.jpg 

 

 

Pour l'expliquer, le père Grün fait appel aux travaux du plus célèbre dissident freudien, le psychiatre suisse Carl-Gustav Jung (1875-1961).

Car Grün pense que si « Freud est le psychologue de la première moitié de la vie », Jung est celui de la seconde...

Pour Freud, les « conflits névrotiques de l'être humain » se résument le plus souvent à des problèmes relatifs aux « pulsions généralement développées dans l'enfance ».

Au cours de ses consultations, Jung découvre au contraire « qu'au-delà de 35 ans, la plupart des problèmes sont de nature spirituelle... »

C'est pourquoi, plutôt que de se polariser sur l'enfance pour régler les problèmes de l'adulte, Carl-Gustav Jung préfère « trouver des voies pour l'aider ici et maintenant ».

 

CC-Jung.jpg    

 

Pour comprendre la « crise du milieu de vie » vue par Jung certains concepts sont nécessaires. 

Il faut savoir, par exemple, que le processus qui crée la personne humaine, l'individuation, comporte deux phases:

l'expansion - qui concerne la première partie de la vie - et l'introversion - relative à la seconde moitié.

 

Tout pour le "moi"

 

Au cours de la première, l'homme tente de "fortifier son « Moi conscient " en se faisant une place au soleil dans la société, et en essayant de s'y maintenir. Dans ce but, il développe une persona, « figure adaptée aux attentes de l'entourage »...

Mais forcément, tout occupé à muscler cette persona, il néglige beaucoup d'autres parties de sa personnalité, souvent plus personnelles, plus intimes.

La conséquence ? Une ombre se forme en lui, composée « des aspects psychiques de l'être humain ayant été en partie refoulés, non vécus ou très peu vécus...»

 

Un "big" problème

 

Dans la première partie de sa vie, pas de problème existentiel ! L'homme est si accaparé par l'affirmation de soi, qu'il s'identifie avec son « Moi conscient ». L'ombre, l'inconscient, sont refoulés sans qu'il en résulte de grands dommages...

Mais tout change dans la seconde moitié avec la fameuse crise du milieu de la vie ! Car il s'agit à présent d'intégrer cette ombre. De faire en sorte que « le Moi se retourne vers son origine, vers le Soi, pour recevoir une nouvelle force vitale...»

« Le problème essentiel, écrit le père Grün, est que nous pensons maîtriser les tâches de la seconde moitié de la vie en conservant les méthodes et les principes de la première » !

 

periple-soleil.jpg

 

Et d'expliquer cela par une image superbe :

« La vie humaine peut se comparer au périple du soleil. Il se lève le matin, illuminant le monde. Dès qu'il a atteint à midi son point culminant, il se met à baisser et son rayonnement diminue.»

« L'après-midi est tout aussi important que le matin. Mais il suit tout simplement d'autres lois. Pour l'être humain, reconnaître et admettre la courbe de sa vie consiste à s'adapter à partir de son midi, à la réalité intérieure et non plus à la réalité extérieure. »

 

La quête vers l'essentiel

 

« Ce n'est plus l'expansion qui est exigée de lui, mais la réduction à l'essentiel, le cheminement vers l'intériorité, l'introversion », poursuit Grün.

Comme l'écrit Carl-Gustav Jung, « ce que la jeunesse a trouvé et devait trouver à l'extérieur, l'homme de l'après-midi doit le trouver en lui. »

Cette quête vers l'intériorité est "une tâche pleine de dangers mais aussi riche en promesses."

 

Jean-Christophe Gruau

à propos du livre d'Anselm Grün "La crise du milieu de la vie"

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28 février 2014 5 28 /02 /février /2014 20:46

 

Il arrive que certains rêves apparaissent comme étrangers, venus d’un ailleurs inaccessible au travail des associations.

Il est alors intéressant de mettre en résonance ces matériaux oniriques en les rapprochant de motifs analogues tirés de la culture du rêveur puis de thèmes dont l’expression symbolique rejoint celle de cultures plus éloignées. C’est ce que Jung appelle l’amplification.

 

mosquee-egypte-desert

 

Par exemple :

Une analysante rêve qu’elle se trouve dans un désert

et marche sans connaître sa destination.

Elle parvient à un endroit d’où sont en train de sortir de terre

quatre colonnes formant un quadrilatère.

Puis au milieu de ce quadrilatère, un dôme émerge lentement du sol.

Elle se demande s’il ne s’agit pas d’une mosquée.

Mais lors de son récit à l’analyste, elle souligne un paradoxe :

l’architecture apparaît à mesure que le vent disperse les sables,

ce qui lui évoque la mise au jour de bâtiments très anciens,

des fouilles archéologiques.

Mais en même temps, les pierres de ce bâtiment sont blanches,

comme s’il s’agissait d’un ouvrage récemment construit

et qui se dévoilerait comme pour une inauguration, précise-t-elle.

Le rêve ne suscite aucune association personnelle

et rien d’autre que de l’étonnement.


La structure quaternaire associée au cercle contenant du dôme évoque le mandala, représentation de la totalité comme résultant de l’union des opposés. Ce genre de rêves renfermant des éléments de l’inconscient collectif ne survient pas à n’importe quel moment de la vie, mais lorsque les moyens conscients de faire face aux difficultés ont été épuisés. Alors s’activent des représentations provenant d’une couche sédimentaire du psychisme que Jung appelle la psyché objective ou l’inconscient collectif.

 

Dans « L’homme à la découverte de son âme » Jung écrit : « Les rapprochements entre les motifs oniriques types et des thèmes mythologiques permettent de supposer (…) que la pensée onirique est une forme phylogénétique antérieure de notre pensée » (p. 211).

 

Ces éléments symboliques recèlent fréquemment un caractère fascinant qui peut conduire à la fuite de soi-même dans l’inflation psychique. C’est pourquoi les sédiments de cette psyché objective doivent être subjectivés, ramenés au sujet. Le mandala est apparu alors que l’analysante était sous le coup d’une perte professionnelle et dans l’élaboration d’un deuil et elle se sentait désorientée, errant dans le désert sans connaître sa destination, comme l’évoque le début du rêve.

 

Comment reconnaître et distinguer les contenus appartenant à l’inconscient personnel de ceux qui appartiennent à l’inconscient collectif ?


Regardons le rêve fait par une femme de 45 ans qui demande à entreprendre une analyse espérant ainsi s’alléger de la pesanteur d’une enfance blessée et trouver une solution à un conflit conjugal qui s’éternise. Environ un an et demi après le début de notre travail, à l’occasion d’un banal examen médical, on diagnostique un cancer. Elle continue de venir à ses séances malgré la lourdeur des traitements.

 

regard asiatique    

 

Une nuit, elle rêve qu'elle se rend à une fête chez des amis

en compagnie de son mari et de leurs enfants.

Mais elle n’a pas envie de faire la fête, elle ne veut voir personne.

Elle se retrouve dans un dortoir, couchée dans un lit anonyme.

Tout à coup, elle voit une chambre d’enfant tapissée de belles couleurs

dans laquelle tourne un manège.

Un arc-en-ciel surplombe la chambre.

Sur la couette du lit est installé un bébé asiatique vêtu de rouge.

À y regarder de plus près, il ne s’agit pas d’un bébé

mais d’un être humain miniature, une femme aux traits asiatiques.

Suit alors un long échange de regard entre la rêveuse et ce personnage

qui ne parle pas mais dégage une présence attentive et bienveillante

et une chaleur réconfortante.


Les associations évoquent principalement la compassion et l’empathie que la rêveuse ne trouve pas dans son entourage et qu’elle attribue aux religions orientales et au bouddhisme, ainsi que sa difficile quête de sérénité.

manège coloré 

 

La première partie du rêve met en scène la situation actuelle de l’analysante dans la réalité : elle ne parvient pas à trouver sa place dans la vie familiale, elle couche dans le dortoir, n’a pas d’espace propre. La dépression et la maladie physique la détournent d’une extraversion qui rassurerait sa famille ; elle ne veut pas faire la fête, elle s’introvertit.

Et là, il y a un basculement dans le rêve avec l’apparition des couleurs et la présence du manège dont le mouvement de rotation sur lui-même indique que l’on entre dans le temps circulaire de l’inconscient collectif. En effet, le temps circulaire s’oppose au temps linéaire de par l’absence de butée de la mort et le retour cyclique aux origines. C’est le mode temporel du mythe, du sacré et des archétypes de l’inconscient collectif.

 

arc-en-ciel    

 

Quant au personnage assis sur la couette, il condense plusieurs aspects : d’abord la petite fille laissée seule et dont personne n’avait le temps de s’occuper qu’était cette femme pendant son enfance ;

puis l’enfant symbolique du devenir exprimé par la bonzesse miniature dans sa robe rouge, figure emblématique de la sérénité bouddhique.

Puis nous avons aussi l’arc-en-ciel qui symbolise le souhait de faire la paix avec un passé difficile et une situation conjugale sclérosante.

 

Plus que les images, ce qui a frappé l’analysante, c’est l’effet qu’elles ont produit sur elle : une efficacité ne passant pas par les mots mais par ce regard étayant et valorisant que jamais sa mère ni son père n’ont pu poser sur elle. C’est d’ailleurs ce regard qu’elle vient solliciter dans le transfert de la part de son analyste dont le cabinet est tapissé de cette couleur rouge orangé de la tunique des moines bouddhistes…Ceci illustre aussi à quel point la dynamique du transfert irrigue et nourrit le travail.

 

Il existe une question récurrente à propos d’interprétation, c’est l’évaluation de sa pertinence. Existerait-il des critères de vérité ?

 

Comme c’est le cas dans les autres écoles analytiques, l’interprétation est d’abord une hypothèse proposée à l’analysant puis élaborée à deux. C’est par l’effet produit par cette interprétation sur l’analysant que l’on découvre si on a fourni une interprétation utile. Jung insiste sur la nécessité d’obtenir l’assentiment du patient à l’interprétation proposée.

 

dreams.jpg

 

Il arrive qu’un seul rêve soit insuffisant pour donner lieu à une élaboration suffisamment poussée. Jung a souvent recommandé de s’attacher à interpréter des séries de rêves dans lesquelles se révèle une dynamique, une évolution des représentations. Il a étudié d’abondantes séries de rêves, notamment dans deux de ses ouvrages importants : les rêves de Miss Miller dans « Métamorphoses de l’âme et ses symboles » et ceux du physicien Pauli dans « Psychologie et alchimie ». 

 

Claire Dorly  "Les territoires du rêve"

Texte complet ici

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 11:06

le-reve54

 

Le rêve est, au sein de la psychologie analytique,

comme de manière générale en psychanalyse,

« la voie royale » menant à la compréhension

des contenus de l'inconscient.

 

Cependant, pour le psychiatre suisse Carl Gustav Jung,

son interprétation et sa fonction dans la psyché

diffèrent de la perspective freudienne.

Jung explique en effet que « la fonction générale des rêves

est d'essayer de rétablir notre équilibre psychologique

à l'aide d'un matériel onirique qui, d'une façon subtile,

reconstitue l'équilibre total de notre psychisme tout entier.


C'est ce qu'[il] appelle la fonction complémentaire (ou compensatrice) des rêves

dans notre constitution psychique ».

En ce sens, le rêve participe du développement de la personnalité,

en même temps qu'il lie le sujet au vaste réservoir imaginaire

qu'est l'inconscient collectif.

.

Texte ici

.

Je me souviens de beaucoup de gens qui sont venus me consulter

parce qu'ils étaient déroutés par leurs rêves, ou ceux de leurs enfants.

Ils n'en pouvaient comprendre aucun terme.

La raison en était que ces rêves contenaient des images

dont ils ne pouvaient pas trouver l'origine dans leurs souvenirs,

ou qu'ils étaient sûrs de n'avoir pas transmises à leurs enfants.

Pourtant quelques-unes de ces personnes étaient extrêmement cultivées.

Il y avait même parmi elle des psychiatres.


Je me souviens particulièrement du cas d'un professeur

qui avait eu soudain une vision, et se croyait fou.

Je pris sur un rayon un livre vieux de quatre cents ans,

et je lui montrai une gravure ancienne représentant exactement sa vision :

"Vous n'avez pas raison de vous croire fou, dis-je.

Votre vision était déjà connue il y a quatre cents ans."

Sur quoi il s'assit sur une chaise, effondré mais de nouveau normal.

.

C-G Jung

.

silhouette

 

Si pour Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse,

l'inconscient se caractérise avant tout par le fait qu'il naît du refoulement des pulsions,

au contraire, pour Jung, l'inconscient est constitué de tout ce qui n'est pas conscient.

Il est inhérent à la réalité

et la communication du conscient et de l'inconscient

permet le devenir de l'individu. 

 

L'inconscient collectif et le conscient forment par conséquent un "ensemble"

[qui] constitue la totalité psychique

dont nul élément ne peut disparaître sans dommage pour l'individu . 

Il a par ailleurs une fonction vitale pour l'homme,

notamment parce qu'il exerce une activité compensatrice au Moi.

 

Il est enfin la source du renouveau de l'être,

par la compréhension des rêves et le travail de l'individuation.

 

Pour Jung, reconnaître l'existence et l'influence de l'inconscient collectif,

c'est reconnaître que

« Nous ne sommes pas d'aujourd'hui ni d'hier ;

nous sommes d'un âge immense ».

.

Texte ici

.

 

« ...l'inconscient collectif, reprenant en substance les dires de Jung,

est le dépôt constitué par toute l'expérience ancestrale

depuis des millions d'années, l'écho des événements de la préhistoire,

et chaque siècle y ajoute une quantité infinitésimale

de variation et de différenciation »

.

Gerhard Adler

.

Selon Jung l'inconscient n'est pas "une boîte à ordure du conscient"

mais un système psychique largement autonome

dont l'activité compense les erreurs et l'unilatéralité du conscient »

.

     inconscient--col.jpg   

 

Jung distingue deux situations où l'inconscient collectif est activé.

 

La première est une crise dans la vie d'un individu,

le naufrage de ses espoirs et de ses ambitions...

 

Dans la seconde situation, il est activé à des périodes

de grands bouleversements sociaux, politiques, religieux.

Dans ces moments-là, les facteurs refoulés par les attitudes prédominantes

s'accumulent dans l'inconscient collectif.

 

Les sujets particulièrement intuitifs perçoivent cela

et essayent de le traduire en idées socialement communicables.

S'ils parviennent à traduire les contenus inconscients

dans un langage communicable, le résultat est bénéfique,

car les contenus de l'inconscient avaient des effets perturbants.

Livre Rouge  p 210

.     

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 12:03
J'emploie l'expression d'individuation
pour désigner le processus
par lequel un être devient un in-dividu psychologique,
c'est-à-dire une unité autonome et indivisible, une totalité.
.
C-G Jung
.
morcellement-psychique.jpg
.
C'est à partir d'une période de morcellement, de « désorganisation » totale :
sa période de confrontation avec l'inconscient,
qu‘émerge chez Jung la notion de processus d'individuation.

En effet, en entreprenant un essai de relation consciente avec l'inconscient,
Jung se retrouve autant face à l'immensité de la vie intérieure
que face à la complexité de l'assimilation du psychisme inconscient dans le conscient .
Cette confrontation l'a amené à l'exploration de plusieurs couches de l'inconscient
et avec elle, la réalisation d'un processus d'individuation.

Un rêve l'éclairera dans cette découverte,
celui dit « de Liverpool »
où « alors que tout était on ne peut plus déplaisant,
noir et impénétrable au regard »,
il a eu la « vision de la beauté surnaturelle ».
.
lumen magnolia
.
"La voie de l'individuation signifie :
tendre à devenir un être réellement individuel et,
dans la mesure où nous entendons par individualité
la forme de notre unicité la plus intime,
notre unicité dernière et irrévocable,
il s'agit de la réalisation de son Soi,
dans ce qu'il a de plus personnel
et de plus rebelle à toute comparaison.
On pourrait donc traduire le mot "d'individuation"
par "réalisation de soi-même",
"réalisation de son Soi"... ".
.
C- G Jung
"Dialectique du Moi et de l'inconscient" 
.
"Quand on parvient à percevoir le Soi
comme quelque chose d'irrationnel,
qui est,
tout en demeurant indéfinissable,
auquel le Moi ne s'oppose pas
et auquel le Moi n'est pas soumis,
mais auquel il est adjoint et autour duquel il tourne
en quelque sorte comme la terre autour du soleil,
le but de l'individuation est alors atteint."
.
orbite
.
"Prendre l'individuation et la réalisation de son Soi
pour de l'égoïsme
est un malentendu tout à fait commun ;
car les esprits font en général trop peu de différence
entre l'individualisme et l'individuation.
L'individualisme accentue à dessein et met en relief
la prétendue particularité de l'individu,
en opposition aux égards et aux devoirs
en faveur de la collectivité."
...
.
ego.jpg
.
"L'individuation, au contraire,
est synonyme d'un accomplissement meilleur
et plus complet des tâches collectives d'un être,
une prise en considération suffisante de ses particularités
permettant d'attendre de lui qu'il soit dans l'édifice social
une pierre mieux appropriée et mieux insérée
que si ces mêmes particularités demeuraient
négligées ou opprimées.
[...]
.
lotus.jpg
.
De ce fait, [l'être] ne deviendra pas égoïste ou égocentrique
dans le sens habituel du terme,
mais accomplira simplement sa nature d'être,
ce qui, comme je le disais plus haut,
est précisément aux antipodes
de l'individualisme et de l'égoïsme."
.
C-G Jung
.

Leucadian-Labyrinth--.jpg
.
"Deviens qui tu es."
.
Nietzsche
.
Purifie-toi des attributs du moi,
afin de pouvoir contempler
ta propre essence pure.
.
Rûmi
.
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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 10:06
L’Être essentiel est au-delà de toutes les conditions.
C’est le noyau qui, en chacun de nous,
représente la façon dont l’Être universel
voudrait se manifester de façon individuelle dans l’existence.

Il se voit en opposition avec le moi existentiel conditionné.
Cette tension entre ces deux pôles
est le problème central de l’homme.
.
K-G Dürckheim
.
coeur-de-germination.jpg

Il s'agit de retrouver le contact
avec ce qui est capable de nous animer de l'intérieur.

Les alchimistes parlaient, de façon imagée,
de la pierre philosophale, de la fontaine de vie
et les orientaux de la Fleur d'Or.

C'est en fait de notre coeur vivant qu'il s'agit.

 .

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