"Le mot symbole dérive du grec "symbolon" qui dérive lui-même du verbe "symbolein" (symballein"), de syn-, avec et de -ballein, jeter) signifiant "mettre ensemble", "joindre", "comparer", "échanger", "se rencontrer", "expliquer"..
Le "symbolon" était constitué de deux morceaux d'un objet brisé de sorte que leur réunion, par un assemblage parfait, constituait une preuve de leur origine commune et donc un signe de reconnaissance très sûr."
Le terme "symbole" apparaît en 1380.
Si l'on se réfère à ce sens premier, un symbole est donc un objet sensible qui est la "contrepartie exacte" d'un objet absent...il est un objet qui "s'ajuste", qui "colle", qui "correspond" parfaitement à la réalité abstraite ou surnaturelle qu'il représente.
Le symbole est le terme visible d'une comparaison dont l'autre terme est invisible.
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Je trouve très intéressant de revenir à l'étymologie et à l'origine de ce mot, car on voit bien à quel point le symbole est lié à l'image de "brisure" et de "réparation" de cette brisure.
"Si l'on se réfère au grec, le contraire du "sym-bolique" sera le "dia-bolique" (le préfixe dia- signifiant "ce qui sépare", "ce qui coupe en deux", "ce qui divise"...).
Pour les Grecs, le "diabolique" est au sens propre "le bâton qui semble rompu lorsqu'il est plongé dans l'eau"...
Au sens figuré, c'est l'apparence trompeuse. Ce qui est trompeur et fait croire à la cassure, ce qui relève de l'illusion des sens... est "diabolique".
Ce qui rapproche, reconstitue l'unité ou la totalité originelle est de l'ordre du symbolique."
Sources diverses
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Le travail sur le symbolique est donc bien ce qui, en dépassant l'illusion de la séparation, peut permettre à l'être humain de retrouver son Unité perdue.
Ce travail lui permet de "re-souder" la matière (visible) et l'esprit (invisible)... et par là même, d'accéder à la guérison de son âme "déchirée" entre les deux.
En cessant de nous focaliser sur le seul pôle "matériel", visible, conscient, en nous reconnectant avec la part invisible de nous-même (la part inconsciente, celle qui est "sous l'eau"), nous avons alors la possibilité de retrouver l'accès à l'Etre "complet" et beaucoup plus vaste, que nous n'avons, en vérité, jamais cessé d'être.
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La Licorne
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