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  • : GRANDS REVES
  • : Ce blog se veut un lieu où partager au sujet des rêves et plus particulièrement des "grands rêves"... il se propose de recueillir ces derniers, d'en faire la collecte...Pour déposer un rêve, cliquez sur "contact" ci-dessous ou envoyez-le à undeuxtrois4@orange.fr Merci. ATTENTION : LE BLOG A DEMENAGE EN 2015
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Quelques précisions

Se pencher sur les "grands rêves"...drôle d'idée ? Pour quoi faire ? Pour se vanter d'avoir eu un rêve exceptionnel ? Non...surtout pas.

Mais plutôt pour retrouver parmi nous, gens soi-disant "civilisés" du 21 ème siècle, un peu de cette sagesse ancienne qui consiste à ne pas garder pour soi ce qui nous est "tombé du ciel" (ou du Soi)...

Chaque matin, les amérindiens commençaient leur journée en se racontant leurs rêves de la nuit...et ils avaient sans doute bien raison. Ils en tiraient de grands enseignements pour leur vie.

On dit qu'un rêve non recueilli, non interprété, est comme une lettre qu'on a reçue et qu'on n'a pas ouverte...Ouvrons donc ensemble notre "courrier" des profondeurs...et partageons les nouvelles !

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L'or des rêves

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Souviens-toi de tes rêves,

observe-les comme un territoire inconnu

car ils viennent des profondeurs de toi-même,

porteurs d'un conseil, d'un message

ou d'un avertissement.

.

Les rêves spirituels se distinguent

des rêves ordinaires

par l'intensité de leurs couleurs

et la force de l'émotion,

comme l'or se distingue du métal vulgaire.

Ils viennent dans un esprit

capable d'émerveillement,

qui regarde à l'intérieur de lui-même.

.

Sers-toi des rêves pour guérir, aimer

ou soulager ceux qui souffrent.

.

Sagesse amérindienne

.

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25 août 2014 1 25 /08 /août /2014 11:55

Ania Teillard

Ania Teillard

 

Voici une série de trois rêves ,

tirée du livre

"Le symbolisme du rêve" d'Ania Teillard.

.


      Ce sont les rêves d'une jeune femme, prénommée Claudine ; 

cette jeune femme est aux prises avec l'archétype de la Mère

et ceci, doublement, puisqu'elle-même mère d'une fillette de huit ans,

elle réside provisoirement chez sa mère,

mère qu'elle trouve "étroite et bornée"

et avec laquelle l'entente est difficile.

A plusieurs reprises, l'image de l'enfant apparaît dans ses rêves...

 

 enfant-aux-yeux-bleus--bebe.jpg

 

 

1) Rêve des signes du zodiaque


1ère partie : Exposition

Dans un hôtel modeste, je viens chercher le fils d'une amie, le petit Henri. La mère, qui voulait à tout prix avoir un enfant, l'a mis au monde après quatre fausses couches.

L'enfant me regarde avec de grands yeux bleus.

Je me dirige vers la forêt, le petit marche à côté de moi d'un air décidé. Sans aucune fatigue, il escalade la montagne. Je lui explique tout ce que nous voyons en cours de route et je prends à conter des histoires un plaisir que j'ignorais.

 

prendre un enfant par la main


L'enfant est un symbole du Soi, du Moi supérieur, récemment créé en elle.

Le motif de la mère ayant mis au monde un enfant après quatre fausses couches successives, indique la détermination de Claudine d'être "elle-même" malgré tous ses précédents insuccès. Les yeux bleus de l'enfant reflètent le caractère immatériel de l'enfant intérieur, le bleu étant la couleur de l'esprit -en réalité le petit Henri a les yeux marrons.

A propos de l'hôtel et de la forêt, Claudine fait le rapprochement suivant : "De l'hôtel, où il y a des étrangers, où je ne suis pas chez moi, je vais vers la liberté, dans la forêt."

La situation intérieure se modifie. La montagne que l'enfant escalade sans fatigue, indique l'élévation intérieure.

Du plaisir de conter, Claudine dit : "Mon ancien manque d'imagination est comblé par mille images."

Le conscient se rapproche de l'inconscient, il s'élargit et s'enrichit.


lac gelé soir


2ème partie : Péripéties

Au crépuscule, nous arrivons dans un sentier qui domine un petit lac.

Ce lac est recouvert d'une mince couche de glace, qui reflète vers nous sa clarté. Au-dessus du lac, dans le ciel, plus lumineux que toutes les étoiles, luisent les signes du zodiaque.

Je les montre à l'enfant et, stupéfaits, nous les voyons soudain se détacher et se rassembler sur la surface blanche du lac, chacun prenant la forme humaine ou animale qui lui correspond et tous ensemble faisant une ronde.

 

zodiaque

 

Comme toutes les eaux dormantes, le lac est une image de l'inconscient. Dans ce rêve il est recouvert d'une mince couche de glace, symbolisant la couche qui sépare le conscient de l'inconscient.

Les signes du Zodiaque descendent du ciel et se montrent tels qu'ils sont réellement, des images archétypiques des saisons et de la vie humaine, qui elle aussi, est comprise dans l'ordre cosmique.

La danse, comme la musique, en tant que donnée rythmique, est le symbole classique de l'acte de création. Que l'on pense à la danse du Dieu Shiva dans la mythologie hindoue, c'est en dansant que Shiva a créé le monde.

Ce rêve est une vision cosmique. La relation intense avec l'enfant, son Soi, remet la rêveuse dans l'ordre éternel des choses. Ainsi elle pénètre jusqu'au plus secret de la nature.

 

3ème partie : Dénouement

Entre-temps, tout s'assombrissait peu à peu et les formes zodiacales, telles des ombres, disparaissaient dans le lac. Le petit garçon aurait aimé savoir où elles étaient allées. Je lui racontai qu'elles étaient fatiguées et voulaient aller dormir dans leur lit, le lac.

L'enfant, lui aussi, avait sommeil : il se laissa volontiers mettre dans sa voiture et il dormait à poings fermés quand je le ramenai à la maison.

 

enfant endormi


Ce rêve est une illustration, simple et belle de l'apaisement de l'âme, du dénouement du conflit. Et, en fait, il laissa à la rêveuse un sentiment heureux de délivrance.


L'évolution de Claudine se poursuit. le rêve suivant reprend le motif de la couche de glace que nous venons de voir dans le rêve précédent.


2) Rêve du jardin enneigé

   

Je longe à nouveau un sentier dans un jardin. Loin derrière moi, marchent d'autres personnes. Le jardin est enfoui sous la neige. Subitement, je me retrouve prise sous une avalanche. Je m'étonne de pouvoir respirer quand même et je me demande si la chaleur de mon corps fera fondre la neige.

 

jardin-enneige.jpg

 

Au sujet de ce rêve, Claudine a elle-même constaté :

"Le jardin blanc est mon Moi conscient, froid et cérébral, dans lequel je serais engourdie si ma propre chaleur ne remportait la victoire et ne faisait fondre le froid."

Le jardin est, nous le savons, une image de la vie.

La promenade solitaire dans le sentier du jardin, montre une fois de plus l'isolement de la rêveuse.

Etant un type introverti, repliée sur elle-même, elle a de la peine à trouver un contact avec ceux qui l'entourent.


Le rêve suivant avait ému Claudine au plus haut point et la poursuivait des journées entières :

  

3) Rêve de l'enfant qui meurt de faim 

 

J'ai un petit enfant, un garçon. Un jour, je pense soudain à lui avec une profonde frayeur. Je l'avais mis dans son berceau, dans une pièce voisine, où se trouvent beaucoup d'objets mis au rebut, et je l(avis complètement oublié.

Je le cherche longtemps, sans le trouver, jusqu'à ce qu'une petite voix plaintive me mène au bon endroit.

Dans le berceau se trouve un être amaigri, semblable à un embryon. Saisie d'une grande honte et d'un profond repentir d'avoir laissé mon enfant mourir de faim, je pousse le berceau dans le salon.

berceau 1

 

Ma mère me fait remarquer ce que j'ai pu constater par moi-même, que l'enfant est à l'agonie. j'essaie désespérément de me souvenir avec quoi je l'ai nourri, mais en vain. l'enfant meurt.

Avant que je puisse parler de l'endroit où nous allons l'enterrer, ma mère l'a enveloppé dans un papier et le tient à la main , comme une coquille d'oeuf écrasée. Je commence à crier, à m'accuser d'avoir laissé mon fils mourir de faim.

En même temps, je vais dans une autre pièce et cherche à me souvenir de la réalité, souhaitant me rappeler que je n'ai pas porté cet enfant pendant neuf mois, et pense à ma fille, Gabrielle, que j'aime plus que tout au monde.

Plus j'extériorise ma douleur, plus ma mère s'agite. Elle se met devant moi, me pousse, défigurée par des grimaces, tout en exécutant une danse de sorcière et en gesticulant sauvagement.


mère sorcière

 

Le petit garçon est devenu maintenant le propre enfant de Claudine , ce n'est plus l'enfant d'une amie. Elle l'a oublié, c'est-à-dire refoulé. La pièce voisine, les objets mis au rebut, prouvent l'abandon; elle a écarté le développement intérieur, en même temps que d'autres contenus psychiques.

Claudine reconnaît aussi dans cet enfant son enfant spirituel, son "Soi", qu'elle a laissé sans nourriture, et, par moments, complètement oublié.

Dans les rêves l'enfant est un symbole qui se répète souvent, fruit du travail sur soi-même de l'humain en évolution intérieure.

Un enfant mourant de faim ou abandonné est une expression classique, qui montre que l'on a négligé son propre développement intérieur. L'enfant de ce rêve est représenté comme un être embryonnaire.

Claudine a négligé son enfant spirituel, avant que celui-ci fût formé complètement.


 enfant spirituel

 

Le berceau est un symbole du sein maternel et encore de l'âme. le sens de cette image est : tel l'enfant dans le berceau, le Soi repose dans notre âme. Claudine ne peut plus se rappeler la nourriture spirituelle qu'elle a donnée à son enfant : elle n'est plus en contact avec le travail analytique.

Claudine porte le deuil ardent de sa personnalité spirituelle perdue.

Mais que fait sa mère dans ce rêve ? Elle réagit à la mort de l'enfant en triomphant, avec un dédain brutal, et en exécutant une danse de sorcière.

D'abord elle enveloppe l'enfant dans un papier et le tient à la main, comme une coquille d'oeuf brisée; l'oeuf cosmique est une image universelle de ce qui est en évolution, de la vie en germe, du microcosme.

Des mythes sur l'Oeuf cosmique sont répandus aux Indes, en Grèce, en Finlande, en Amérique du Sud, ainsi que parmi les tribus africaines et en Polynésie.

L'Oeuf cosmique est souvent identifié avec le Soleil et la Lune.


loeuf-de-salavator-dali

 

Le comportement bizarre de la mère de Claudine nous amène à notre problème principal : l'Archétype de la Mère.

Considérons ce motif de rêve sous l'angle objectif et sur le plan subjectif.

Sur le plan objectif, le comportement de la mère de Claudine signifie qu'elle s'oppose à l'évolution psychique de  sa fille, évolution sentie inconsciemment, et qui met en danger sa position dominatrice vis-à-vis de sa fille. C'est pourquoi elle est contente lorsque l'enfant, symbole de sa croissance spirituelle, meurt.

Vu sur le plan subjectif, ce motif onirique a un sens psychologique plus profond encore. Il signifie que ce qui ressort de la Mère, dans l'âme de Claudine, est heureux de la mort de l'enfant spirituel.

Nous voyons ici une dissociation dans la psyché de Claudine, une séparation en deux tendances opposées : d'un côté elle tend à devenir une individualité indépendante (symbolisée par l'enfant), et d'un autre, elle est ensorcelée par le monde magique de sa propre enfance (représenté par la mère-sorcière.

Plus Claudine tend vers une évolution intérieure, plus elle est en deuil de son Moi supérieur négligé - plus le monde élémentaire des tendances affectives, symbolisé par la Mère, s'exprime d'une manière sauvage.

 

oeuf écrasé    

 

Claudine note à propos de ce rêve : 

"Longtemps, je fus torturée par l'idée que quelque chose de mort ne peut être à nouveau rendu à la vie. Je pensais qu'avec la mort de l'enfant spirituel, tout était fini, jusqu'à ce que mon mari me consolât en me disant que d'autres enfants pourraient naître.

Mais le rêve avait-il voulu m'indiquer que le début de mon évolution n'avait pas de valeur et que quelque chose de tout à fait nouveau devait être créé ? Probablement tout n'était pas encore mûr et état par là même apte à vivre.

J'avais compris une bonne partie des enseignements reçus au cours de l'analyse et ceux fournis par les rêves : je les avais reconnus valables et je les avais ensuite relégués dans un coin où ils sombrèrent dans l'oubli. (...)"

.

Ania Teillard

"Le symbolisme du rêve"

 

 


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24 août 2014 7 24 /08 /août /2014 15:27

 

 sommeil-reves 4984311

 

 

Le sommeil est un mystère et en tant que tel,

il touche la mort d'un côté et l'amour de l'autre.

Il fleurit au-dessus de ces deux abîmes

et le vent, parfois, le fait trembler.

.

Christian Bobin

.


Le-sommeil

 

 

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 17:23

      Il nous faut naître deux fois pour vivre un peu, ne serait-ce qu'un peu.

Il nous faut naître par la chair et ensuite par l'âme.

Les deux naissances sont comme un arrachement.

La première jette le corps dans le monde, la seconde balance l'âme jusqu'au ciel.

Christian Bobin

"La plus que vive"


chrysalide papillon

 

"Naître, c'est seulement commencer à mourir", écrivait Théophile Gautier.


Archétypiquement, la naissance est associée à l'idée de mort et la mort à l'idée de naissance.

Dans les mythes et les contes folkloriques, pour indiquer qu'une naissance est de l'ordre du symbolisme psychique, il arrive que la divinité ou le héros vienne au monde de manière extra-ordinaire. 

C'est ainsi qu'Athéna sort toute armée du crâne de Zeus, que Bacchus sort de la cuisse de Jupiter, qu'Aphrodite naît de l'écume de la mer, que Mithra naît d'un rocher ou d'un arbre, que Jésus et Bouddha sont conçus de façon surnaturelle et que Gargantua sort de l'oreille gauche de Gargamelle...

naissance gargantua

 

Ces images figuratives soulignent qu'il existe deux catégories de naissance :

une première, d'ordre charnel, et une deuxième d'ordre psychologique,

qualifiée de "naissance spirituelle" ou "deuxième naissance".


Nous nous occuperons principalement,ici, de la naissance de l'enfant désigné sous le nom "d'enfant intérieur" ou "d'enfant spirituel", qui n'est mis au monde que "dans la douleur" après un long et pénible travail sur soi-même et, presque toujours, de manière imprévisible.

 

enfant-interieur

 

Le psychisme humain est pénétré de l'idée que ce qui est périmé, ce qui est pernicieux, ce qui est contraire à l'ordre des choses, doit mourir pour se régénérer. Et il semble bien que cette renaissance, impliquant la mort d'un passé révolu ou néfaste, concerne trois aspects principaux de la vie :


D'abord le renoncement de l'état quasi animal maintenu jusque-là par une identité primordiale inconsciente aux parents, état qui "oppose une résistance opiniâtre à toute vélléité de développement psychique et spirituel". C'est la nostalgie du "paradis perdu".


Puis les passages critiques de l'existence : de l'enfance à l'adolescence, de l'adolescence à l'âge adulte et de la première partie de la vie à la deuxième.


Enfin, le sacrifice, par la mort, d'un égocentrisme démesuré qui voudrait donner au moi la prérogative sur le Soi, alors que, en fait, c'est le moi qui est subordonné au Soi.


Le thème archétypique "mourir pour renaître" se retrouve partout et à toutes les époques dans les mythologies, religions, légendes...etc.


baptême

 

En voici quelques exemples :

- les déluges engloutissant un univers que l'on retrouve au début de toutes les grandes religions ;

- le baptême de l'eau que l'on retrouve dans de nombreuses religions et mystères initiatiques, et où généralement le "néophyte" reçoit un nouveau nom au bénéfice d'un deuxième couple parental, le parrain et la marraine...

- le baptême du feu (Matthieu III.11) qui semble parfaire et achever le baptême de l'eau, et qui n'est pas sans rappeler le bûcher d'Heraclès, le char de feu d'Elie et les rites d'incinération... 

- les rites d'initiation ou de consécration virile chez les primitifs, qui font de l'adolescent un quasi modo genitus, une sorte de nouveau-né...


image ici

initiation

 

- le meurtre après un premier épanouissement de la vie en vue d'une régénération : Rê, Osiris, Zagreus, Orphée, Balder, Adonis, Tammouz, etc...

- l'ensevelissement des morts accompagné d'un symbole de renaissance tel que le fait de placer des oeufs ou des coquillages dans les tombes, de ligoter le cadavre dans la position foetale...

  - la suspension à la croix (arbre de mort) ou à l'arbre (arbre de vie), tels le Christ qui ressucité, saint Pierre qui demande à être crucifié la tête en bas, ne voulant pas que le serviteur fût traité comme le maître ...

la délivrance d'une condamnation au supplice pour lutte contre les dieux tel Prométhée délivré par Heracles...

- les descentes aux enfers; les retraites et jeûnes purificateurs dans le désert...;


quête de vision

 

- le héros qui, tel Jonas dans la baleine, est englouti à l'ouest par un monstre marin (mort) et en sort régénéré à l'est (renaissance); l'ensevelissement dans du miel, symbole du Soi, comme le fut Glaucos, fils de Minos et Pasiphaé, qui, tout enfant, tombe dans une cuve de miel, meurt étouffé, mais est ressuscité par Esculape...

- les enlacements, les dispersements, les démembrements, les morcellements et tous les thèmes symbolisant la rentrée dans la mère, etc...


jonas

 

L'humanité tout entière est comme possédée- parfois jusqu'à l'obsession - par une pulsion instinctive qui veut qu'un passé jugé néfaste ou périmé doit disparaître (mort) pour faire place à une existence régénérée (renaissance). 

 

Peut-être même certains suicides relèvent d'une pulsion inconsciente à mourir afin de renaître.

 

Dans l'Evangile, Jésus dit à Nicodème : "En vérité, en vérité, je te le dis, à moins de naître d'en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu." Nicodème dit : "Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ?"


En langage psychologique, nous dirons que, pour se réaliser, l'homme doit se "dépouiller" de l'hégémonie d'un ego aveugle qui s'illusionne sur lui-même en croyant dominer l'ensemble psychique alors qu'il ne règne que sur la seule zone consciente.


Cette "mort à soi-même" constitue la condition sine qua non pour assurer cette renaissance permettant d'atteindre la totalité de l'être, appelée "Christ" par Saint-Paul, "moi supérieur" par les hindous et "Soi" par Jung.


Dans les rêves :


(-) Tout songe présentant l'image d'une naissance désastreuse, telle que réduite à une hémorragie, à une fausse couche ou à la mise au monde d'un enfant anormal, avertit le rêveur que, jusqu'ici, ses facultés créatrices n'ont abouti qu'à des résultats funestes pour lui et, événtuellement, pour son entourage. Un tel rêve, très anxiogène, est grave et demande que l'analyse en détermine les causes et aide ce rêveur à rectifier sa vision des choses.


(+) Exceptionnellement, la fausse couche ou l'enfant mort-né témoigne de l'expulsion libératrice d'un élément improductif (à déterminer) qui contrariait l'activité créatrice du rêveur. L'affect ressenti dans un tel rêve décidera si le symbole est salutaire.


bebe-naissance-    

 

Cependant, le plus souvent, l'apparition dans les songes d'un bébé vigoureux et sain est l'indication, extrêmement positive, qu'un élément (à déterminer) totalement régénéré va désormais croître et se fortifier dans le psychisme du rêveur pour son plus grand bénéfice.


Mais, surtout, si l'enfant qui vient au monde est du même sexe que le rêveur, il est l'image même de cette deuxième naissance archétypique qui apparaît dans tous les mythes, religions, légendes et sociétés secrètes.


Bien entendu, une telle renaissance implique la mort des anciennes adaptations. A ce niveau, une telle naissance est l'expression du développement de la métamorphose psychique qui conduit vers l'individuation.


La naissance, dans les rêves, indique que la "connaissance de soi" a porté son fruit (l'enfant), gage d'une possibilité de réalisation de sa propre totalité psychique.

 
Mais on peut affirmer, de façon plus générale, qu'une évolution se déroulant de manière satisfaisante implique une succession de morts et de naissances, des masses entières d'attitudes périmées laissant la place, par une sorte de régénération, aux attitudes salutaires.

 

Jacques de la Rocheterie

"La symbologie des rêves" 

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29 juillet 2014 2 29 /07 /juillet /2014 15:49

 

puer

 

C ’est le psychologue Carl Gustav Jung qui remit au grand jour la notion du « puer aeternus », le nom latin donné à l’archétype de l’enfant intérieur. (*)


On retrouve des figures archétypales d’enfant à travers les grands mythes de l’humanité. Ainsi, l’enfant divin peut-il prendre les traits du Divin Enfant dans la crèche de Bethléem, mais tout aussi bien celui d’un enfant joueur, comme Krishna jouant de la flûte.

Ou encore il peut s’exprimer dans des figures de héros littéraires promus au rang de mythes comme le malicieux Till Eulenspiegel de la culture flamande.


Quoiqu’il en soit, selon Jung, l’énergie archétypale de l’enfant intérieur est présente en chacun de nous, l’archétype étant un héritage psychique transmis par l’inconscient collectif.

Pour Jung, l’énergie archétypale de l’enfant intérieur génère une démarche où la personne tend à être de plus en plus en accord avec elle-même. Ceci implique une intégration des différents éléments qui composent l’ensemble de sa propre personnalité. L’archétype de l’enfant unifie les éléments conscients et inconscients de la personne.

 

Se prendre en charge soi-même 

Bien que l’on doive à Jung la notion d’enfant intérieur, c’est à partir des années 60 dans les écrits de psychothérapeutes fameux comme Winnicott, Alice Miller, Charles Whitfield, qu’elle fait fortune. Ce qui est à noter, c’est que la notion d’enfant intérieur est utilisée dans de nombreux ouvrages psychologiques destinés à un large public comme les ouvrages de John Bradshaw, Hal et Sidra Stone, Eric Berne avec l’analyse transactionnelle, comme ceux faisant référence à la PNL, ou à l’hypnose, et plus généralement dans tous les groupes de self-help.

  

Ces ouvrages se vendent très bien. Et pour cause. Se relier à son enfant intérieur est une façon de se guérir soi-même en devenant son propre psychothérapeute. Or, dans la culture contemporaine, se prendre en charge soi-même est une valeur forte. De plus, et c’est peut-être cela qui est le plus important, il semble que la grosse majorité des adultes soit concernée.


enfant-interieur2.jpg 

 

L’enfant blessé 

En effet, qui n’a jamais réagi de façon démesurée à l’un ou l’autre petit évènement ? Qui n’a jamais réagi de façon disproportionnée à l’une ou l’autre parole ? Ce sont parfois des pleurs, parfois des rages, parfois des cris. Et ces pleurs, ces rages, ces cris, sont le fait non d’un adulte équilibré et fort qui, par ailleurs, peut mener une vie active et responsable, mais de l’enfant blessé qui continue à vivre intérieurement en lui. Cet enfant blessé n’a pas eu l’attention dont il avait besoin et devenu adulte, il continue à réclamer cette attention. Le problème est que ses demandes sont impérieuses et demandent satisfaction immédiate. D’où cris et grincements de dents. Sanglots et pleurs. Ou alors abattement, retrait, coupure avec autrui. Tous les cas de figures sont possibles.


enfantInterieur-copie-1.jpg 

 

Notre personnalité est composée de multiples facettes. Il se peut même que nous ressentions la présence en nous de plusieurs personnages et points de vue. D’un instant à l’autre, les points de vues peuvent changer, ou pire, s’exprimer simultanément. On est tiraillé entre plusieurs voix. La voix de la raison, la voix du coeur, la voix de l’intuition, celle du devoir. Et ainsi de suite. D’où l’utilité de se référer à la notion d’enfant intérieur.


En effet, lorsque la rage, la honte, la culpabilité et autres émotions du même acabit prennent la direction de la situation, la personne peut identifier que c’est l’enfant blessé et vulnérable qui est en train de pleurer, de crier, de tempêter. Il importe alors, l’ayant identifié, de s’en occuper. S’en occuper, c’est d’abord renouer avec lui. Un autre concept intéressant entre alors en ligne de compte, c’est la notion d’adulte intérieur.

 

S’il y a un enfant blessé en chacun de nous, il y a aussi un adulte qui, tout au long de la vie, tire des leçons de l’expérience qu’il fait, réussit à accomplir certaines choses avec succès, trouve les ressources pour faire face aux situations qui le mettent en péril. Bref, il y a un adulte intérieur qui est doté d’une force que l’enfant blessé n’a pas. Et cette force est une ressource… à partir du moment où c’est une force aimante.


Autrement dit, il est possible de confier son enfant intérieur à l’adulte intérieur, pourvu que celui-ci le protège, l’aime et lui donne la permission de vivre tel qu’il est. Prendre soin de son enfant intérieur, c’est tout simplement l’aimer. Bref, nous devenons ainsi notre propre parent intérieur.


enfant int

 

L’enfant intérieur, un élan vital 

Ceci dit, le concept d’enfant intérieur doit vraiment être bien intégré avant d’y avoir recours méthodologiquement. L’enfant intérieur, ce n’est évidemment pas que la partie blessée en nous.

 

Il y a aussi un élan créatif et joyeux vers la vie en chacun de nous. L’enfant intérieur, il s’émerveille, il éprouve la faculté de s’étonner, de jouer dans l’instant présent, de se faire plaisir, de ressentir toutes les émotions. Et il est habité par un élan vital. Cet élan vital, c’est le besoin de se développer, de croître, de s’exprimer.


Chacun a un élan vital, mais il s’exprime chaque fois à travers un corps et une nature singulière. Les forces ne sont pas distribuées de la même façon en chacun de nous. Une personne ayant une résistance à la fatigue relativement limitée est bâtie tout autrement qu’une personne ayant une grande résistance à la fatigue. L’élan qui poussera chacune d’elles à se développer et à croître est une manifestation de l’enfant intérieur… mais celui-ci s’exprimera dans leur vie avec des qualités et une puissance différentes.

 


Enfant-interieur-Evian 

 

Le Farceur 

Autre figure de l’enfant intérieur : le «farceur», que l’on traduit par «trickster», notion mise en évidence par l’anthropologue Paul Radin, dans son travail avec Jung. Le farceur, c’est l’enfant dionysiaque, qui remet en cause les structures anciennes et s’en moque, qui les détruit et les renouvelle, dans une dérision et une autodérision relativement déstabilisante. Ce mythe du Farceur divin se retrouve évidemment dans toutes les cultures. Il s’agit d’un enfant intérieur indiscipliné, frondeur et moqueur, doué d’une énergie débordante.



enfant 

Un mélange 

Lorsque l’enfant intérieur s’exprime en nous et dans nos vies, il se peut que les différentes facettes de l’enfant blessé, l’enfant créatif et le farceur dionysiaque se mélangent de façon inégales, selon qui l’on est, ce que l’on a vécu et ce que l’on vit.


Par ailleurs, qui dit croissance ne dit pas perfection. Certaines personnes pensent qu’en contactant leur enfant intérieur, et en le laissant s’exprimer, elles vont devenir peu à peu fluides et créatives, ceci sans ombre. Elles aspirent à un enfant intérieur idéalisé… un enfant intérieur lumineux. Elles aspirent à une lumière sans ombre.


Mais voilà, dans la réalité terrestre, il n’existe pas de lumière sans ombre. Même Jésus, même Bouddha, même Lao Tseu n’éliminent pas l’ombre. Ils l’intègrent, ce qui est bien différent. Il n’y a donc pas d’enfant intérieur «parfait» ayant des qualités de fluidité, de créativité, auxquelles ces personnes pourraient avoir recours de façon omniprésente et omnipuissante, ceci, pensent-elles, après avoir guéri l’enfant blessé. La perfection n’est pas la plénitude.


Et peut-être est-il bon de prendre conscience qu’un processus de développement est loin d’être linéaire. Tout ne va pas se dérouler sagement, étape après étape, tel qu’on le souhaiterait. Non, tout est bien plus mélangé que cela, même s’il arrive que certains caps soient franchis et que la route apparaisse limpide pour quelques temps.


enfant-joyeux.jpg    

 

Une explosion de créativité personnelle 

Des artistes comme Victor Hugo, Franz Kafka, Proust, Beethoven, Mozart, ou plus près de nous Pablo Picasso, Henri Michaux, Marguerite Duras, Stanley Kubrick, et bien d’autres artistes anonymes, sont des personnes complexes, paradoxales et bien souvent tourmentées.


Et pourtant, tout leur art manifeste une connexion puissante avec l’enfant intérieur. Car l’enfant intérieur nous fait essentiellement ressentir le désir puissant de nous réaliser nous-mêmes, en dépit des blessures. Ou peut-être même grâce aux blessures, celles-ci étant tellement profondes qu’il semble alors que la vie ne puisse se manifester que dans une explosion de créativité personnelle.

 

Un artiste, qu’il soit reconnu ou non, a besoin de créer, étant ouvert à l’énergie vitale de l’enfant intérieur. Les blessures de l’enfance peuvent même devenir inspirantes. La différence avec les personnes ordinaires, c’est qu’un artiste ne s’arrête pas à la dimension historique de sa souffrance d’enfant. Il ne reste pas rivé en elle. Il va au-delà, ce qui, notons-le, ne signifie pas qu’il ne la ressent pas. Il alchimise sa souffrance d’enfant par l’art.

 

      Texte de Marie-Andrée Delhamende

Suite ici


Enfant-Interieur.jpg

 

Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants,

mais peu d'entre elles s'en souviennent...

.

Antoine de Saint-Exupéry

"Le petit prince"

.


(*) Sur le "Problème du puer aeternus" (difficulté - à l'inverse - à quitter psychologiquement l'enfance, l'adolescence...et à assumer pleinement les contraintes de l'âge adulte), Marie-Louise Von Franz a donné une série de cinq conférences dont on  peut lire le texte intégral  ICI :

 1, 2 , 3, 4, 5 .

.

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25 juillet 2014 5 25 /07 /juillet /2014 14:08

 

pierres-sur-la-plage-au-coucher-du-soleil.jpg

 

Après la séparation d'avec Freud avait commencé pour moi une période d'incertitude intérieure, plus que cela encore, de désorientation.

Je me sentais flottant, comme totalement en suspens car je n'avais pas encore trouvé ma propre position.

(...)

Les rêves que je faisais m'impressionnaient beaucoup mais ne parvenaient pas à m'aider à surmonter le sentiment de désorientation qui m'habitait. (...)

 

Je me dis alors : " J'ignore tout à un tel degré que je vais simplement faire ce qui me vient à l'esprit. ".

 

Je m'abandonnai de la sorte consciemment aux impulsions de l'inconscient.

 

Dans cet état d'esprit, la première chose qui se produisit fut l'émergence d'un souvenir d'enfance datant de ma dixième ou onzième année. A cette époque de ma vie, j'avais joué passionnément avec des jeux de construction.

Je me souvins clairement comme j'édifiais des petites maisons et des châteaux [...]

 

A ma grande surprise, ce souvenir émergea accompagné d'une certaine émotion.

" Ah, ah ! me dis-je, là il y a de la vie ! le petit garçon est encore dans les environs et possède une vie créatrice qui me manque. Mais comment puis-je parvenir jusqu'à elle ? " [...]

 

Photo-5.jpg

 

Ce moment fut un tournant de mon destin. Je ne m'abandonnai finalement à la plongée qu'après des répulsions infinies et non sans éprouver un sentiment d'extrême résignation. Ceci n'alla pas sans susciter l'expérience douloureuse de l'humiliation de ne pouvoir réellement rien faire d'autre que de jouer.

 

C'est ainsi que je me mis à collectionner les pierres dont j'avais besoin en les ramassant sur le bord du lac soit dans l'eau ; puis je me mis à construire de petites maisons, un château, tout un village. [...]

 

Chaque jour, après le déjeuner, quand le temps le permettait, je m'adonnais aux constructions. A peine la dernière bouchée avalée, je " jouais " jusqu'à l'arrivée des malades ; et le soir, si mon travail avait cessé suffisamment tôt, je me remettais aux constructions.

 

Ce faisant, mes pensées se clarifiaient et je pouvais saisir, appréhender de façon plus précise des imaginations dont je n'avais jusque-là en moi qu'un pressentiment très vague.

 

C.G. Jung, "Ma vie"

Confrontation avec l'inconscient

 

durant-six-semaines-cet-artiste-a-oeuvre-sur-la-plage-pour-.jpg    

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 23:08

 

Un des rêves reçus et publiés

dans le cadre de "La fête des rêves",

les 7/ 8 juillet 2014

(lire article précédent) :


Féminin / Masculin


peintre.jpg

 

Dans mon lit à Montpellier :

Je suis présente dans un endroit sans forme...

Il y a de nombreuses personnes,

je ne comprends pas le sens de cette réunion...


En face de moi assis un homme très rigide, figé, habillé en blanc,

...il ne se passe rien avec lui.

Je me déplace et je vais voir deux femmes peindre...

l'une m'intéresse, sa peinture est joyeuse...

Je regarde son travail de peinture dans un carton,

et je me rends compte que c'est toujours pareil,

toujours le même dessin...

et qu'il y a une grande tristesse en fait.


Je retourne m'asseoir en face de l'homme immobile,

sans vie apparente, je le regarde longtemps...

il commence à bouger comme un automate

avec des gestes mécaniques,

puis il devient un centre en mouvement comme une horloge...

puis tout se met en mouvement autour de lui

comme un manège enchanté...

et je me réveille. 

.

DSCF3101.

 

Je me repasse les images de mon rêve pour m'en rappeler

et je me dis que la femme c'est le féminin artiste qui tourne en rond

et l'homme le masculin mécanisé qui a besoin

que je le regarde avec attention

pour tout remettre en mouvement.

.

Rêve reçu par Françoise MM 

le 8 juillet 2014

.

fete-des-reves-on.gif

 

Je vous partage ce rêve car je le trouve intéressant...mais

attention :  pour l'instant,

je n'ai pas l'autorisation de la rêveuse pour l'analyser...

.

 

Rappel : Le blog "Grands rêves" est en "pause estivale"

du 11 juillet au 22 juillet, environ...

Bonnes vacances à vous aussi !

.

A plus tard !

.

La Licorne

.

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 15:35

 

Amis rêveurs,

je viens de recevoir le message suivant

(que je vous transmets dans son intégralité) :


Bonjour, 

Je vous envoie un "grand rêve", un songe en fait. Il était très court, mais extrêmement net.

Il a donné des répercussions très concrètes qui se développent encore aujourd'hui et de plus en plus.

Il date du 4 octobre 1984, à Paris.

Le voici : je ne voyais rien d'autre qu'une date,

le 8 juillet, extrêmement lumineuse ;

en arrière-plan se tenait une autre date, le 2 juillet,

mais elle était discrète et pratiquement terne.

En même temps, une puissante impulsion me disait

que quelque chose devait sortir de là

et aurait une dimension "cosmique.


Par la suite, je cherchais ce que pouvait signifier cette date. Je mis du temps, plusieurs années.

Un jour, je me rendis compte que le 8 juillet est la co-date du 6 janvier.

Connaissant le symbolisme du 6 janvier et de la Fête des Rois (12 jours après Noël, Noeos Helios, "Nouveau Soleil", la Fête des Rois célèbre le début du retour de la lumière (dans l'hémisphère Nord) et les 12 jours résument les 12 mois de l'année. La galette des Rois étant une image de l'année dont on va absorber les forces en la partageant et en la mangeant.

En symétrique, la co-date du 8 juillet, 14 jours après la St-Jean d'été (14, chiffre lunaire), scande le retour de la nuit qui est l'écrin naturel des rêves.

A ce moment là, j'ai compris de façon fulgurante que  la nuit du 7 au 8 juillet était une date

 pour célébrer une "fête des rêves, des reines et de la nuit".

 

fête rêves 2012

 

Depuis lors, cette fête existe et se répand.

Quant à la date en retrait, le 2 juillet, c'est le moment pour commencer une période d'incubation qui mène au rêve du 8 juillet.

Un site existe, qui donne des détails à différents niveaux et qui sert de carrefour pour tous les rêveurs de la Fête des Rêves, lesquels se réunissent éventuellement ici ou là et partagent leurs rêves, en dégustant les Croissants des Reines le 8 au matin : www.fetedesreves.com 

Bien à vous,

Marin de Charette

 

 

Fêter les rêves, l'initiative me paraît bien sympathique...!

Alors, si vous faites un rêve ce soir

(eh oui, c'est déjà le 7 juillet),

vous pouvez le déposer sur le site en question

(ou ici, et je transmettrai).

La Licorne


 

FeteDesReves2014

 

Voir aussi ici

(Association Oniros)

.

Et puis je profite de cette occasion pour vous signaler deux excellents sites

qui traitent de l'univers des rêves :


La voie du rêve

et

Carnets de rêves

. 

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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 23:00

Peinture de Jane Adams 

impression-of-jungs-philemon-dream.jpg

 

Juste après avoir fait le rêve de "Philémon", il arriva à Jung un événement qu'on peut qualifier de synchronistique...

 

Voilà ce qu'il en dit dans son autobiographie, "Ma vie" : 

"Comme je ne comprenais pas l'image du rêve, je la peignis pour mieux me la représenter. Durant les jours où ce rêve me préoccupa, je trouvai, dans mon jardin, sur le bord du lac, un martin-pêcheur mort !

Ce fut comme si la foudre  m'avait frappé. Car il est fort rare que l'on aperçoive des martins-pêcheurs dans les environs du lac de Zürich. C'est pourquoi j'étais tellement ému par cette coïncidence qui semblait ne relever que du hasard. Le corps de l'oiseau était encore frais ; la mort ne devait pas remonter à plus de deux, trois jours, et on ne voyait aucune blessure extérieure."

 

Martin-pecheur-1.jpg

 

Au sujet du martin-pêcheur et son symbolisme, voici ce que j'ai trouvé : 


Comme son nom l'indique, c'est un pêcheur de premier ordre qui raffole des petits poissons.


Ainsi, on le voit survoler les rivières et les fleuves aux eaux pures et transparentes -  qui hélas, se font de plus en plus rares en France -, lançant son chant distinctif qui ressemble d'ailleurs plus à un long sifflement, et plongeant son très long bec dans l'eau pour attraper un poisson avec une habileté rare. 

 

martin-pecheur-7.jpg

 

Quand il n'en fait pas son déjeuner ou son dîner, le mâle l'offre à la femelle en guise de cadeau nuptial.

Le couple creuse son nid dans les rives de la rivière ou du fleuve qu'il fréquente.

Durant trois semaines environ, ils couvent ensemble leurs 6 à 8 oeufs, mais il leur arrive d'avoir jusqu'à trois nichées par saison. 

Il n'est pas vraiment rare de voir ces oiseaux voler en couple. C'est sans nul doute ce qui a amené nos ancêtres à faire du martin-pêcheur un symbole de fidélité conjugale, de bonheur amoureux, de joie de vivre à deux, mais aussi de beauté. 

 

En effet, on a surnommé le martin-pêcheur le joyau volant, à cause de ses ailes d'un bleu vert éclatant, contrastant avec le plumage roux de son torse.


Ainsi, au Moyen Age, en France comme en Angleterre, pensait-on que porter quelques plumes de martin-pêcheur était un gage de protection providentielle. On voit donc que les Indiens ne furent pas les seuls à croire aux pouvoirs bénéfiques et protecteurs des plumes de certains oiseaux.


On le nommait primitivement halcyon, emprunté au latin "alcyon", lui-même dérivé du mot grec,"alkuôn" désignant un oiseau mythique. 

Alcyoné ou Alkuôn était, selon la légende grecque, la fille d'Eole, le roi des vents, qui fut transformée en cet oiseau fabuleux.

 


 

 

Rapport avec Saint-Martin :

"En 371 à Tours, l’évêque en place, Lidoire, vient de mourir ; les habitants veulent choisir (Saint) Martin mais celui-ci s’est choisi une autre voie et n’aspire pas à l'épiscopat. Les habitants l’enlèvent donc et le proclament évêque le 4 juillet 371 sans son consentement ; Martin se soumet en pensant qu’il s’agit là sans aucun doute de la volonté divine."

Martin évangélisa, avec ses moines, les campagnes, christianisant les anciens lieux de cultes païens (mot signifiant paysans) Les chapelles et églises furent construites sur ces lieux. Il fit abattre et détruire nombre de mégalithes !

"Un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens. Et les oiseaux prirent ainsi le nom de l'évêque ; ce sont les martins-pêcheurs."  (Wikipedia)

Sources ici et

Martin_Pecheur_8.jpg
Doué d'un grand talent pour plonger dans les eaux vives et y  pêcher avec une rapidité et une dextérité folle les petits "poissons" (contenus de l'inconscient), oiseau lié au couple, à l'amour, oiseau évoquant la faculté d'aller "chercher les âmes humaines"...oiseau "rare" et "mythique" , le martin-pêcheur a finalement, quand on y regarde de près, bien des points communs avec la vie de Jung...et cela n'a rien d'un "hasard" si la figure de Philémon arbore, dans le rêve, ses ailes "hautes en couleurs"...d'un bleu inimitable.

On peut remarquer, d'autre part, que le nom de cet oiseau, en anglais, est "kingfischer" , king signifiant "roi" et fisher = "pêcheur"...
Le "Roi pêcheur" ou "Roi blessé", est une figure mythique liée à Perceval et à la quête du Graal...quête dont Jung dit, dans "Ma vie" :
"Depuis ma jeunesse, les histoires du Graal jouèrent chez moi un grand rôle. A quinze ans je lus pour la première fois ces histoires et ce fut un événement inoubliable, une impression qui ne disparut jamais plus ! Je soupçonnais qu'un mystère y était caché."

voir ici
le-roi-pecheur.jpg

Le martin-pêcheur apparaît aussi dans un rêve qu'il fit peu après la mort de Toni Wolff :

"...(Il vit) Toni apparaître dans un rêve qu’il reçut la nuit de Pâques :
elle paraissait beaucoup plus grande et jeune qu’au moment de sa mort, elle était très belle; elle portait une robe chatoyant des multiples couleurs d’un oiseau du paradis, avec, pour dominante, le merveilleux bleu du martin-pêcheur." 

La Licorne

martin-pecheur-2.jpg

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3 juillet 2014 4 03 /07 /juillet /2014 19:13

                                  ailes du désir    

 

Les anges ne sont pas

comme on voit dans la peinture

des serviteurs aux mains de femme

des messagers aux manières tendres

aux ailes sucrées...

.

Christian Bobin

"La vie passante"

.


L’ange pour moi, c’est celui qui m’accompagne,

mon conseiller secret pour être meilleur,

mon arrêt vivifiant, mon intuition géniale,

mon rendez-vous secret avec la conscience,

mon intime conviction immédiate sans aucune intelligence,

ce qui répond sans concession quand j’ai une vraie question.

.

"Dialoguer avec son ange,

une voie spirituelle occidentale"

.

 

                                     FRGOTARCREIMCAT022.jpg

 

Qui est l’ange pour moi ?

Il est celui qui me connaît mieux que je ne me connais moi-même.

Celui qui m’aime mieux que je ne m’aime.

Celui qui, sans relâche, me pousse vers ma grandeur avec une infinie patience

car il est le seul qui sache ce pour quoi je suis faite.

 

Il est ma partie divine et je suis sa partie humaine,

et un infini nous sépare que je n’aurai de cesse

de traverser jour après jour pour le rejoindre.

 

A chaque instant il est autre car je suis autre à chaque instant.

Exigeant, sans concession, tendre, gentiment moqueur,

grave, éperdument amoureux, brûlant de Vérité.

.

Patricia Montaud

"Dialoguer avec son ange"

.

 

.
Plusieurs religions connaissent la représentation de l'Ange.
Qu'il soit appelé "génie", "ange",
"maître intérieur", "guide" ou "guru",
il est l'être le plus proche de l'homme.
En fait, ce n'est pas sa représentation
dans telle ou telle religion qui importe.
L'essentiel est que sa force
soit capable de transformer l'homme en HOMME.
.
Gitta Mallasz
"Les  Dialogues tels que je les ai vécus"
.
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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 00:36

Carl-Jung.gif

 

(...)

Nous aimerions toujours être "moi", moi seul et rien d'autre.

Mais nous sommes confrontés à l'ami ou l'ennemi intérieur,

et il dépend de nous qu'il soit l'un ou l'autre.

 

Il n'est pas nécessaire  d'avoir l'esprit dérangé pour entendre sa voix.

C'est au contraire la chose la plus simple et la plus conforme à la nature.

On peut par exemple se poser une question, et recevoir de lui une réponse.

 

Les pensées s'enchaînent alors comme dans une conversation ordinaire.

On peut nommer cela "conversation avec soi-même" ou "méditation"

au sens des anciens alchimistes qui définissaient l'interlocuteur

comme "quelqu'un d'autre à l'intérieur".

.

C-G Jung

"L'âme et le soi" p38

.

philemon

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