Puisque nous venons de nous pencher sur les rêves de vol et sur les rêves d'oiseau, je vous propose maintenant un rêve de ...colombe.
Ce rêve fut fait par C-G Jung lui-même, à la fin de l'année 1912, aux alentours de Noël.
"Dans ce rêve, Jung se trouve assis
devant une table taillée dans de l'émeraude.
Une colombe se pose sur la table,
se transforme en petite fille blonde
qui lui passe affectueusement les bras autour du cou,
puis disparaît, redevient colombe et déclare au rêveur :
"Ce n'est que dans les premières heures de la nuit
que je puis me transformer en être humain,
tandis que la colombe mâle s'occupe des douze morts."
"Jung n'a jamais élucidé ce rêve. Il pense à la sagesse alchimique (à cause de la table d'émeraude D'Hermès Trismégiste), mais quel rapport pouvait bien avoir la colombe mâle (Tauber dans le texte allemand) et les douze morts ?
Il songe alors aux douze apôtres, aux douze mois de l'année, aux signes du zodiaque, comprend que les douze morts expriment peut-être des formes usées ou disparues de la vie, une angoisse de destruction (la nuit qui descend sur l'Europe ?), mais il finit par jeter l'éponge, découragé par la complexité de ce rêve."
Thérèse Delpech
"L'appel de l'ombre" - Puissance de l'irrationnel -
P-S: La version complète du rêve se trouve dans le livre "Ma vie". On peut la lire ici.