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Deuxième partie : Le rêve selon Freud et Jung
Depuis cet obscurantisme, les premiers penseurs capables de mener des investigations dans l'univers nocturne virent en lui tout ce que l'Eglise avait condamné. Là, les désirs de l'homme et la morale artificielle créée par ses institutions entrèrent en conflit. Les nécessités médicales et historiques ont joué et il a fallu peu à peu rendre sa valeur à ce monde caché qui se reflétait dans les rêves : l'inconscient.
Freud nous a fait retrouver la valeur significative des rêves et des processus psychiques. Bien qu'au début la seule interprétation qu'il ait donné aux symboles oniriques fût de type sexuel, en raison de la névrose dont souffrait à ce moment la société.
Plus tard, des disciples de Freud proposèrent d'autres significations, arrivant à la conclusion que le patient et les circonstances de sa vie avaient une grande importance, puisque le même symbole n'avait pas la même signification pour tous.
Dans l'antiquité, on parlait de trois états de conscience : animale, humaine et divine.
Freud se réfère au Ca, au Moi et au Surmoi.
Jung parle d'inconscient, de conscient, de supraconscient ou encore d'anima, de persona et d'ombre.
Cela rappelle le modèle archétypal qui réclame à son ombre terrestre une plus grande perfection, afin qu'elle lui ressemble le plus possible, selon un processus que Jung décrit comme "l'individuation".
Ces images archétypales, de caractère universel, dont parle aussi Platon, entre autres, apparaîtraient en rêve, jalonnant les grandes étapes de l'évolution de l'âme humaine vers sa totalité.
Au début de chaque grande vocation scientifique, artistique, mystique ou politique, il se produit généralement une succession de rêves qui guident le sujet le long d'une route pour lui surprenante...
Les symboles oniriques - dont Jung a démontré qu'ils sont similaires à ceux qui apparaissent dans la mythologie -, constituent un message de l'inconscient au conscient, destiné à l'aider et à l'orienter.
Poursuivant la réalisation du destin historique en gestation, ils informent le rêveur de sa situation interne et montrent la sortie, l'avenir.
Le rêve serait comme une photographie de l'inconscient ; par lui nous apprendrions à connaître ce que l'autre - notre double - pense de nous et pour nous.
C'est durant le repos que les couches les plus profondes de notre psychisme - vers le haut et vers le bas - peuvent arriver à la surface comme un archipel qui affleure entre les eaux, ou comme des stalagmites formées par des stalactites au long du temps.
On voit généralement le rêve comme une sorte de compensation et de préparation.
Compensation parce que nous y trouvons tout ce qu'oublie, rejette ou ignore la conscience éveillée.
Préparation, parce qu'il cherche ce qui peut nous permettre de nous réaliser. En ce sens, il est fondamental de traduire son message, et le seul qui puisse le faire avec certitude est le rêveur lui-même.
A la différence de Freud, son disciple Jung explique que la "voix de la conscience" n'est pas un simple attribut culturel imposé par la civilisation extérieure, mais bien une loi intériorisée que chaque homme porte en lui et qu'il ne peut transgresser sans le payer d'une certaine manière. Cette "voix" ne prétend à aucun moment nous réprimer, en utilisant la peur comme outil, mais bien plutôt nous faire approcher la véritable connaissance des réalités supérieures.
Il est nécessaire pour notre organisme, non seulement de dormir, mais encore de rêver. La finalité du rêve est le rétablissement. Ne pas rêver, comme ne pas dormir, peut conduire à la folie et à la mort.
Laissons de côté les théories physiologiques et psychologiques qui ne font pas l'objet de notre présente étude, pour aborder les théories occultes.
Différents auteurs les ont rapportées, dont Hereward Carrington qui dit : "Nous n'arriverons jamais à une théorie satisfaisante sur le sommeil sans admettre la présence d'une force vitale et l'existence d'un esprit humain individuel qui se retire plus ou moins complètement du corps pendant les heures de sommeil, recevant nourriture et vigueur durant son séjour dans le monde spirituel."
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D'après Dolores Villegas (traduction en français)