Peinture de Jane Adams
Juste après avoir fait le rêve de "Philémon", il arriva à Jung un événement qu'on peut qualifier de synchronistique...
Voilà ce qu'il en dit dans son autobiographie, "Ma vie" :
"Comme je ne comprenais pas l'image du rêve, je la peignis pour mieux me la représenter. Durant les jours où ce rêve me préoccupa, je trouvai, dans mon jardin, sur le bord du lac, un martin-pêcheur mort !
Ce fut comme si la foudre m'avait frappé. Car il est fort rare que l'on aperçoive des martins-pêcheurs dans les environs du lac de Zürich. C'est pourquoi j'étais tellement ému par cette coïncidence qui semblait ne relever que du hasard. Le corps de l'oiseau était encore frais ; la mort ne devait pas remonter à plus de deux, trois jours, et on ne voyait aucune blessure extérieure."
Au sujet du martin-pêcheur et son symbolisme, voici ce que j'ai trouvé :
Comme son nom l'indique, c'est un pêcheur de premier ordre qui raffole des petits poissons.
Ainsi, on le voit survoler les rivières et les fleuves aux eaux pures et transparentes - qui hélas, se font de plus en plus rares en France -, lançant son chant distinctif qui ressemble d'ailleurs plus à un long sifflement, et plongeant son très long bec dans l'eau pour attraper un poisson avec une habileté rare.
Quand il n'en fait pas son déjeuner ou son dîner, le mâle l'offre à la femelle en guise de cadeau nuptial.
Le couple creuse son nid dans les rives de la rivière ou du fleuve qu'il fréquente.
Durant trois semaines environ, ils couvent ensemble leurs 6 à 8 oeufs, mais il leur arrive d'avoir jusqu'à trois nichées par saison.
Il n'est pas vraiment rare de voir ces oiseaux voler en couple. C'est sans nul doute ce qui a amené nos ancêtres à faire du martin-pêcheur un symbole de fidélité conjugale, de bonheur amoureux, de joie de vivre à deux, mais aussi de beauté.
En effet, on a surnommé le martin-pêcheur le joyau volant, à cause de ses ailes d'un bleu vert éclatant, contrastant avec le plumage roux de son torse.
Ainsi, au Moyen Age, en France comme en Angleterre, pensait-on que porter quelques plumes de martin-pêcheur était un gage de protection providentielle. On voit donc que les Indiens ne furent pas les seuls à croire aux pouvoirs bénéfiques et protecteurs des plumes de certains oiseaux.
On le nommait primitivement halcyon, emprunté au latin "alcyon", lui-même dérivé du mot grec,"alkuôn" désignant un oiseau mythique.
Alcyoné ou Alkuôn était, selon la légende grecque, la fille d'Eole, le roi des vents, qui fut transformée en cet oiseau fabuleux.


