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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

DSCF3866

Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 18:10

Photo de Leeloo

En-pleine-lumiere--jpg

 

Seul est en bonne santé l'homme qui, en tant que personne,

est devenu transparent à son Etre essentiel.


En lui-même il a trouvé le sens de sa vie,

la source inépuisable de guérison et de transformation,

celle qui jaillit même de la souffrance.

(...)

 

C'est seulement dans la mesure où l'on comprend

que tout bonheur ou toute souffrance, toute santé ou tout mal-être,

traduisent chez l'homme

le témoignage réussi ou manqué du véritable Etre essentiel

que l'on parviendra à le comprendre et à l'aider d'une façon juste.


Les trois signes royaux qui marquent le sage,

c'est-à-dire l'homme parvenu à intégrer son Etre essentiel.

Il possède le grand abandon, la grande sérénité et le grand amour.


Il a assimilé et fait sienne l'expérience d'une réalité

dont la nature se situe au-delà du spatio-temporel,

au-delà des contraires.


Elle l'a rendu capable de percevoir et d'annoncer la vie dans la mort,

le sens dans l'absurde et, dans la cruauté du monde, un amour supranaturel.

 

La vraie expérience de l'Etre découvre le ressort de la vie humaine,

c'est-à-dire, pour parler en image, sa situation de "citoyen de deux mondes".


En son être essentiel par contre, l'homme est citoyen d'un univers

au-delà de l'espace et du temps.


Centré sur le moi, l'homme se sent chez lui

dans une existence déterminée par l'espace et le temps,

qui se déroule entre la naissance et la mort.


L'Etre essentiel signifie pour nous

le mode de participation individuel de l'homme à l'Etre divin

au-delà de l'espace et du temps.

 

transparence


L'homme vit dans la tension entre sa conscience du moi,

liée à l'existence spatio-temporelle,

et son appartenance à cet Etre auquel participe son Etre essentiel.

Le but de la vie humaine est d'intégrer ces deux pôles,

celui de son moi attaché au monde spatio-temporel

où s'écoule son existence,

et celui de son Etre essentiel enraciné dans l'Etre. 


La maturation consiste à résoudre (et non à dissoudre) cette tension

par une attitude qui, dans sa petite existence,

manifeste la grande Vie surnaturelle, vivante en son Etre essentiel.


Manifester son Etre essentiel dans le "vrai" Soi,

par la transparence de sa vie est la vocation de l'homme.

.

K-G Dürckheim

.

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 08:47

Dès notre naissance, l'ignorance de nous-mêmes

a conduit l'intelligence consciente qui lit ces lignes

à s'attacher au corps, aux émotions et au monde extérieur.


Ce que nous sommes fondamentalement est passé totalement inaperçu

au profit d'une identité que nous nous sommes construite avec le temps,

un peu à la façon d'une boule de neige mouillée que l'on roule sur le tapis neigeux

pour la faire grandir jusqu'à ce qu'elle devienne aussi grosse que nous-mêmes.

 

enfant boule neige

 

Cette entité est la personne que nous croyons être,

le "rêve" qui voile et teinte notre perception

du monde, des autres et de notre vraie nature.

 

Vous n'êtes pas en train de rêver en cet instant,

au sens habituel du terme; vous êtes là, conscient de votre existence,

attentif à la lecture et à ce qui se passe autour de vous (et peut-être en vous).

Alors quel est ce rêve dont il est question ici ?

S'il ne s'agit pas de celui qui ponctue nos nuits,

ni d'une rêverie diurne ou encore de bavardage mental,

quelle en est la nature ?

 

La réponse est simple et pourtant si diffiicile d'accès dans notre xpérience directe :

nous ne sommes pas conscients de ce que nous sommes

réellement, essentiellement et fondamentalement. 

 

voile 1

 

Un voile opaque, à l'instar de celui qui empêche les animaux

d'être concients d'eux-mêmes,

nous maintient dans l'ignorance de nous-mêmes,

de la réalité inaltérable

en amont de toute expérience sensorielle.

(...)


Faire sauter les verrous de l'illusion,

du rêve de nous-mêmes

auquel nous accordons toute notre attention

et que nous défendons comme la prunelle de nos yeux,

constitue la pierre angulaire de tous les enseignements spirituels.

Darpan

(Article : "L'éveil, un briseur de rêves")

.

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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 23:35

idees percues1

 

Quand vous rêvez,

vous apparaissez comme un personnage dans le rêve.

Mais il s'agit seulement de votre "identité apparente".

Ce n'est pas qui vous êtes vraiment.


En réalité, vous êtes la conscience qui rêve le rêve.

Ceci est votre "identité essentielle".


Je suggère que la vie est comme un rêve.

En ce moment, vous apparaissez comme une personne

dans le rêve de la vie,

mais il s'agit seulement de votre identité apparente :

ce n'est pas qui vous êtes vraiment.


Votre identité essentielle est beaucoup moins concrète

et beaucoup plus mystérieuse.


Vous êtes la conscience,

qui est témoin du rêve de la vie.

.

 Eli Jaxon-Bear

"Le secret de l'éveil"

 .

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 18:51

 

fractale-mandala.jpg       

 

Cherchez votre individualité totale,

ne l’inscrivez nulle part, ne la qualifiez pas.

Toute définition de vous-même est un abri mensonger.

Vous ne trouverez pas votre individualité totale :

c’est elle qui peut vous constater.

 

Elle agit dans notre continuum spatio-temporel

mais n’est pas contenue en lui.

Votre individualité totale est votre âme.

Elle réside dans la pluralité indéfinie des univers.


Parce qu’elle est vivante, elle est en évolution.

Parce qu’elle est en dehors du temps,

son évolution n’est que le temps qu’il vous faut

pour lui permettre de vous trouver.

 

Parce qu’elle est multidimensionnelle,

elle comporte une ecclesia.

Elle est une et innombrable.

 

fractal 54

 

Votre âme ne vous trouvera pas

tant que votre conscience sera faite

des fausses évidences du continuum spatio-temporel,

tant qu’elle n’y étouffera pas.


La mort des fausses évidences est une mort psychologique,

annonciatrice de résurrection.

 

Chaque fausse évidence dénoncée ouvre une fenêtre

sur l’espace intérieur où meurt le mesurable.

Cette mort du mesurable dans l’espace intérieur

est une expérience personnelle.


Tout ce qu’on vous en dira l’empêchera de se produire.

N’écoutez les professionnels d’aucune religion.


 

fractale bleue

 

Au-delà de cette mort, l’individualité infiniment multiple

montre à la personne présente

que celle-ci n’est qu’une de ses nombreuses émanations,

elle retrouve ces émanations échelonnées au cours de l’histoire,

vivantes et actuelles.

 

Cette conscience intègre alors son passé terrestre,

et aussi son futur, elle se sait continue, sans limites,

elle est toute conscience, elle pénètre toute conscience,

elle comprend toute conscience.

 

Cette compréhension est l’amour.

.

Carlo SUARES

.

fleur fractale

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 14:25

le-souffle-de-la-vie    

 

(...) la représentation que l'homme se fait de sa personne

repose d'ordinaire sur la conscience d'un moi

qui s'imagine être indépendant

  et  identique à lui-même.

 

Cette certitude imaginaire interrompt en lui

le souffle de la vie qui, tels l'inspir et l'expir,

crée les formes pour ensuite les dissoudre

dans le rythme éternel du processus naissance-vie-mort.

.

 

fractals015

 

 

L'éveil de la conscience à l'être essentiel

n'est pas "quelque chose"

qui peut tenir dans une définition facile

qu'il conviendrait de lire ,

d'entendre ou d'imaginer pour la faire sienne.

 

L'être essentiel se vit

comme une sensation viscérale

d'être établi au centre de soi-même,

transcendant toutes les valeurs conventionnelles

pour sentir directement

que "ce qui est" de toute évidence,

c'est l'état de reliance au tout.


.

Dominique Casterman

"La conjonction des savoirs"

.


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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 21:36

 

encens-1.jpg

 

Sortez délicatement une baguette de santal, allumez-la de la main droite, éteignez-en la flamme non en soufflant dessus, mais en secouant doucement la baguette, piquez-la dans sa coupelle, asseyez-vous, faites silence. Elle est là, tremblotante, toujours près de se briser, grosse en sa gracilité de tous les miracles qu'elle va dérouler devant vous. Toute émue au seuil de l'offrande.

 

     Légère, une fumée bleutée commence à s'élever dans l'air. Elle forme de lentes volutes qui s'embrassent, se déprennent, de capricieuses arabesques, des cortèges de profils changeants, des noeuds qui se dénouent d'eux-mêmes.

 

âme

 

     La baguette de santal a pour page l'espace. Alors que jamais ne bouge sa plume de lumière, la phrase qu'elle trace n'est jamais la même.

Vous regardez monter ces arborescences maniérées qui semblent enserrer d'invisibles colonnes d'air, ou comme les fins rinceaux de cornaline escaladent de leurs courses les neiges du Tâj-Mahal.

Vous suivez l'évolution de ces flexibles déploiements, de ces subtils ballets de symboles. Et vous vous demandez quels peuvent être ces débris d'un mystère incohérent, dont vous ne saisissez pas l'évasive identité.

 

     A peine une respiration plus forte, et toute l'architecture s'effare, se cabre, s'effondre, court se recomposer ailleurs. Vous regardez errer le rêve.

 

santal 2

 

     Vous découvrez bientôt que cette danse insaisissable, toujours renouvelée, cette danse est un parfum.

Vous devinez que toutes ces formes reproduisent les lettres de l'alphabet sanskrit, et sans doute de beaucoup d'autres — il suffit d'être assez vif pour savoir les lire au vol —, les centaines d'attitudes du corps humain durant l'amour, le jeu chorégraphique, la gymnastique sacrée, toutes les espèces de feuilles, toutes les corolles de la grande forêt, toutes sortes d'animaux, et tous les ornements des chapiteaux des temples.

 

 

     Pour peu que vous observiez encore, vous vous direz que tous ces gracieux accidents de fumée miment et dansent les pensées, les songeries de l'esprit, que la tige odoriférante ressemble à un stylet tranquille ciselant le vide déroulé devant lui, dessinant dans leurs plus précis frémissements les rivages découpés, les méandres de l'imaginaire ; mais qu'elle décrit aussi les fines métamorphoses du devenir humain, et que, s'attardant en nostalgies, passant par des phases d'exaltation et d'abattement, c'est votre vie qu'elle vous raconte.

 

     Mais telle est bien aussi l'image du devenir universel.

Car, tandis qu'elle se consume lentement, vous verrez la baguette inscrire les cycles de l'éternité, qui se développent, s'harmonisent, se défont aux angles du destin, se réinventent sans cesse sous l'immobile bourrasque de l'Esprit, renaissent de leur propre évanouissement.


 

encens--1-.jpg

 

     

Jusqu'au moment où, dans l'obscurité tombée, ne brille plus devant vous qu'une goutte de lumière imperceptible comme le trou d'une serrure donnant sur l'autre monde. Le dernier soupir du santal trace un point d'interrogation au-dessus d'une traînée de cendre, et la baguette s'éteint au même instant que s'achève la dissolution cosmique.


     Il suffit d'en cueillir une autre pour y allumer un nouvel univers.

 

Jean Biès « Les chemins de la ferveur »

 

 

images (1)

 

La vie m'a toujours semblé être comme une plante

qui puise sa vitalité dans son rhizome ;

ce qui devient visible au dessus du sol

ne se maintient qu'un seul été, puis se fane...

Apparition éphémère.


Quand on pense au devenir et au disparaître infinis

de la vie et des civilisations,

on en retire une impression de vanité des vanités ;


mais personnellement je n'ai jamais perdu le sentiment

de la pérennité de la vie sous l'éternel changement.

Ce que nous voyons, c'est la floraison

- et elle disparaît - mais le rhizome persiste.

.

C-G Jung

"Ma vie"

 .

rhizome 1

 

Quelques jours avant sa mort,

alors qu'il était déjà alité et souffrant,

Jung vit en rêve cette image :


"Un carré d'arbres,

des racines toutes fibreuses

sortant de terre et l'entourant.

Et des fils d'or

scintillant parmi les racines." 

.


 

 

.

 

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 21:20

      Vous réalisez que ce n’est pas vous qui vivez votre vie,

mais la vie qui vous vit.

La vie est le danseur et vous, la danse.

.

Eckhart Tolle

.

AlainDelorme Murmuration05

 

Pour l'intelligence de ce rêve, il convient de se souvenir que Priestley venait de travailler à ses pièces sur le Temps et qu'il avait quarante-deux ans. Il cite lui-même cette réflexion du philosophe Whitehead : "Il est impossible de méditer sur le temps et le passage créateur de la nature sans éprouver une indicible émotion devant les limites de l'intelligence humaine."


En travaillant à ses pièces, Priestley devait s'être livré à une méditation de ce genre sur le temps, et les "limites de l'intelligence humaine" devaient lui être devenues évidentes. C'est-à-dire, en langage psychologique, que les limites de l'effort individuel vis-à-vis des grandes lois de la vie -les limites du moi vis-à-vis des images de l'inconscient collectif - lui étaient apparues, tout au moins inconsciemment.


Son rêve formulait la tâche correspondant à la phase de la vie qu'il avait atteinte, à savoir l'obligation de relier consciemment aussi l'individu aux images de l'inconscient collectif. En songe, le "noble spectacle" de "tous les oiseaux du monde", de toutes les idées, de toutes les activités qui sont si essentielles à l'esprit créateur, se transforme soudain en un "aveugle effort biologique dépourvu de signification". Ces activités révèlent leur caractère préliminaire: légitimes dans leur propre sphère et pendant une période limitée de la vie, elles deviennent, à partir d'un certain moment, dépourvues de sens. mais soudain apparaît, derrière ce gaspillage et ce déclin, une signification nouvelle, le sens vrai de l'expérience.

 

santal fumée


Ce n'est plus l'effort individuel qui importe, c'est la "quintessence même de l'être", la "flamme de vie", qui se révèle au regard  chercheur du rêveur. La vie, qui avait perdu toute signification sous son premier aspect, s'est chargée d'un sens nouveau et incorruptible en se reliant au supra-personnel, en se confondant avec l'éternelle flamme de l'existence.


Il n'est guère étonnant qu'en décrivant l'impression que lui laissa ce rêve, Priestley s'exprime ainsi:

"Jamais encore je n'avais éprouvé de bonheur aussi profond que celui que je connus à la fin de mon rêve de la tour et des oiseaux, et si je n'ai pas su garder ce bonheur en moi comme une atmosphère intérieure et un sanctuaire pour le coeur, c'est que je suis un homme faible et sot, qui permet à un monde stupide de l'envahir en piétinant les vertes pousses de la sagesse.

 

Et pourtant, je n'ai plus été tout à fait le même homme depuis. Un songe avait passé au milieu du tourbillon de mes activités."

.

Gerhard Adler "Le moi et le cycle de la vie"

"Etudes de psychologie jungienne"

.

Jung - Liber Novus Page 080

Grande flamme

Peinture de Jung -Livre rouge p 64

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 13:25

 

Dans le volume d'autobiographie qu'il a intitulé "Rain upon Godshill" l'écrivain J.B. Priestley nous fournit un merveilleux exemple de la manière dont peut se présenter à la conscience (l)e revirement d'attitude vers le milieu de la vie, en relatant un rêve qu'il eut à quarante-deux ans.


L'auteur commence par quelques réflexions sur ce qu'il appelle le "rêve de sagesse" qui "semble offrir un type d'expérience nouveau et plus élevé" et nous donne l'impression que "pour un court instant nous avons été en contact avec un esprit infiniment plus grand et plus riche que le nôtre."

(C'est là une paraphrase de ce que la psychologie analytique appellerait l'inconscient collectif.).

Puis il continue :

 

le-temps.jpg

"Juste avant mon dernier voyage en Amérique,

pendant ces épuisantes semaines où j'étais absorbé

par mes pièces sur le Temps,

j'eus un rêve de ce genre, et j'en conservai une impression plus profonde

que de n'importe quelle expérience vécue jusque-là,

que ce fût à l'état de veille ou en rêve ;

et ce songe m'en apprit plus sur la vie que n'importe quel livre.

 

Le cadre du rêve était simple et devait quelque chose au fait

que peu de temps auparavant ma femme s'était rendue

au phare de Sainte-Catherine, près d'ici, pour y baguer des oiseaux.

 

tour (1)

      Je rêvai que j'étais au sommet d'une très grande tour, seul,

regardant au-dessous de moi des myriades d'oiseaux

volant tous dans la même direction ;

il y avait des oiseaux de toutes les espèces, tous les oiseaux du monde,

et c'était un noble spectacle que ce fleuve aérien d'oiseaux.

 

vol d'oiseaux peinture

 

Mais tout à coup, de façon mystérieuse,

la vitesse changea, le temps s'accéléra,

et je vis des générations et des générations d'oiseaux ;

je les voyais briser leur coquille, prendre leur vol dans la vie,

s'accoupler, faiblir, vaciller et mourir.

Les ailes ne naissaient que pour se désagréger ;

les corps étaient lisses, puis, dans un éclair, saignaient et s'étiolaient;

et la mort frappait partout à chaque instant.

A quoi bon cette aveugle aspiration à la vie,

cet ardent bruissement d'ailes, ces accouplements hâtifs,

ce vol et cet élan, tout ce gigantesque effort biologique

dépourvu de signification ?

 

oiseaux flou

Tandis que je regardais, il me semblait que j'embrassais d'un coup d'oeil

la médiocre petite histoire de chaque créature,

et j'en avais le coeur malade.

Il eût mieux valu pour chacun d'eux,

qu'aucun de nous ne fût né, que cette lutte cessât pour toujours.


Et je me tenais dans la tour, toujours seul, et me sentant désespéré.

Mais de nouveau la vitesse changea,

et le temps se mit à passer plus vite, toujours plus vite,

avec une telle rapidité que je ne pouvais plus distinguer

aucun mouvement des oiseaux,

qui n'étaient plus qu'une immense plaine semée de plumes.

 

AlainDelorme Murmuration07

      Et voilà que tout le long de cette plaine, voltigeant à travers les corps mêmes,

passa une sorte de flamme blanche, tremblant, dansant, courant de l'avant;

et dès que je l'aperçus, je compris que cette flamme blanche,

c'était la vie, la quintessence même de l'être ;

et il m'apparut, dans un déchirement d'extase,

que rien ne pouvait jamais importer,

parce que rien n'était vrai que ce frissonnement,

ce flamboiement rapide de la vie.


flamme blanche

Oiseaux, hommes, êtres de toutes sortes,

sans forme et sans couleur encore, aucun ne comptait,

tant que cette flamme de vie n'avait pas passé en eux.

Elle ne laissait derrière elle rien à déplorer ;

ce que j'avais pris pour une tragédie

n'était que du vide ou un spectacle d'ombres chinoises;

car maintenant tout sentiment vrai était saisi et purifié

par la blanche flamme de vie

et dansait avec elle en extase."

.

Gerhard Adler  "Le moi et le cycle de la vie"

"Etudes de psychologie jungienne"

.

 

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 22:10

 

science inconscient

 

 

Nous n'appelons l'inconscient ainsi

que parce que ce qu'il est...

nous est inconscient.

Nous savons tout aussi peu ce qu'est la psyché

que le physicien sait ce qu'est la matière.

.

C-G Jung

.

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 10:55

 

jung cercle

 

D'après Ochwian Biano ,

un chef de la nation Pueblo,

les Blancs étaient fous

parce qu'ils prétendaient penser avec la tête,

et qu'il n'y a que les fous pour penser ainsi.


Cette affirmation du chef indien me surprit beaucoup

et je lui demandai de me dire avec quoi il pensait, lui.

Il me répondit qu'il pensait

avec le coeur.

.

C-G Jung

 .

croix-livre-rouge.jpg

.
Aujourd'hui, personne ne fait attention
à ce qui gît derrière les mots,
aux idées de base qui sont là.
Et pourtant l'idée est la seule chose
qui soit vraiment là.

Ce que j'ai fait dans mon oeuvre,
c'est simplement donner de nouveaux mots
à ces idées, à ces réalités.

Considérez par exemple le mot "inconscient".
Je viens d'achever la lecture d'un livre écrit
par un bouddhiste zen chinois.
Et il m'a paru que nous parlions de la même chose,
et que la seule différence entre nous venait
de ce que nous donnions des noms différents
à la même réalité.

Ainsi l'emploi du mot "inconscient" importe peu,
ce qui compte, c'est l'idée qui se trouve
derrière le mot.
.

C-G Jung
.

Il me semble que c’est un malentendu fatal
de considérer la psyché humaine
comme une simple affaire personnelle
et de l’interpréter exclusivement
d’un point de vue individuel.
.
C-G Jung

.
Kaleidoscopic-pattern-

 Nous vivons dans une époque

de confusion et de désintégration.

Tout est devenu problématique.

Comme toujours dans les cas de ce genre,

des contenus inconscients se pressent

aux frontières de la conscience,

dans le but de compenser la situation périlleuse

où se trouve celle-ci.


C'est pourquoi tous les phénomènes

qui se produisent dans la zone frontière

méritent d'être examinés soigneusement,

si obscurs qu'ils puissent paraître,

pour y découvrir les germes

d'éventuels arrangements nouveaux.

.

C-G Jung

.  

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