Si l'on examine maintenant l'ambiance générale du rêve 18, on s'aperçoit qu'il comporte beaucoup d'aspects positifs et encourageants :
L'opposition du bleu et du rouge dans la décoration de la jeune femme est "chaleureuse"...les opposés parviennent sinon à s'unir, du moins à cohabiter...contre toute attente, ils "vont bien ensemble"...leur mélange est réussi.
En plein tremblement de terre et de mer (donc en pleine crise existentielle et émotionnelle), la rêveuse ne s'affole pas, ne panique pas, mais garde son calme, son "sang-froid" (sang= rouge, froid= bleu !).
On retrouve là la nécessité et l'importance de la paix intérieure...seul "antidote" face aux dangers et aux bouleversements extérieurs. Le sujet avait déjà été longuement évoqué dans l'article "Méditation"...
Il semble que les rêves nous ramènent donc souvent au même thème : en plein coeur de la "crise" personnelle ou collective (représentée par l'orage, le danger nucléaire ou le tremblement de terre), la solution n'est pas dans l'action extérieure mais dans la recherche de la "paix intérieure"...
Cette "paix" qui est indispensable à la résolution du conflit, à la fin des turbulences est aperçue de loin, dans le rêve, sous forme de l'"aurore boréale"...
Le terme "aurore" est déjà, en lui-même, très évocateur : une aurore, c'est un commencement (ou un re-commencement), le début d'une nouvelle journée, d'une nouvelle période.
Et chacun connaît la "féerie" des aurores boréales qui inondent le ciel de couleurs merveilleuses, incroyables, extraordinaires. Le présage est donc on ne peut plus positif : tout cela peut déboucher sur un "merveilleux" renouveau.
Ici, les couleurs décrites sont des teintes douces, rosées et bleutées...
Après la violence des "secousses", le grand "remue-ménage", on aperçoit un retour à la douceur et une union plus apaisée, en quelque sorte "aquarellisée" des couleurs bleues et rouges du début du rêve.
Dès le début, le simple fait de "prendre le bateau" et de partir en mer suggérait déjà un "départ", une "rupture" avec les habitudes, le quotidien, la vie d'avant...le bateau annonçait un voyage "vers l'ailleurs"...
Dans un bateau (véhicule fermé), on traverse en effet la mer de l'inconscient pour accoster sur un autre rivage...
Le Yi King parlerait de "traverser les grandes eaux"...
Si l'on considère les aspects encourageants du rêve, il semblerait bien que ce voyage sur l'Atlantique puisse déboucher, une fois l'autre rivage atteint, sur la découverte d'un "Nouveau Monde" !
(autrement dit, d'une nouvelle vie...)
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La Licorne
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